Elle a formé cinq branches, dont seule subsiste aujourd'hui la branche périgourdine de Touchebœuf-Beaumond.[réf. nécessaire]
Origine
Une tradition, rapportée par Saint-Allais, dit que cette famille serait originaire de Bretagne ou d'Anjou et qu'elle vint à la suite du roi Pépin le Bref, faisant partie du groupe de conquérants Français que ce prince laissa dans la vicairie de Turenne après en avoir fait la conquête sur Waïfre, duc d'Aquitaine. Il s'agit de suppositions que les historiens ne peuvent absolument pas prouver, en raison de la rareté des monuments historiques d'une époque aussi reculée, et parce que les surnoms n'ont commencé à devenir héréditaires que longtemps après[2].
Au XIVe siècle, on trouve la famille Touchebœuf établie dans la Vicomté de Turenne, au sud de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), comme en font foi plusieurs chartes de ce siècle et du suivant, qui prouvent en même temps qu'elle y possédait des fiefs et une partie de la justice et de la terre de Meyssac[3],[4],[5].
La famille de Touchebœuf est membre de l'ANF, depuis 1983[6].
Filiation
La filiation suivie et prouvée débute en 1379 avec le premier acte de Bernard Ier Toucheboeuf :
Bernard Ier Touchebœuf, seigneur de La Roche, coseigneur de Meyssac, marié vers 1380 avec Galienne de Beaumont[7],[8], fille de Pierre et de Jeanne Robert de Lignerac. Elle hérita du château de Pierretaillade[8], ainsi que des terres de Saint-Brandilh et Saint-Bonnet. Elle teste en 1434 en laissant deux fils et deux filles :
Pierre Touchebœuf, marié avec Jeanne de Plas, décédé le [8], qui continue la branche aînée, dite par la suite de Clermont-Touchebœuf, dont on connaît trois enfants :
Jean Ier Touchebœuf, dit de Clermont, marié en premières noces, en 1440, avec la marquise de Gavis avec laquelle il eut un garçon[8] et deux filles et en secondes noces, en 1469, avec Jeanne de Cornil avec laquelle il eut filles.
Jean Ier Touchebœuf, dit de Beaumont[7], qui est la souche de la branche de Touchebœuf-Beaumont[7], marié dont on connaît deux enfants
Jean II Touchebœuf de Beaumont[7], né vers 1420 à Meyssac, seigneur de Meyssac et de Pierretaillade, marié en 1452 à Thenon avec Pétronne de Ferrières de Sauveboeuf
Catherine Touchebœuf de Beaumont[7] mariée en 1439 avec Arnaud de Marciron
Branches
Deux des cinq branches de cette famille se sont éteintes avant 1818.
Branche de Clermont, dite Clermont-Touchebœuf; éteinte en 1689
de Beaumond[7] du Piquet[10] devenu de Beaumond[7] de Beauregard
de Beaumond[7] du Piquet[10] devenu de Beaumond[7] de Saint Georges ou de Beaumond[7] de la Tour ; éteinte en 1813.
Personnalités
Personnes non rattachées à la filiation prouvée
Géraldus Tocobiou, ou Géraud Touchebœuf, est le premier porteur de ce nom que l'on connaisse. Il est témoin de donations faites à l'église Saint-Pierre d'Uzerche par Raimond Iervicomte de Turenne, entre 1060 et 1108. Il avait des droits sur neuf villages, à Gondres près de Turenne. Il est mort avant 1113. Il eut plusieurs enfants dont :
Peire Tochabou, ou Pierre Touchebœuf, fut l’un des onze nobles qui assistèrent à Tulle, le , à l'enterrement de Bozon II, vicomte de Turenne, tué au siège du château de Saint-Paul-la-Roche en Périgord, dont :
Géraud II Touchebœuf, qui donna une rente au monastère d'Obazine. Il fut garant de diverses donations dont une du vicomte de Turenne en [12]
Hugues Touchebœuf, connu par les donations qu'il fit, avec ses frères, à l'abbaye d'Aubazine
Guillaume ou Willaume Touchebœuf ou Guillaume Toccabuo, qui fit don à Obazine avec Hugues et Hélie Touchebœuf, ses frères, d'un pré situé à Saint-Pallavi, pour leur sœur, lorsqu'elle se fit religieuse au monastère féminin du Coiroux, à Aubazine. Il prit lui-même l'habit religieux[12].
Hélie Touchebœuf[12], bienfaiteur de l'abbaye d'Obazine
Geoffroy Touchebœuf fit don à l'abbaye d'Aubazine avec Hugues, son frère, d'une rente de 6 setiers de froment qu'ils avaient sur les jardins à Sarrazac (Dordogne). Il vivait en 1178[12]. Les généalogistes trouvent comme successeur Géraud Touchebœuf, qu'ils pensent être son fils :
Géraud III Touchebœuf fit don de quelques cens à l'abbaye d'Obazine et vivait en 1190.
