La communauté de communes a été créée par un arrêté préfectoral du [1] et regroupait alors 8 communes et 12 800 habitants[2]. Le , Faymont, jusqu'alors membre de la communauté de communes du Pays de Villersexel rejoint l'intercommunalité[3], dont le territoire regroupe en 2002 vingt communes, 21 communes en 2003 et 22 communes en 2007[2] (avec Vy-lès-Lure[4]).
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) du 7 août 2015 prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, sauf si la plupart des communes qui la constitue sont situées en zone de montagne et pour lesquelles le seuil est abaissé à 5 000 habitants. Afin de permettre à la communauté de communes Rahin et Chérimont (CCRC) d'être classée en zone de montagne et de bénéficier de la dérogation correspondante, le préfet de la Haute-Saône présente en octobre 2015 un projet de révision du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), proposant notamment que Clairegoutte et Frédéric-Fontaine quittent la CCRC pour rejoindre le Pays de Lure[5],[6].
Le SDCI définitif, approuvé par le préfet le 30 mars 2016, confirme, sous réserve du classement effectif de Champagney et Clairegoutte en zone de montagne, le départ de la communauté de communes Rahin et Chérimont des communes de :
Clairegoutte et Frédéric-Fontaine, devant rejoindre la communauté de communes du pays de Lure ;
et l'intégration de
Rahin et Chérimont voyant son territoire ainsi réduit à Champagney, Échavanne, Errevet, Frahier-et-Chatebier, Frédéric-Fontaine, Plancher-Bas, Plancher-les-Mines et Ronchamp[7]. Cette fusion prendrait effet le , après consultation formelle des conseils municipaux et communautaires concernés.
Champagney et Clairegoutte sont classées « commune de montagne » en juillet 2016[8],[9].
La communauté de communes du pays de Lure se situe au sud de Luxeuil, dans le nord-est de la Haute-Saône, dans la plaine de l'Ognon. Lure est à une quinzaine de kilomètres du Massif des Vosges. Les terres de la communauté de communes sont regroupées autour de Lure, dans une forme allongée dans l'axe nord-sud. On distingue Lure-Nord et Lure-Sud.
Topographie et paysages
A la différence des vosges saônoises au nord, la région sur laquelle la communauté de communes s'étend est globalement plate, bien que le sol puisse occuper de longues pentes. Des collines et des dénivellations mineures ne dépassant jamais la quarantaine de mètres sont éparpillées par ci par là dans le paysage, comme la butte de Vouhenans ou le mont Gédry à Arpenans.
De vastes plaines sont présentes dans l'axe est-ouest, permettant l'exploitation agricole.
Ce paysage, photographié à Palante, est typique des campagnes de la communauté de communes du pays de Lure.
L'Ognon traverse la région du nord-est au sud-ouest. Divers affluents s'y jettent, notamment le Rahin qui traverse La Côte. Diverses infiltrations de l'Ognon donnent lieu à des résurgences comme au lac de la Fond, devant la Sous-Préfecture, faisant naître la Reigne. La résurgence du Noireaud donne une fusion avec le Bourbier. D'autres cours d'eau existent évidemment, tels que le Ruisseau Notre-Dame.
Les activités culturelles peuvent être pratiquées à Lure, tels que le cinéma, la bibliothèque, théâtre. Diverses activités sportives payantes ou gratuites peuvent également être pratiquées comme l'équitation grâce au centres équestres importants, ou escalade sur mur.
D'innombrables sentiers, chemins de terre, ou routes de campagne peuvent être sillonnées dans un cadre de nature, de campagne.
Deux voies expresses desservent Lure et ses environs. La RN19 est construite dans l'axe est-ouest (Vesoul-Héricourt), ce qui permet d'accéder rapidement aux villages aux alentours. La D64 permet de rejoindre Luxeuil-les-Bains. Maintes routes secondaires ou tertiaires datant d'avant la quatre voies permettent d'accéder aux villages entre eux. Des sentiers sillonnent les forêts, et les chemins entre champs, l'ultime maillage du réseau de transport permettent de se promener presque n'importe où.
Le pays de Lure comporte plusieurs usines exportant à l'internationale.
CF2P (P3G, groupe Parisot) est l'une des plus grandes entreprises du pays de Lure, employant 170 personnes et produisant à grande échelle des panneaux de particules, notamment pour Ikea. Le site s'étend sur 25hectares.
Knauf Fibres, à La Côte, fabrique des dalles de plafond et des panneaux isolants à base de laine de bois[15].
Vetoquinol, le 8e laboratoire pharmaceutique mondial qui réalise plus de 80 % de son chiffre d’affaires à l’international possède son siège et son usine à cheval entre Magny-Vernois et Lure. La société développe et commercialise des médicaments vétérinaires et des produits non médicamenteux à destination des animaux de production (bovins, porcs) et des animaux de compagnie (chiens, chats).
