République populaire roumaine : augmentation des salaires ouvriers en Roumanie après la révolte hongroise. Les investissements du Plan sont réduits au profit des biens de consommation. À la campagne, les livraisons obligatoires sont abolies et la collectivisation freinée.
20 décembre (Indonésie) : en réaction aux progrès du PKI, le Masjumi adopte une attitude violemment anticommuniste et les « colonels » (Ahmad Hussein, Mauluddin Simbolon, Barlian) provoquent des mouvements de dissidence à Sumatra en décembre 1956 et janvier 1957. La rébellion poursuit des buts politiques : démission du gouvernement, rupture avec les communistes, politique extérieure pro-occidentale. Le conseil Bateng, qui prend en main une partie du centre de Sumatra, entre en conflit avec les communistes, et procède à l’arrestation des dirigeants du syndicat des travailleurs du pétrole du bassin de Parkanbaru, concédé à la compagnie américaine Caltex. Le gouvernement accuse les puissances étrangères d’intervenir dans la vie politique intérieure et suspend les officiers rebelles. Il décide cependant de tenir compte de certaines revendications justifiées.
30 décembre : des « ratonnades » se produisent à l’issue de l’enterrement d’Amédée Froger, président de la Fédération des maires de l’Algérie, assassiné par le FLN.
[1] : la République d'Afrique du Sud se retire de l'UNESCO en se plaignant que certaines publications de l'Organisation interfèrent dans les problèmes raciaux du pays.
Doctrine Eisenhower : aide américaine aux régimes qui se sentiraient exposés à une agression communiste.
John Dulles présente au secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, la doctrine Eisenhower pour le Proche-Orient. Les États-Unis s’opposeront à toute agression soviétique dans la région et fourniront une aide économique aux pays qui en feront la demande. Les pays arabes, à l’exception de l’Égypte et de la Syrie, se rallient à la doctrine Eisenhower (1957).