Sur le plan historique et culturel, Espelette fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 1],[3]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[4]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[5],[6]. La commune est dans la zone Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)[7], au sud de ce territoire.
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Hydrographie
Située dans le bassin versant de l'Adour, la commune est traversée[14] par le ruisseau Latsa (ainsi que son affluent, le ruisseau de Zubizabaleta et le tributaire de ce dernier, le ruisseau de Mandopixa) et le ruisseau d' Urotxe (affluents de la Nive).
Un affluent du ruisseau d' Antzara, l'Urloko erreka, traverse également la commune.
Le ruisseau de Larre, tributaire de la Nivelle est également présent sur les terres de la commune, ainsi que ses affluents, les ruisseaux de Farrendegi et d' Erdi.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[16].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[15]
Moyenne annuelle de température : 13,9 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1974 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[20]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ESPELETTE (64) - alt : 106 m 43° 20′ 42″ N, 1° 26′ 00″ O Records établis sur la période du 01-01-1974 au 31-12-2020
le « massif du Mondarrain et de l'Artzamendi », d'une superficie de 5 792 ha, présentant une densité de milieux à caractère tourbeux et la présence d’espèces spécifiques au territoire, liées aux conditions de confinement et d’humidité importants des vallons du massif[23] ;
« la Nive », d'une superficie de 9 473 ha, un des rares bassins versants à accueillir l'ensemble des espèces de poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen[24] ;
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[25],[Carte 2] :
le « massif du Mondarrain et vallon du Laxia » (1 481,03 ha), couvrant 2 communes du département[26] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8],[25],[Carte 3] :
les « montagnes et vallées des Aldudes, massifs du Mondarrain et de l'Artzamendi » (23 074,84 ha), couvrant 9 communes du département[27] ;
le « réseau hydrographique et basse vallée de la Nivelle » (763,72 ha), couvrant 9 communes du département[28].
Autres milieux naturels
Les tourbières du Mondarrain sont un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine depuis 1996, en partenariat avec les communes d'Itxassou et d'Espelette. Ces milieux humides sont d'une grande richesse écologique. Le massif du Mondarrain et de l'Artzamendi est inscrit au réseau Natura 2000. Il a fait l'objet d'un document d'objectifs rédigé par le CEN Aquitaine[29] en partenariat avec l'EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) et validé en avril 2013.
Urbanisme
Typologie
Au , Espelette est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française)[Note 9], une agglomération internationale regroupant 30 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 10],[31],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 11],[2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[32],[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (30,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,9 %), prairies (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21 %), zones urbanisées (4,8 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
En 2012, le Géoportail recense les lieux-dits suivants :
Abozé
Agorréta
Aguerréa
Altzurénéa
Alurrea
Apetxekoborda
Apeztegia
Arotzénéa
Arrosakoborda
Atxulegi
Barnetchéa
Basaburu
Belzakabieta
Beltzaitipia
Bergerie Ritou Mendi
Berindoaga
Betrikoenborda
Bizkaiko Eihera
Bordachaharréa
Chanéténéa
Charrenda
Col des Troix Croix
Condechengogaina
Eiheraberria
Erebi
Erréka
Erremuntenborda
Etchéberria
Etxeberria
Etxegaraia
Ferrando
Frantchuya
Gainekoborda
Galanekoborda
Gaztanbidéa
Gorospil
Haitzaga
Haltia
Handimendikoborda
Haroztéguia
Harriagakoborda
Hartxu
Hego Alde
Irazabalea
Ithurrartea
Kaminomendikobrda
Kochéenéa
Laharketa
Lapitzaga
Larraldéa
Larrondoa
Larrotza
Marinenborda
Matchinénéa
Mazondoa
Mehaxea
Mehaxekoborda
Menta
Mikeluenborda
Mont Bizkayluze
Notarienborda
Olhagaraia
Olhainea
Olhaxarekoborda, « La métairie (borda) de (ko) la forge (olha) du bois ».
Pic d'Ezcondray
Pic d'Ourrezti
Pic du Mondarrain
Segura
Segurako Borda
Ttulunteia
Urlana
Xarahandikoborda
Zapataindeya
Zedarrikoborda
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la route départementale D 20, entre Cambo-les-Bains et Ainhoa, et contournée par la D 249.
La ligne 49 du réseau Hegobus ainsi que la ligne 14 du réseau s'arrêtent à Espelette, ce qui permet de rejoindre les communes de Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Cambo-les-Bains, Ustaritz, Ascain...
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Espelette est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le ruisseau Latsa et l'Halzabaltzako erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 2007, 2009, 2013, 2018 et 2021[37],[35].
