Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baisole et par divers autres petits cours d'eau.
Duffort est une commune rurale qui compte 131 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 510 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Duffortois ou Duffortoises.
Géographie
Localisation
Commune de Gascogne située sur les coteaux qui séparent la vallée de la Baïse et la vallée de la Baïsole, à 5 km au nord-est de Trie-sur-Baïse. C'est une commune limitrophe avec le département des Hautes-Pyrénées.
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Duffort se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
Duffort est une des communes les plus au sud du Gers et pourtant celle où le climat y est le plus rude du département. En effet,située entre 215 et 331 mètres d'altitude, son climat se rapproche de celui du plateau de Lannemezan,situé quelques kilomètres plus au sud, où les hivers y sont froids.[réf. nécessaire]
La Baisole, d'une longueur totale de 47,2 km, prend sa source dans la commune de Campistrous et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Baïse à Saint-Michel, après avoir traversé 21 communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 898 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sadeillan à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Duffort est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (72 %), forêts (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
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Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 77 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 77 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2002, 2009 et 2014. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Puydarrieux, un ouvrage de classe A[Note 1] disposant d'une retenue de 14,5 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].
Toponymie
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Histoire
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en évolution de −6,43 % par rapport à 2016 (Gers : +1,04 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 96 personnes, parmi lesquelles on compte 84,6 % d'actifs (65,9 % ayant un emploi et 18,7 % de chômeurs) et 15,4 % d'inactifs[Note 3],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 8]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 28 en 2013 et 23 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 65, soit un indicateur de concentration d'emploi de 52,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 64,2 %[I 9].
Sur ces 65 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 45 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 72,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 22,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
28 établissements[Note 4] sont implantés à Duffort au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 12].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 57,1 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 28 entreprises implantées à Duffort), contre 12,3 % au niveau départemental[I 13].
Agriculture
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du départementle centre-nord du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[28]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 26 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 24 en 2000 puis à 23 en 2010[30] et enfin à 19 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 27 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[31],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 902 ha en 1988 à 1 070 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 35 à 56 ha[30].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Étienne est un édifice du XVIIe siècle qui abrite de remarquables retables alliant peintures et dorures.
L'église Saint-Étienne
L’église.
L'église et le cimetière adjacent.
Le chevet vu depuis le chemin de l'église.
Le porche.
Autre vue.
Site castral de Duffort. Forteresse des seigneurs Desbarrats, citée en 1215 dans le cartulaire de Berdoues (acte n°15)[32] et représentée comme château ruiné sur la carte de Cassini. Aucun vestige de l'ancien château n'est aujourd'hui visible en élévation.
Motte castrale de Picon ou Lamothe. Motte de forme tronconique, en partie arasée (elle s'élevait à une dizaine de mètres de hauteur avant les travaux de terrassement effectués dans les années 1960 : le tertre est aujourd'hui conservé sur 6 m de haut du côté Est)[33].
Autres lieux et monuments
Le monument aux morts situé sous le porche de l’église.
Troupeau de vaches et château d'eau en arrière-plan.
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF40101206)
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[20].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[29].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, thèse d’Histoire, sous la direction de Philippe Araguas, Bordeaux, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, 2012..