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Diogo Cão, ou Diégo Caô (également francisé en Diego Cam ou Jacques Cam), est un explorateur portugais, né vers 1450 et mort après 1486. Il a exploré la côte de l'Afrique au XVe siècle, dans le cadre de l'exploration initiée par Henri le Navigateur vers 1415.
Contexte : l'exploration portugaise de la côte africaine
Depuis 1420, à l'initiative de l'infant Henri, installé à Sagres, les marins portugais explorent le littoral de l’Afrique et l'océan Atlantique, où ils découvrent les archipels de Madère et des Açores.
En Afrique, ils progressent assez lentement le long de la côte, établissant des comptoirs (Arguin, Elmina), notamment pour le commerce de l'or et des esclaves. L'objectif lointain de cette entreprise est de découvrir s'il existe un passage praticable vers l'océan Indien et les « Indes » au sud de l'Afrique.
En 1470, ils découvrent l'île de Sao Tomé, à la latitude de l'Équateur.
Biographie
Origines
La tradition fixe sa naissance à Vila Real, où une maison est signalée comme sa maison natale.
Il entre dans la marine portugaise à l'âge de 14 ans (vers 1465) et devient capitaine en 1480.
Il est d'abord chargé d'assurer la sécurité des comptoirs portugais en Afrique.
Premier voyage (1482-1483)
En 1482, il est chargé par le roi Jean II de poursuivre l'exploration des côtes d'Afrique au-delà de la dernière latitude atteinte.
Il emporte avec lui pour la première fois des padroes, bornes de pierre avec une croix destinées à marquer les territoires de la Couronne du Portugal.
Il découvre le Congo[1] en 1483[2] et place une borne à son embouchure (7° Sud). Il prend contact avec le roi de Kongo, qui lui parle d'un puissant royaume situé à l'intérieur des terres. Pensant qu'il s'agit du fameux royaume du prêtre Jean, Cao y envoie des émissaires[pas clair].
Il poursuit le long de la côte jusqu'au cap Sainte-Marie (Cabo de Santa Maria, dans l'actuel Angola[3], à 13° de latitude Sud), où il place une deuxième borne.
Après son retour à Lisbonne, par lettres du 14 avril 1484, il est anobli et le roi lui donne le droit de mettre deux padroes dans ses armoiries.
Deuxième voyage (1485-1486)
Durant son deuxième voyage (1485-1486), il descend encore plus au sud, jusqu'à Cape Cross en Namibie (22° Sud).
Il remonte ensuite le fleuve Congo qu’il considère comme une voie d’accès au royaume du prêtre Jean. il atteint les environs du site de Matadi. Là, en octobre ou , près des chutes de Ielala (ou Yanlala), il laisse une inscription gravée sur la pierre qui témoigne de son passage : « Aqui chegaram os navios do esclarecido rei D. João II de Portugal – Diogo Cão, Pero Anes, Pero da Costa » (« Ici sont parvenus les navires du roi très éclairé Jean II de Portugal - Diogo Cão, Pero Anes, Pero da Costa »).
Après la deuxième expédition : le silence des sources
La documentation ne parle plus de lui après cette deuxième expédition, ce qui signifie soit qu'il est mort peu après, soit qu'il est tombé en disgrâce.
Notes et références
↑Les Kongos appellent le fleuve nzadi ou nzere, d'où le nom portugais de Zaire.
Jean Amsler, La Renaissance (1415-1600), dans L.-H. Parias (dir.), Histoire universelle des explorations, tome II, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957