Espelette est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[38]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[39],[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[41]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[42].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[43]. 47,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 12],[44].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Espelette est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[45].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Espelette apparaît[46] sous les formes
Spelette et Espelete (respectivement 1233 et 1256, cartulaire de Bayonne[47]),
Ezpeleta (1384, collection Duchesne volume CX[48]),
Ispelette (1465, chapitre de Bayonne[49]),
Espelette (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins),
Sanctus Stephanus d'Espelette (1764, collations du diocèse de Bayonne[50]) et Ezpeleta[51] au XIXe siècle.
Le nom même de la feuille d'Espelette vient du basque ezpel, « buis », plus le suffixe collectif d'origine latine -eta : il s'agit donc d'un « endroit planté de buis », autrement dit une buxaie, ou buissaie.
En 1059, Aznar, seigneur de Ezpeleta, était l'un des douze ricombres de Navarre. Plus tard les seigneurs suivants balancent entre le roi de Navarre et le roi d'Angleterre, seigneur de Labourd depuis 1193. En 1408, Bertrand de Ezpeleta reçoit du roi de Navarre Charles III la vicomté d'Erro. Une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie (1462). La dernière baronne, Juliana, lègue tous ses biens à la paroisse en mourant (1694).
En 1790, le canton d'Espelette comprenait les communes d'Espelette, Larressore et Souraïde et dépendait du district d'Ustaritz.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants, plus de 4 000 hommes, femmes et enfants d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière avec la Navarre (Espagne), « communes infâmes »[52]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[53]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[54] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
1600 au moins seront morts des suites de mauvais traitements. Le retour des survivants et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[55]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[56]
Liste des Ezpeletars déportés dans le camp de la commune de Capbreton
le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[58].
La commune dispose de deux écoles primaires : l'école privée Saint-Étienne et l'école publique du Bourg[61]. Ces deux écoles proposent un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[62].
Économie
Une carrière de gypse est restée active jusqu'au XIXe siècle et fournissait de la pâte à porcelaine à une manufacture bordelaise (Vieillard et David Johnston)[63]
La commune fait partie de la zone AOP de production du piment d'Espelette.
Outre une activité fortement tournée vers l'agriculture, une industrie de tannerie (tannerie Rémy Carriat) est présente sur la commune.
La commune accueille la société Baskalia (fabrication de fromages) qui fait partie des cinquante premières[64] entreprises agroalimentaires du département. Espelette fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Chaque année, le dernier week-end du mois d'octobre donne lieu à la traditionnelle fête du piment d'Espelette. Ce rassemblement autour de ce produit local représente plusieurs milliers de visiteurs locaux comme touristes venant dans ce village pour sa renommée gastronomique.
Gastronomie
Axoa
L'axoa souvent dit "d'Espelette" est une recette traditionnelle à base de veau.
Piment d'Espelette
Le piment d'Espelette a fait la renommée de la commune. À l'échelle de Scoville, il a une valeur de 4, il n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est beaucoup plus parfumé, principalement parce qu'il a longtemps séché au soleil.
Il est utilisé depuis longtemps, cinq siècles dit-on, à la place du poivre dans toute la cuisine basque. Depuis les années 1980 et sa labellisation AOC officielle le 1er juin 2000[66], on le trouve dans toute la France.
Le piment d'Espelette relève la piperade, l'axoa, le poulet basquaise, les pâtés, de nombreux plats. Il pimente les toasts de foie gras et contribue à l'élaboration de fonds de sauce.
Il est commercialisé en poudre, en purée, en conserve, dans de l'huile d'olive, dans du vinaigre, en gelée.
Il existe de nombreux produits dérivés élaborés avec le piment d'Espelette, certains tenant du gadget pour touristes (ils sont nombreux à visiter le bourg, qui comporte plusieurs hôtels et restaurants, et affluent pour la fête du piment) : sel, pâtés, foie gras, chocolat, moutarde, ketchup et même vin...
Le piment d'Espelette, apprécié pour ses qualités gustatives, est devenu un condiment indispensable et très répandu aussi bien dans la cuisine des particuliers que celle des grands chefs.
Chocolat noir
C'est précisément le , que Étienne Berindoague surnommé Estébé le chocolatier s'installe avec sa pierre à chocolat, son grilloir et ses sacs de fèves de cacao dans la maison Aguerria sur la place du marché[67].
Avec ses 1 500 habitants répartis en 300 maisons, un marché allait développer le commerce à Espelette avec des marchandises et les clients venus de Cambo, Itxassou, Souraïde, Aïnhoa, Urdax. Le marché est très fréquenté et animé notamment grâce aux marchandises débarqués dans le port de Bayonne et destinées à la ville de Pampelune qui étaient acheminés sur la Nive jusqu'au port d'Ustaritz. De là, à dos de mulets, transitaient vers Larressore, Espelette Ainhoa et Urdax.
