Le diocèse compte : 340 paroisses regroupées en 20 doyennés ; avec 442 prêtres diocésains et 94 prêtres religieux en activité, assistés de 122 diacres permanents.
Histoire
Débuts
Mayence ou Mogontiacum est un lieu de culte depuis le Ier siècle (sanctuaire d’Isis et de Mater Magna). L'appellation de Mogontiacum dérive du nom de Mogon, dieu suprême de la mythologie celtique. L'évêché est fondé au IVe siècle. Les évêques de saint Crescent à Lucius Annaeus (Ie-IVe siècles) n'ont pas laissé de traces écrites et d'aucuns les qualifient de légendaires. Intégré au royaume d'Austrasie mérovingien puis à la Lotharingie carolingienne, il fait ensuite partie du Saint-Empire romain germanique : l'évêque est alors souverain de Mayence et prince du Saint Empire, avant de devoir céder le pouvoir politique à la bourgeoisie de la ville au XIIIe siècle.
À la fin du IIe siècle, il existait une communauté chrétienne dans cette ville frontière romaine. Depuis le IVe siècle, Mayence est devenu siège épiscopal, et, en 746, saint Boniface fut élu évêque de Mayence. En 781, le siège de Mayence fut érigé en archidiocèse. Saint Lull devint le premier archevêque de Mayence résidentiel. Sous Richulf, une magnifique église qu'il enrichit d'ornements précieux fut édifiée, appartenant à l’abbaye Saint-Alban devant Mayence.
Moyen Âge
En 838-839, Otgar soutient Louis le Pieux contre la rébellion de son fils Louis le Germanique qui tente de prendre le pouvoir dans toute la Francie orientale. Raban Maur, moine bénédictin érudit, devint archevêque de Mayence. Il avait été ordonné prêtre par Haistulph, et à la mort d'Otgar lui succéda. Il y réprima beaucoup d'abus ecclésiastiques, chercha, mais en vain, à réconcilier Louis le Débonnaire et ses fils, et présida plusieurs synodes. Il déploya aussi une charité sans bornes lors de la famine de 850.
Willigis est un personnage central dans l'Histoire de Mayence. Depuis l’archevêque Willigis (975-1011), à l’origine de la construction de la cathédrale de Mayence, la fonction d’archevêque de Mayence resta combinée avec celle de chancelier du Saint Empire romain de la Nation Germanique. Il promeut le rayonnement de sa province ecclésiastique entre autres par la Donation de Vérone attribuée au diocèse de Mayence. C'est sous son égide que la fonction de chancelier du Saint-Empire fut définitivement liée à celle de prince-électeur de Mayence.
Le 11 novembre 1036 (jour de la Saint-Martin), Bardo de Mayence consacra en présence des deux Saliques, Henri III et Conrad II le Salique, la cathédrale Saint-Martin qu’il avait fait restaurer et agrandir après l'incendie. Il exerçait une grande influence sur les consécration d'églises et d'autels et l’attribution des évêchés vacants. Le 19 octobre 1049, il présida le synode de Mayence contre la simonie et le mariage des prêtres en présence de Henri III.
Arnoul de Selenhofen fut nommé archevêque de Mayence en 1153 auprès de Frédéric Barberousse. Énergique et brutal dans sa gestion du stylet, il provoqua la rébellion de ses vassaux et des bourgeois de Mayence. Pendant son absence en Italie, où il fut envoyé par l'empereur auprès du Pape, une rébellion ouverte éclata. Quand il retourna à Mayence, la foule le conspua et il dut s'enfermer à l'abbaye Saint-Jacques près de Mayence, où il fut finalement assassiné.
Raoul de Zähringen a été élu en 1160 par les fidèles mayençais comme successeur d'Arnoul de Selenhofen, mais l'empereur Frédéric Barberousse ne lui donne pas son placet. Les luttes d'influence et les tensions considérables entre la Maison de Hohenstaufen et la Maison de Zähringen en étaient une des causes. Après l'excommunication de Raoul (concile de Lodi 1161), Christian Ier von Buch lui a succédé.
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La Réforme
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L'État et la société au diocèse de Mayence au temps des Lumières
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Le diocèse au XIXe siècle
La Révolution française provoqua l’effondrement de l’archidiocèse de Mayence, dont le territoire fut redessiné.
Après la tourmente révolutionnaire, soucieux de restaurer la paix civile et religieuse en France, le premier consul Napoléon Bonaparte signe un concordat avec le papePie VII, le 26 messidorAn IX (15 juillet1801). Ratifié le 23 fructidorAn IX, ce traité est promulgué par la loi du 18 germinalAn X (8 avril1802), en même temps qu'un ensemble de dispositions qui lui sont attachées, appelées articles organiques. Ces dernières sont décidées unilatéralement par le gouvernement français. Les cultes sont responsables d'un « service public », auquel l’État alloue un budget. La seule église du diocèse construite à cette époque est l'église Saint-Achatius de Zahlbach. Le concordat de 1801 remodela le territoire du diocèse de Mayence : celui-ci correspondait au département du Mont-Tonnerre. En outre, l'évêque de Mayence n'avait plus rang d'archevêque et devenait suffragant de l'archevêque de Malines[1].
Après le siège de Mayence (1814) et la défaite de Napoléon, les cessions territoriales de 1797 ont été inversées. La réorganisation ecclésiastique qui en a résulté a fait l'objet d'âpres négociations. Le congrès de Vienne (1815) détacha le territoire du diocèse de la France et le concordat de 1801 cessa donc de s'y appliquer.
En 1821, la bulleProvida solersque réorganisa les circonscriptions religieuses d'Allemagne : le territoire du diocèse de Mayence fut modifié afin de correspondre aux frontières du grand-duché de Hesse (ces frontières sont toujours celles du diocèse actuel). Il cessa également de relever de la province ecclésiastique de Malines et rejoignit celle de Fribourg-en-Brisgau[2].
L’évêque social Wilhelm Emmanuel von Ketteler (1850-1877) fut, par son travail sur les questions sociales et la liberté de l’Église, l’un des évêques les plus importants de son siècle.