Sur cette période, l'AS Saint-Etienne remporte neuf championnats tandis que le FC Nantes en remporte six, n'en laissant que six aux autres clubs. Les deux clubs terminent même trois fois aux deux premières places, en 1967, 1974 et 1981. Les deux clubs se sont également affrontés en finale de la Coupe de France 1970.
La rivalité est tout d'abord sportive, le but étant la suprématie sur le football national, mais également philosophique et culturelle entre deux villes opposées[1].
Histoire de la rivalité
Premières oppositions (années 1960)
La première rencontre entre les deux équipes a pour cadre un 32e de finale de Coupe de France 1961-1962 disputé sur terrain neutre, à Rouen, et difficilement remporté par l'ASSE sur le score de 1 à 0.
Cependant, la rivalité entre le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne débute véritablement lors de la saison 1962-1963 du Championnat de France de football de Division 2[2]. Le FCN et l'ASSE, tous deux en lutte pour une accession au niveau supérieur, s'affrontent alors par deux fois. Si les Stéphanois l'emportent largement au match aller, les Nantais prennent leur revanche lors du match retour à domicile (1-0). Les combats continuent en Division 1, et alors que le FC Nantes remporte les éditions 1964-1965 et 1965-1966, c'est l'AS Saint-Étienne qui l'empêche de réaliser l'exploit inédit de remporter trois championnats consécutifs, en terminant premier de l'édition 1966-1967[2], avec quatre points d'avance sur le FCN, qui sera son dauphin de la 18e journée jusqu'à la fin du championnat[3].
Les rencontres entre les deux clubs représentent également une véritable opposition de style, d'un côté le "jeu à la nantaise" initié par José Arribas penchant pour un jeu chatoyant, fait de passes courtes, de mouvement et de vivacité, de l'autre un jeu direct, un football plus physique et basé sur la combativité. Ainsi pour Jacques Vendroux, « Nantes et Saint-Étienne représentaient deux styles différents mais il y avait un match au cours duquel Nantes ne jouait jamais à la nantaise : contre Saint-Étienne ».
Summum de la rivalité sportive (années 1970-1980)
De 1970 à 1980, les transferts de joueurs restent limités, d'une part car ils étaient en règle générale moins nombreux qu'aujourd'hui, mais également car certains joueurs ne souhaitaient pas aller chez le rival[1].
La notoriété des Stéphanois est considérée comme supérieure à celle des Nantais, dans la mesure où l'ASSE marque les esprits avec son parcours européen en 1976[1].
Baisse d'intensité depuis les années 1990
En 2005-2006, les deux équipes-réserves des clubs se rencontrent en CFA. Le FC Nantes Atlantique II se classait troisième, alors que l'AS Saint-Étienne II était quatrième. C'est donc là un duel au sommet au Stade Marcel Saupin. Nombre de journalistes firent des comparaisons entre ce match et les rencontres des années 1970. Stéphane Moreau, entraineur du FCNA, réagit en disant « Concernant le côté nostalgique du match, ça fait toujours plaisir aux supporters. Plus que la victoire, c'est le contenu du match qui était important car nous travaillons avant tout dans une logique de formation »[4].
À propos des rencontres ASSE-FCN, Christophe Galtier, l'entraineur de l'AS Saint-Étienne déclare le « J’adore ces matches-là. Les Saint-Étienne–Nantes et Nantes–Saint-Étienne ont bercé mon enfance. Même si on n’a pas les mêmes caractéristiques, on se ressemble. Comme nous, Nantes est un club qui a eu des périodes extraordinaires, qui a dominé le football français, qui a connu des passages très compliqués et qui est en train de revenir dans l’élite. À l’époque, dans les années 1970-1980, il y avait la qualité et l’état d’esprit des Verts. En face, il y avait la fameuse école nantaise et son jeu particulier »[5].
Le , un hommage est rendu à Emiliano Sala après sa disparition au dessus de la Manche le . Les deux équipes décident de s'échauffer avec des maillots à l’effigie du joueur nantais, celui des Verts disant " Pray for Sala " et celui des Nantais disant " On t'aime Emi ". De plus, les joueurs du FCN portent durant le match un maillot floqué au nom de Sala ainsi qu'un brassard vert synonyme d'espoir[6]. Un hommage est rendu à la neuvième minute du match (numéro du maillot d'Emiliano Sala).
Le tableau suivant dresse le bilan des confrontations officielles entre les deux clubs. Dans les rencontres à élimination directe allant aux tirs au but, la rencontre est comptabilisée comme match nul.