Fils d'un officier finno-suédois, Edwin Linkomies a, à bien des égards, battu des records.
Il passe son baccalauréat au lycée de Rauma à l'âge de 16 ans.
En 1911, Il entre à l'Université impériale Alexandre et obtient en 1913 à 19 ans une maîtrise universitaire ès lettres en latin, histoire générale, philosophie et grec. En 1923, il décroche, à 25 ans, un doctorat en philosophie à l'Université d'Helsinki. Il enseigne en tant que maître de conférences la philologie romane de 1921 à 1923. En 1927, il est nommé, à 29 ans, professeur de littérature romaine[2]. Il publie des études sur le latin notamment en 1929 sur l'ablatif absolu. Il est doyen de 1931 à 1932 et vice-recteur en 1932-1943 du département de linguistique historique (aujourd'hui faculté des sciences humaines) de l'université d'Helsinki.
Il siège de 1933 à 1945 comme député au parlement dont il est également le vice président de 1933 à 1943[1]. En 1942 avec l'appui d'Eino Kaila, il propose la création d'une faculté en sciences sociales. De 1943 à 1945, Edwin Linkomies préside le Parti de la coalition nationale[2].
À la fin de la guerre d'Hiver, Edwin Linkomies soutient la paix avec l'Union Soviétique même avec des conditions difficiles.
Edwin Linkomies est nommé Premier ministre du jusqu'au , pendant la guerre de Continuation[1].
Hormis Tyko Reinikka, les membres du gouvernement de Edwin Linkomies sont partisans d'une politique de paix et le gouvernement s'enquiert à plusieurs reprises des conditions posées par les Soviétiques.
Cependant, le gouvernement déclare que les termes soviétiques sont trop exigeants pour permettre de se mettre d'accord à ce moment-là alors que les forces armées finlandaises sont à nouveau présentes dans l'isthme de Carélie et jusqu'à la rivière Svir.
Seul, à ce moment-là, le ministre des FinancesVäinö Tanner (PSD) est favorable à l'acceptation des termes soviétiques.
En 1945, lors des procès des responsabilités de guerre en Finlande, il est accusé comme sept autres diplomates ou politiciens finlandais d'avoir fait entrer la Finlande en guerre contre l'Union soviétique et le Royaume-Uni en 1941 et d'avoir entretenu l'effort de guerre contre eux de 1941 à 1944. Il est condamné en février 1946 à cinq ans et demi de prison. En 1948, il bénéficie d'une libération conditionnelle après deux ans et neuf mois d'emprisonnement[2].
Fin de carrière universitaire
En 1949, Juho Kusti Paasikivi le gracie et il réintègre l'université.
Il prend ses distances avec la vie politique et est nommé en 1956 recteur puis en 1962 chancelier de l'université d'Helsinki.