La France crée la surprise en battant la Nouvelle-Zélande sur le score de 43 à 31 en demi-finale et en lui marquant quatre essais, une défaite exceptionnelle dans l'histoire des All Blacks. Elle affronte l'Australie en finale au Millenium Stadium de Cardiff qui s'impose 35 à 12 pour remporter un deuxième titre mondial après celui de 1991.
Préparation de l’événement
Choix du pays organisateur
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Les qualifications à la phase finale concernent 63 nations qui s'affrontent dans différents tournois régionaux dans cinq continents et conclus pour la première fois par un tournoi de repêchage concernant sept pays.
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Angleterre - Afrique du Sud
Ce match se distingue par les cinq drops réussis par le Sud-Africain Jannie de Beer qui marque lors de ce match 34 des 44 points de son équipe. De Beer est également à l'origine du deuxième essai sud-africain: un coup de pied aérien dont le rebond capricieux piège la défense anglaise: Pieter Rossouw aplatit, portant le score à 44-21, qui ne bougera plus. L'Afrique du Sud se qualifie pour les demi-finales, où elle échoue contre les futurs champions du monde australiens.
France - Argentine
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Nouvelle-Zélande - Écosse
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Ce match est considéré comme l'une des plus belles performances de l'histoire du XV de France de rugby. Après un parcours quasi identique au cours de la compétition (quatre victoires en quatre matchs pour les deux équipes, 206 points marqués pour les All Blacks et 155 pour la France), les deux équipes se retrouvent à Twickenham pour la seconde demi-finale, après celle remportée par les Australiens. Archi-favoris et forts de leur éclatante victoire du mois de juin précédent lors de la tournée des Français dans le Pacifique (54-7), les All Blacks tombent sur une équipe de France revancharde, solide, bien en place, qui ouvre le score après un coup de pied de Christophe Lamaison. Andrew Merthens, quant à lui, touche, quelques minutes plus tard, le poteau après un coup de pied de près de cinquante mètres. Malgré tout, les All Blacks concrétisent grâce au pied de Merthens et prennent l'avantage 3 à 6. L'équipe de France se montre agressive et profite d'une percée fulgurante de Christophe Dominici pour mettre le feu dans la défense néo-zélandaise. Dominici est rattrapé in extremis par Christian Cullen, mais l'assaut s'organise, et sur un renversement de jeu orchestré par Fabien Galthié, Christophe Lamaison marque le premier essai du match entre les poteaux. L'équipe de France mène 10 à 6 au bout de vingt minutes de jeu. Merthens remet, deux minutes plus tard, les équipes à un point d'écart.
C'est après une chandelle très bien négociée par les Blacks que l'ailier Jonah Lomu marque l'un des essais les plus impressionnants de sa carrière. Sur une très bonne pression défensive des centres All Blacks, le jeu s'organise, et le ballon arrive dans les mains du géant qui, à près de trente mètres de l'en-but, écrase littéralement la défense tricolore. Il ne démolira pas moins de cinq Français sur son passage pour se créer un passage dans les 22 mètres. L’essai n'est pas transformé, la Nouvelle-Zélande mène 14 à 10. Malgré un essai français non accordé de manière discutable, après une course acharnée entre Olivier Magne et Philippe Bernat-Salles côté français ainsi que Jonah Lomu et Alama Ieremia côté All Blacks, à la demi-heure de jeu, les équipes continuent de se livrer une bataille sans merci. L'ouvreur néo-zélandais accentue l'avantage à une minute de la fin de la mi-temps, et permet à la Nouvelle-Zélande de mener 17 à 10 à la pause.
Le début de seconde période est difficile pour le XV de France qui encaisse un essai après cinq minutes seulement. Jonah Lomu, toujours lui, transperce la défense française et passe tous ses vis-à-vis. L'essai est transformé : 24 à 10 pour les All Blacks. À ce moment, beaucoup pensent que le match est plié et que la France ne reviendra pas au score. Mais en moins de dix minutes, l'ouvreur Français Christophe Lamaison enchaîne quatre réussites au pied (deux drops et deux pénalités) et ramène la France à deux points (22-24). D'autant plus que la machine bleue se met en marche ; sur un bon ballon proprement gratté au sol, Fabien Galthié envoie une chandelle au rebond capricieux que Christophe Dominici attrape à pleine vitesse. L'essai du Français est transformé : la France repasse devant, 29 à 24. Puis le pack français prend les affaires en main, et sur un ballon porté remarquable (près de vingt-cinq mètres de progression), le "bulldozer" s'effondre devant la ligne. Lamaison dose parfaitement un ballon au pied par-dessus la ligne de défense des Blacks, Richard Dourthe arrive une poignée de centièmes de secondes avant l'arrière Black et se jette sur le ballon. Troisième essai français, transformé par un Christophe Lamaison en forme : 36 à 24. À sept minutes de la fin du match, les All Blacks se lancent à corps perdu à l'assaut, et perdent un ballon à l'entrée des 22 mètres tricolores. Il s'ensuit une course mémorable, après un coup de pied de Christophe Lamaison, seul face au retour de Jeff Wilson et d'un troisième ligne néo-zélandais. Mais dans le dos de tout le monde, Philippe Bernat-Salles remonte les 80 mètres du terrain, rattrape et dépasse ses adversaires de l’hémisphère Sud, et scelle le sort de la Nouvelle-Zélande, après une course véritablement épique. Christophe Lamaison toujours aussi propre au pied transforme : 43 à 24. À ce moment du match, les Bleus viennent d'infliger un incroyable 33 à 0 aux All Blacks, une remontée historique.
En toute fin du match, les Néo-Zélandais sauvent l'honneur. Après de longues phases de jeu dans la zone française, c'est Jeff Wilson qui échappe à un plaquage et qui, du bout des crampons, s'arrache pour marquer entre les poteaux. L'essai est transformé et le score ne bougera plus : France 43 - 31 Nouvelle-Zélande.
L'exploit est retentissant, et force le respect. Malgré cette performance remarquable, le XV de France échoue une nouvelle fois en finale face à l'Australie, une semaine plus tard, au Millenium Stadium de Cardiff.
↑François Duboisset, La Coupe du monde 2003 RUGBY : Histoire, équipes, grands joueurs, règlements, Paris, Éditions De Vecchi, , 154 p. (ISBN2-7328-6813-2), p. 34