L'empire « aboutit à l'occupation progressive de la majorité des îles de la Polynésie occidentale, avec l'imposition de gouverneurs tongiens et des nouveaux chefs[1] ».
Certains Tuʻi Tonga s'établirent par ailleurs aux Samoa pour y gouverner directement. Plusieurs rois tongiens prirent pour épouse une femme issue de la haute noblesse samoane[2].
Sous les 10e et 11e Tuʻi Tonga, Momo et son fils Tuʻitātui, l'empire est à son apogée, et perçoit le tribut (dit 'Inasi) de toutes les régions soumises. Le capitaine James Cook fut témoin d'une cérémonie de 'Inasi aux Tonga, en 1777, dans laquelle il remarqua des étrangers à peaux sombres, apparemment des Fidji, des Îles Salomon et du Vanuatu.
Le succès de l'Empire était en grande partie fondée sur la Marine Impériale. Les plus grands canoës, à voile carrés, pouvaient transporter jusqu'à 100 hommes.
Crise
Vers 1250, les Samoa s'émancipèrent de l'autorité impériale, puis, vers 1450, les rois de la dynastie Tuʻi Tonga perdirent leur autorité temporelle aux îles Tonga même.
De nouvelles dynasties apparurent, et les Tonga conserveront une influence plus localisée jusqu'à l'arrivée des Occidentaux.
(en) Niel Gunson, « Great families of Polynesia: inter-island links and marriage patterns », The Journal of Pacific History,
Compléments
Lectures complémentaires
Elise Huffer, Grands hommes et petites îles : La politique extérieure de Fidji, de Tonga et du Vanuatu, Paris, Orstom, , 305 p. (ISBN2-7099-1125-6), chap. II (« Tonga : L'empire devient royaume »)