En 2006, elle remporte le titre du 400 m aux Jeux du Commonwealth de Melbourne en 50 s 28, battant en demi-finale et en finale la grande favorite Tonique Williams-Darling[2]. dans l'épreuve du relais 4 × 400 m, Ohurougu est la dernière relayeuse pour l’Angleterre. Au deuxième relais, à 200 m du passage de témoin à la troisième relayeuse, la Jamaïque mène la course devant l’Australie et l’Angleterre. Les règles sont que l’ordre des coureuses au passage de témoin est déterminé par le classement aux 200 m. Ce qui signifie que la Jamaïque devait être à la corde, puis l’Australie et ensuite l’Angleterre. Toutefois entre les 200 et 300 m, l’Anglaise Sanders devance Caitlin Willis, l’Angleterre était ainsi deuxième devant l’Australie à l’approche du troisième relais. L’Anglaise Natasha Danvers-Smith change de place avec l’Australienne Tamsyn Lewis. Dans la dernière ligne droite du second relais, Willis et Sanders courent à nouveau en deuxième et troisième position derrière la Jamaïque. L’Australienne et l’Anglaise changent de ligne, visiblement conscientes des règles. Finalement l’Angleterre remporte cette course. Après une plainte de Tamsyn Lewis auprès des officiels, sa compatriote Jana Pittman soutient les Anglaises, estimant qu’elles avaient gagné justement. Toutefois, après un tour d’honneur et des interviews, l’équipe anglaise est disqualifiée et les Australiennes sont sacrées. La raison invoquée est que les règles ont été enfreintes lorsque Danvers-Smith changea de position avec Lewis, car elle ne devait pas occuper la deuxième mais la troisième. En faisant ainsi, les Anglaises avaient gêné les Australiennes. Pour ajouter à la controverse, les images de vidéosurveillance des athlètes au passage de relais semblaient montrer que Tamsyn Lewis avait demandé à Natasha Danvers-Smith de passer devant elle. Cet élément ne fut pas pris en compte par les officiels et les Anglaises furent bien disqualifiées.
Suspension pour dopage
Christine Ohuruogu est suspendue pendant les championnats d'Europe en 2006 après avoir manqué trois contrôles antidopage, le premier en octobre 2005 et deux autres en juin 2006. En accord avec les règles de l’IAAF et de la British Olympic Association, elle reçoit une suspension d’une année.
Titre olympique (2008) puis années difficiles (2009 - 2011)
24 jours après la fin de sa suspension pour dopage, elle revient à la compétition à Osaka en 2007 pour devenir championne du monde sur 400 m, devant sa compatriote Nicola Sanders et la JamaïcaineNovlene Williams[3]. L’Américaine Sanya Richards, meilleure spécialiste de l’année sur cette distance, échouant lors des sélections américaines. Christine Ohuruogu,Marilyn Okoro, Lee McConnell et Nicola Sanders se classent troisième du relais 4 × 400 m.
En 2008, elle remporte la finale du 400 m des Jeux olympiques de Pékin en 49 s 62, réalisant ainsi sa meilleure performance de l'année, échouant à un centième de seconde de son record personnel réalisé à Osaka l'année précédente. Elle devance Shericka Williams et la grande favorite de l'épreuve Sanya Richards[4].
En 2009, elle se qualifie pour la finale des championnats du monde de Berlin en signant en demi-finale le temps de 50 s 35, sa meilleure performance de l'année. Elle échoue à la cinquième place en 50 s 21, améliorant ainsi son meilleur chrono de la saison. Avec ses compatriotes du relais 4 x 400 m, Ohuruogu échoue au pied du podium mais récupère la médaille de bronze en 2016 à la suite de la disqualification de la Russie. L'IAAF annonce le 26 juillet 2017 qu'une cérémonie pour remettre la médaille aura lieu le 4 août 2017 pendant les Championnats du monde de Londres[5].
2012 : championne du monde en salle et médaille olympique
Après trois années difficiles, Christine Ohuruogu monte en puissance avant les Jeux olympiques de Londres qui ont lieu dans son pays. Elle remporte notamment lors de la saison hivernale le titre mondial du relais 4 x 400 m des championnats du monde en salle d'Istanbul en 3 min 28 s 76.
Vainqueur au Crystal Palace pour le meeting de la ligue de diamant devant la championne du monde en titre Amantle Montsho, elle se qualifie pour la finale du 400 m lors des Jeux. Elle ne parvient à y conserver son titre mais remporte néanmoins une médaille d'argent en 49 s 70, battue par Sanya Richards-Ross vainqueur en 49 s 55. Avec le relais 4 x 400 m, elle se classe 5e.
Le 12 août 2013, lors des championnats du monde de Moscou, Christine Ohuruogu remporte son deuxième titre mondial en devançant Amantle Montsho aux millièmes (0.004 secondes). Avec 49 s 41, elle améliore le record national de Kathy Cook[6]. Par ailleurs, elle remporte une médaille de bronze avec le relais 4 x 400 m.
En août 2015, malgré une saison ponctuée par des blessures, Ohuruogu se qualifie pour la finale des Championnats du monde de Pékin : 2e après 300 m derrière Allyson Felix, la Britannique craque complètement et termine dernière de la finale en 50 s 63. Néanmoins, elle est de nouveau récompensée avec le relais où elle contribue à la médaille de bronze, sa 4e en championnats du monde après 2005, 2007 et 2013.
Le 8 juillet 2016, elle échoue pour la 2de consécutive au pied du podium des Championnats d'Europe d'Amsterdam en 51 s 55, à seulement 8 centièmes du podium complété par sa compatriote Anyika Onuora (51 s 47)[7].
Retraite sportive (2018)
Le 30 juin 2018, à l'occasion du début des championnats du Royaume-Uni, Christine Ohuruogu annonce mettre un terme à sa carrière sportive[8]. Âgée de 34 ans, elle quitte le monde du sport avec deux médailles olympiques, dont un titre, ainsi qu'avec huit médailles mondiales, dont deux titres individuels en 2007 et 2013[9].
↑(en-GB) « Christine Ohuruogu: Former world and Olympic 400m champion retires at 34 », BBC Sport, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) 5or6 Ltd, « Christine announces her retirement », Christine Ohuruogu the official website, (lire en ligne, consulté le )
↑Les relais russes et biélorusses sont disqualifiés pour dopage en 2015 et 2016. Par conséquent, l'équipe britannique devrait se voir remettre la médaille de bronze
↑L'équipe Russe est disqualifiée en 2017 pour dopage, l'IAAF a donc décidé de redistribuer les médailles et les Britanniques récupèrent l'argent