En ce début du xixe siècle, deux ateliers sont créés à Espelette, Carriat en 1820 et Behety quelques années plus tard.
Jean Carriat participe en 1864 à la Grande exposition franco-espagnole de Bayonne visitée par le roi d'Espagne. Il est alors récompensé pour sa production par la mention honorable, ex æquo avec Cristobal del Mantérola (de Bayonne) et Fouque (fabrique hydraulique à Pau)
Emportée par les crises et les guerres, l'aventure du chocolat était terminée à Espelette. En 1999 le chocolatier Antton décide de reprendre les rênes de ce qui avait été pendant près de deux siècles le fleuron d’Espelette : le chocolat noir de tradition.
Il crée, de plus, un chocolat des plus originaux en alliant les deux éléments gastronomiques emblèmes d’Espelette : le chocolat et le piment.
Chocolats au piment d'Espelette.
Chocolat au piment d'Espelette.
Patrimoine civil
L'ancien château des Barons d'Ezpeleta appartient à la commune depuis 1694 à la mort de la dernière baronne, Doña Juliana Henriquez (baronne d'Espelette et vicomtesse du Val de Erro[68]). Il a été inscrit monument historique par arrêté du [69]. Le bourg s'est développé à son pied.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Étienne, inscrite aux MH par arrêté du 19 mai 1925[70], est située à l'écart du bourg ; elle possède un clocher donjon contenant des galeries de bois et des plafonds entièrement peints datant du XVIIe siècle.
Elle recèle un riche mobilier, dont plusieurs éléments classés monuments historiques au titre objet :
un tableau représentant Saint Jérôme entendant les trompettes du jugement dernier, classé en 1991[71], et attribué à José de Ribera ;
un maître-autel du XVIIIe siècle, classé en 1975[75].
Le cimetière contient un tombeau style Art déco réalisé pour Agnès Souret, la première Miss France (1920), habitante d'Espelette et née à Biarritz en 1902 ; ce tombeau a été inscrit MH par arrêté du [76].
Patrimoine environnemental
Piments séchant sur une façade
Séchage des piments.
Espelette a reçu le titre de Village coquet de France en 1922 et celui de Prestige de la France en 1955.
Espelette est célèbre pour ses cultures de piment, dont la variété locale a hérité du nom de la commune : piment d'Espelette. Ainsi, dans de nombreux cafés et restaurants de la ville, des grappes de piments sont mises à sécher au plafond, occupant parfois tout l'espace disponible. À partir du mois de septembre, le village devient pittoresque avec des guirlandes de piments sur les façades et balcons des maisons.
Le village est aussi réputé par l'élevage des pottoka. Une foire pour ce petit cheval est organisée les derniers mardis et mercredis de janvier.
Randonnées
Un grand nombre de circuits ont été balisés en moyenne montagne. Ils permettent par exemple de rejoindre Itxassou ou de gravir le Mondarrain (750 m), qui se caractérise par une silhouette symétrique, couronné d'une falaise, et des vestiges de fortification. Le front rocheux du Mondarrain constitué d'une roche grèseuse lui vaut une bonne réputation auprès des varappeurs de la région. Son nom provient du basquearrano mendi (la montagne des aigles).
Équipements
Enseignement
La commune dispose de deux écoles publiques, l'école primaire Basseboure et l'école primaire du Bourg ainsi que d'une école privée sous contrat.
Armand David, né en 1826 à Espelette et décédé en 1900 à Paris, est un missionnairelazariste, zoologiste et botaniste français ; envoyé en mission en Chine, ce fut un pionnier de la découverte de la flore et de la faune chinoise, en collectant des centaines d’espèces inconnues de plantes et d’animaux qu’il expédiait au Muséum de Paris.
Nées au XXe siècle
Agnès Souret, née à Bayonne en 1902[77] et décédée en septembre 1928 en Argentine, est un mannequin français. Elle est la première Miss France, alors appelée « la plus belle de France ». Au moment de son élection, elle habitait avec sa mère le village d’Espelette, où elle est d’ailleurs inhumée ;
Jean-Baptiste Harrambillet, né en 1917 à Espelette, est un joueur de pelote basque qui fut champion de France et du monde en trinquet, à main nue ;
Georges Viers, né en 1910 et décédé en 1998 à Espelette est un professeur honoraire de l'université de Toulouse - Le Mirail et ancien directeur de l'institut de géographie Daniel-Faucher de cette même université ;
↑Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[17].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bayonne (partie française) comprend deux villes-centres (Anglet et Bayonne) et 28 communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bPaul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (BNF31182570, lire en ligne)..
↑Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papier d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
↑Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »
↑Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432 p. (ISBN2913156460 et 9782913156463, OCLC492295167), p. 310