Évolution démographique du territoire communautaire tel qu'existant au
1968
1975
1982
1990
1999
2010
2015
2021
15 225
16 739
17 814
17 812
17 825
18 986
19 334
19 131
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes. Les données mentionnées ci-dessus sont établies à périmètre géographique constant, dans la géographie en vigueur au . (Source : INSEE RGP 2021[18])
Organisation
Siège
Le siège de l'intercommunalité est à Lure, ZA de la Saline, Rue des Berniers[1].
Le siège de l’intercommunalité.
Vue générale du siège et les locaux techniques de la communauté de communes du pays de Lure.
La communauté de communes est administrée par un conseil communautaire constitué, pour la mandature 2020-2026, de 46 délégués représentant chacune des 24 communes membres, répartis sensiblement en fonction de l'importance de leur population, soit[19] :
- 18 délégués pour Lure ;
- 3 délégués pour Margny-Vernois, Roye ;
- 2 délégués pour Saint-Germain ;
- 1 délégué et son suppléant pour les autres villages.
Au terme des élections municipales de 2020 dans la Haute-Saône, le bureau communautaire renouvelé du 16 juillet 2021 a élu sa nouvelle présidente, Isabelle Arnould, première maire-adjointe de Lure, ainsi que ses 12 vice-présidents, qui sont[20] :
Bernard Piquard, maire de Roye, chargé du développement économique ;
Agnès Galmiche, conseillère municipale de Lure, chargée de l'enfance ;
Bernard Richard, maire de Magny-Danigon, chargé de la voirie et du numérique ;
Sophie Romary-Grosjean, conseillère municipale de Lure, chargée de la culture, du cinéma et de l'école de musique ;
Jean-Christophe Ballot, maire de Magny-Jobert, chargé des déchets ;
Maryline Caravati-Bresson, maire de Saint-Germain, chargée du projet de territoire et de la coopération avec les communes ;
Joël Hacquard, conseiller municipal de Lure, chargé de l'eau, de l'assainissement, de la GEMAPI, du DECI et de l'AAGV
Michel Daguenet, maire de Palante, chargé de l'urbanisme et du logement ;
Laurence Hertz-Ninnoli, conseillère municipale de Lure, chargé du tourisme, de la communication et de l'attractivité du territoire
Daniel Nourry, maire-adjoint de Magny-Vernois, chargé de la transition écologique et de la mobilité ;
Antoinette Marchal, maire de Genevreuille, chargée de l'insertion et du développement de l'offre de santé ;
Michel Wende, conseiller municipal de Lure, chargé des loisirs, du bien-être et de la piscine.
L'intercommunalité exerce les compétences qui lui ont été transférées par les communes membres, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Il s'agit de :
Développement économique : zones d'activité d'intérêt communautaire, actions de maintien et de développement d'activités économiques, commerciales ou artisanales) ;
Politique du logement et du cadre de vie : observatoire du logement, programme local de l'habitat (PLH), OPAH, fourrière animale ;
Élimination et valorisation des déchets ménagers ;
Action sociale d'intérêt communautaire : soutien à l'emploi et à l'insertion, structures d'accueil de la petite enfance, relai d'assistantes maternelles, lieu d'accueil enfants-parents, accueil périscolaire et extrascolaire, centre de santé intercommunal ;
Équipements sportifs d'intérêt communautaire ;
Aménagement numérique du territoire ;
Protection et mise en valeur de l'environnement : entretien et aménagement des cours d'eau (à l'exception de l'Ognon, du Rahin et de la Reigne), fermeture des décharges brutes et sauvages, mise en valeur touristique du territoire, notamment par les sentiers de balade communautaires ;
Afin de financer l'exercice de ses compétences, l'intercommunalité perçoit la fiscalité professionnelle unique[1] (FPU) – qui a succédé à la taxe professionnelle unique (TPU) – et assure une péréquation de ressources entre les communes résidentielles et celles dotées de zones d'activité.
Elle collecte la redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM), qui finance le fonctionnement de ce service[1] et reverse une dotation de solidarité communautaire[29] (DSC) à ses communes membres[1].
Projets et réalisations
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Conformément aux dispositions légales, une communauté de communes a pour objet d'associer des « communes au sein d'un espace de solidarité, en vue de l'élaboration d'un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace[30] ».
↑« Élus », Vie communautaire, sur pays-de-lure.fr (consulté le ).
↑« Jean Rota raccroche l'écharpe », L'Est républicain, (lire en ligne)« Trente-sept ans de mandat, dix-sept à la tête de la commune de Roye et quinze à celle de la CCPL (Communauté de communes du Pays de Lure), un peu de fatigue, le besoin de retrouver pleinement la famille et Jean Rota arrête la fonction d’élu (...) Jean Rota, c’est aussi la CCPL. Peu après son élection, il se lance avec Michel Federspiel, maire de Lure, dans la construction de la communauté de communes dont il prend la tête. « C’était une Arlésienne et nous sentions bien ce besoin de fédérer des moyens. Nous sommes partis à huit communes, bien soutenus par la Ville et en très bonne intelligence avec Michel », précise-t-il. « Nous avons tous consenti de gros efforts et progressivement la CCPL s’est construite autour de ce noyau fédérateur pour être ce qu’elle est ».