Bertrand Touchebœuf, chevalier, sert à partir de 1343 avec son écuyer dans les armées du roi Philippe VI de France, dit Philippe de Valois . En 1346, a lieu la Bataille de Crécy à laquelle participent le ban et l'arrière-ban des chevaliers français.
Liste des officiers de la famille de Touchebœuf recensés dans les armées du royaume de France (source Viton de Saint-Allais)[3][réf. à confirmer]
François de Touchebœuf, lieutenant de la sénéchaussée du Quercy. Il participe en 1572 au siège de Cahors.
Antoine de Touchebœuf, écuyer en 1581 de la grande écurie du duc d'Alençon, frère du roi Henri III, mestre de camp d'un régiment d'infanterie composé de six enseignes de 100 hommes chacune, sous la charge du duc de Clermont. Nommé sénéchal du Quercy le il meurt au combat au siège de Puylaroque en 1591.
Guy de Touchebœuf, chambellan du duc d'Anjou, (futur roi Henri III), capitaine d'une compagnie de 50 hommes d'Armes, sous la charge du baron de Biron, avant le , date où il est nommé sénéchal du Quercy. Il est promu gouverneur du Quercy le .
Bonaventure de Touchebœuf, capitaine d'infanterie, sous le commandement du maréchal de Thémines, dans l'armée du roi Louis XIII. Il est tué au siège du Mas d'Azil en Agenois, lors de la bataille de 1625.
Jacques Victor de Touchebœuf, comte de Clermont, baron de Gourdon, de Gramat, de Thégra, seigneur de Verteillac, de Chapdeuil, de l'Aiguilhac, Saint-Projet, Saint-Géry, Saint-Pantaléon, Valady, Valabrègues, Pestilhac, par sa femme, Jeanne de Gauléjac, vicomte de Puycalvel, seigneur de Besse, Saint-Sauveur, Mailargues, Nougayrols, etc., capitaine d'une compagnie de chevau-légers le [3][réf. à confirmer].
Jean-Alexandre-Emmanuel-Marie de Touchebœuf, comte de Clermont; seigneur de Besse, né en 1760, a émigré en 1791, a fait partie de l'armée des princes en 1792, puis est allé en Hollande, puis en Angleterre avant de s'installer en Irlande en 1794 où il a rédigé des mémoires pour décrire ses seigneuries[14].
Pierre François Maximilien de Touchebœuf, né en 1785, capitaine de cavalerie et aide de camp du lieutenant-général, baron de Damas, dans l'Armée de Condé, puis commandant de la 8e division de Marseille.
« Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidé au sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement et l’incendie de l’hôpital, le 20 aout 1917. Sa présence et son attitude au milieu du danger ont été pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang froid. S’est de nouveau signalée pendant le bombardement du au cours duquel elle a été mortellement blessée. »
↑Jacques Juillet, Templiers et hospitaliers en Quercy : Commanderies et prieurés sur le chemin de Notre-Dame de Rocamadour, Le Mercure Dauphinois, , 332 p. (ISBN9782356622136, lire en ligne)
↑Château de Pierre Taillade ou Pierretaillade en Limousin situé à Meyssac datant du XIIIe siècle ou il reste actuellement une tour, des vestiges de chapelle et du corps de logis.
Albert Révérend et André F. Borel d'Hauterive, « Toucheboeuf », Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Champion, vol. 28, , p. 209-220 (lire en ligne)
L. de Valon, « Chapitre XII - Pierre de Clermont de Toucheboeuf, prieur (1547-1552) - Les prébendiers - 1° Famille de Toucheboeuf », Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, Brive, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, , p. 537-545 (lire en ligne)
L. de Valon, « Chapitre XIII - Jean de Clermont de Toucheboeuf, Guillaume Bertrand, prieurs (1552-1558) », Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, Brive, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, , p. 546-552 (lire en ligne)
L. de Valon, « Chapitre XIV - François de Clermont de Toucheboeuf, prieurs (1558-1610) », Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, Brive, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, , p. 553-568 (lire en ligne)
Abbé Albe, « Famille de Toucheboeuf », Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, , p. 278 (lire en ligne)
(article sur Charles de Toucheboeuf Clermont et sa généalogie) dans Mémorial universel généalogique et biographique / par des savants et des historiens et d'autres hommes de lettres de Birague, Aimé Antoine de
Cols Bleus 1966-12-03
Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles. Tome 2 / par M. Jean Raybaud (au moins 4 membres de la famille)
De La Ramée parle même de "noblesse française, l’une des plus illustres est sans contredit la famille de Touchebœuf" dans son article "Famille noble de Toucheboeuf" dans Le Triboulet
Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, vol. Ve, Clermont-Ferrand, Perol, 484 p., p. 342Bertrand de Toucheboeuf, seigneur de Meyssac, au même pays...