Le film recoupe l'histoire et l'évolution de la condition féminine en Tunisie en trois périodes et générations : la période 1930-1938 qui aboutit à la création de l'Union nationale de la femme tunisienne, la période 1938-1952 qui induit les deux luttes pour l'émancipation de la femme et l'indépendance du pays et la période postérieure à 1956 avec les acquis de la femme en ce qui concerne le CSP[2].
La référence à l'année 1975 dans le titre est due au fait que cette année est proclamée « Année de la femme » par l'Organisation des Nations unies[3].
Salma Baccar dit relater « tout ce que [elle avait] sur le cœur à propos des femmes ». Elle souhaite ainsi y démontrer « que l'émancipation des femmes, bien qu'inscrite dans la Constitution tunisienne de 1959, n'est pas entrée dans les mentalités ni dans les mœurs »[4].
Mais l'œuvre ne rencontre pas de succès en Tunisie car, jugée trop subversive, elle est censurée jusqu'en 2006, date de la sortie de Fleur d'oubli[3], alors même que le film a été commandé à Baccar par le ministère de la Culture[4]. Néanmoins, à l'étranger et notamment au Maghreb, le film connaît un bon accueil[3]. Baccar rapporte aussi que le film « devait passer à la télévision le [et] a été remplacé par un autre film à la dernière minute et sans explication »[4].