Le village ancien est bâti de part et d'autre de la vallée du ru de Gally qui traverse la commune d'est en ouest et sur un contrefort surmontant le nord de cette vallée.
Dans les années 1970, un important lotissement résidentiel a vu le jour au nord-est, sur ce contrefort, en limite de la commune de Saint-Nom-la-Bretèche et en partie d'ailleurs sur le territoire de cette dernière.
Au début des 2000, à l'ouest du vieux village, un lotissement à caractère social et une petite zone d'activité artisanale ont été créés, reliant ainsi le lieu-dit la Sucrerie, légèrement éloigné auparavant, au reste de l'habitat de la commune.
Les limites communales de Chavenay et celles de ses communes adjacentes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Trappes à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 686,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Chavenay est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 75,61 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 7,27 % d'espaces ouverts artificialisés et 17,11 % d'espaces construits artificialisés[11].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées
Cavenoilus en 1003[12], Cavenoilus en 1007[13], Chainnolium au XIIIe siècle[13], Chavenolium en 1351[14], Chavenoil, Chaveneil en 1383[13], Chavenel au Val de Galie entre 1450 et 1474[15].
D'un type toponymique primitif probable *Cavannoialos (non attesté), dont le premier élément Cavanno- représente peut-être l'anthroponyme gaulois *Cavannos[16], suivi de l'appellatif toponymique gaulois ialon « clairière, lieu défriché ». Le sens global serait donc « l'essart, le défrichement de Cavannos », c'est-à-dire « le champ de Cavannos ». Cependant, on peut voir dans cavannos un substantif ayant exactement la même origine dans son sens originel de « chouette », dans ce cas, le sens du toponyme serait la « clairière de la chouette »[17],[18].
Le gaulois cavannos (cauannos) se perpétue dans le français chat-huant (altéré par fausse étymologie) et le français de l'ouest chouan. En vieux breton, on rencontre également couann > breton moderne kaouann « chouette, hibou »[19].
Micro-toponymie
Montilly (Montiliacus) est un hameau disparu de Chavenay, il se situe aujourd’hui au lieu-dit dénommé « Le Bois Saint-Fiacre »[20].
« Le Bois Saint-Fiacre » rappelle l’existence et l’emplacement d'une église oubliée, dédiée d'abord à Martin de Tours et par la suite, connue sous l’invocation de saint Fiacre.
Histoire
La première mention de l'église Saint-Pierre de Chavenay apparaît le 28 mars 1003 lorsque le roi Robert II le Pieux confirme des donations faites en faveur de l'abbaye de Notre-Dame d'Argenteuil (Val-d'Oise) incluant l'église de Chavenay « Cavenolius eccslesia in honore sancti Petri... ».
Sa cure sera toujours dépendante de l'abbaye argenteuillaise, selon les pouillés chartrains, en 1250 et au milieu du XVe siècle.
Il en sera ainsi jusqu'au XVIIe siècle, date à laquelle le prieuré se défait d'une partie de ses biens à Chavenay.
Cet acte royal mentionne aussi une église disparue dédiée à Martin et située à Montilly. Montilly (Montiliacus), est un hameau disparu de Chavenay. Cette église est toujours dédiée à Martin en 1480, puis en 1596. Par la suite, elle est connue sous l'invocation de Fiacre. Elle est dite en ruine en 1644 et dépend encore de l'abbaye d'Argenteuil. Elle est pourtant représentée en élévation sur le plan d'Intendance, en 1787 : « Chapelle Saint-Fiacre », mais n'est plus visible sur le Cadastre Napoléonien, en 1819.
Par chance, il subsiste encore aujourd'hui un lieu-dit dénommé « Le Bois Saint-Fiacre » qui nous rappelle l'existence et l'emplacement de cette église oubliée.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2022, la commune comptait 1 741 habitants[Note 2], en évolution de −3,6 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,4 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 881 hommes pour 910 femmes, soit un taux de 50,81 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
0,3
8,5
75-89 ans
9,5
19,6
60-74 ans
18,2
26,0
45-59 ans
27,4
10,7
30-44 ans
13,3
16,0
15-29 ans
15,6
18,6
0-14 ans
15,7
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[27]
Chavenay est une commune essentiellement rurale. Au sud de la commune, sur une colline relativement proéminente entre Chavenay et Les Clayes-sous-Bois, se trouve l'aérodrome de Chavenay.
Vestiges d'un treuil de carrière, en plein champ[30]. Cet ancien treuil est le seul vestige visible de la carrière de pierre de Chavenay. Cette dernière s'étendait sous la colline adjacente au village et la roche extraite s'appelait « La Pierre de Saint-Nom »[Note 3]. Elle était réputée pour sa solidité et sa haute résistance aux intempéries. Elle fut utilisée pour bâtir l'orangerie, les marches du Petit Trianon et l'escalier des cent marches du château de Versailles, ainsi que de nombreux monuments parisiens (église de la Madeleine)[31]. Ce treuil était de type à manège actionné par un cheval et remontait les blocs de pierre à la surface.
Maurice Tabuteau (1884-1976), aviateur, est enterré au cimetière de Chavenay[35].
Paul Ducellier (1898-1989), pilote et journaliste aéronautique, créateur de la Section d'aviation populaire en 1936 sur l'aérodrome de la commune. Engagé volontaire en 1916, breveté en 1917, affecté à l'escadrille de bombardement Br. 124 sur Breguet XIV (une victoire, Médaille militaire et Croix de guerre), secrétaire d'Albert Kahn, fondateur en 1933 de l'aéroclub de Boulogne- Billancourt et en 1936 de la section d'aviation populaire de Chavenay, puis à partir de 1938 employé chez Farman, directeur de la station service de l'aérodrome Toussus-le-Noble (essais des Farman « Monitor », et de la version monoplan du « Stampe » de 1952 à 1955 conduit par Burtin et Lélée), créateur en 1962 de l'Escadrille des Anciens brevetés de 14 à 18, président en 1967 du Groupement des Unions Régionales d'Associations Aéronautiques et en 1968 de l'Aéroclub de France-CNA, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite, etc.[36],[37].
Galerie
La place de Rösrath.
L'aérodrome de Chavenay-Villepreux.
Le ru de Gally à l'entrée dans le village.
Le ru de Gally entre Villepreux et Chavenay.
Le monument aux morts.
Le lavoir.
Héraldique
Blason
Parti au pal d'argent ondé, au premier d'azur à la vierge à l'enfant d'argent, au second de gueules au bonnet phrygien d'or brochant sur trois épis de blé empoignés de même.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Archives de la Seine-et-Oise, Fonds d'Argenteuil, carton XXVIII, liasse 175.
↑Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Île-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976.
↑Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Voir tome 8, page 572.
↑Ouvrage collectif, Un siècle d'art moderne - Histoire du salon des indépendants, Denoël, 1984. Voir « Marie Françoise de L'Espinay », page 289.
↑Hélène Lassau-Crochet Damais: Marie-Françoise de l'Espinay et Chavenay, dans le catalogue de la vente de l'atelier Marie-Françoise de l'Espinay (page 5) le lundi 30 janvier 1984 à l'hôtel Drouot par Me Claude Robert, 5 avenue d'Eylau, Paris XVIe.