Né à Iğdır (Empire russe) en 1884, Drastamat Kanayan s'intéressa très jeune au métier des armes. Ses possibilités d'intégration dans la société russe étant limitées par son usage de la langue arménienne, il rejoignit un groupe de jeunes nationalistes arméniens[1]. En juin 1903, le tsar publia un décret déclarant propriété impériale toutes les possessions de l'Église d'Arménie. Le peuple arménien, se sentant menacé dans son existence, forma des milices pour défendre les églises[2]. C'est à cette occasion que Drastamat adhéra à la Fédération révolutionnaire arménienne[1].
Il fut également le 1er ministre de la Défense sous la République démocratique d'Arménie, poste qu'il occupa jusqu'au avant de laisser place à Rouben Ter Minassian.
Sous la domination soviétique
En 1920, après l'annexion de l'Arménie par l'URSS, il s'exila en Iran puis en Allemagne. Durant la Seconde Guerre mondiale, il participa à la création de la Légion arménienne, supplétive du Troisième Reich[4]. Après la fin du conflit mondial, il fut arrêté par les Américains mais ils ne le poursuivirent pas pour sa collaboration avec les nazis. Il put donc émigrer au Liban, où une forte diaspora arménienne est présente et où il continua ses activités politiques, militant pour la cause arménienne. Il mourut à Boston en 1956 alors qu'il était en voyage aux États-Unis pour recevoir un traitement médical.