Il existe divers manuscrits contemporains qui expliquent les planches des Caprichos. Celui qui se trouve au Musée du Prado est considéré comme un autographe de Goya, mais semble plutôt chercher à dissimuler et à trouver un sens moralisateur qui masque le sens plus risqué pour l'auteur. Deux autres, celui qui appartient à Ayala et celui qui se trouve à la Bibliothèque nationale, soulignent la signification plus décapante des planches[1].
Explication de cette gravure dans le manuscrit du Musée du Prado : Sin corrección ni censura no se adelantaba en ninguna facultad: y la de la Brujería necesita particular talento, aplicación, edad madura, sumisión y docilidad a los consejos del gran Brujo que dirige el seminario de Barahona.[2] (Sans correction ni censure, on ne progresse pas dans aucune faculté : et celle de la Sorcellerie nécessite talent particulier, application, âge mûr, soumission et docilité envers les conseils du grand Sorcier qui dirige le séminaire de Barahona.[3]).
Manuscrit de Ayala : Tribunal del Santo Oficio. Los hombres son a veces buenos o malos por monería o imitación. (Tribunal du Saint Office. Les hommes sont parfois bons parfois mauvais par gentillesse ou imitation[3].).
Manuscrit de la Bibliothèque nationale d'Espagne : Los picaros de todos estados y condiciones, mercaderes, frailes y villanos, aparentan deseo de la enmienda cuando les predica un mono cualquiera: pero pronto vuelven a las andadas porque todo lo hacemos por imitación. (Les voyous de tous états et de toutes conditions, marchands, frères et roturiers simulent le désir de la repentance quand le premier singe leur fait le prêche : mais bientôt, ils reviennent à leurs pratiques parce que nous faisons tout par imitation[3].).
Technique de la gravure
L'estampe mesure 213 × 148 mm sur une feuille de papier de 306 × 201 mm.
Goya a utilisé l'eau-forte et l'aquatinte.
Il existe un dessin préparatoire à la sanguine. Dans le coin inférieur gauche, au crayon est écrit 11. Dans le coin inférieur droit figure un 57. Le dessin préparatoire mesure 206 × 149 mm.
Catalogue
Numéro de catalogue G02134 de l'estampe au Musée du Prado.
Numéro de catalogue D04218 du dessin préparatoire au Musée du Prado.
Notes et références
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Corrección » (voir la liste des auteurs).
↑Barahona: « Village d'Espagne, situé en Castille la Vieille […] dans ce lieu il y a la réputation que se rassemblent les sorciers et les sorcières das leurs abominations, menées sous la direction du démon ; cependant, il ne faut pas y accorder crédit » (Sebastián de Cobarrubias, Tesoro de la lengua castellana, Madrid, 1674).
(es) José Camon Aznar, Francisco de Goya, t. III, Saragosse, Caja de Ahorros de Zaragoza, Aragón y Rioja. Instituto Camon Aznar, , 371 p. (ISBN978-84-500-5016-5).
(es) Juan Carrete Parrondo, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Madrid, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN84-604-9323-7), « Francisco de Goya. Los Caprichos ».
(es) Rafael Casariego, Francisco de Goya, Los Caprichos, Madrid, Ediciones de arte y bibliofilia, (ISBN84-86630-11-8).
(es) Gabinete de Estudios de la Calcografía., Clemente Barrena, Javier Blas, José Manuel Matilla, José Luís Villar et Elvira Villena, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN84-604-9323-7), « Dibujos y Estampas ».
(es) Edith Helman, Transmundo de Goya, Madrid, Alianza Editorial, , 238 p. (ISBN84-206-7032-4).