Fatma Charfi ou Fatma Charfi M’Seddi, née le à Sfax et morte le à Vevey, est une artisteplasticiennetuniso-suisse. Ses œuvres sont constituées de sculptures, de photographies, d'installations, de peintures, de performances et de vidéos.
En 1999, elle reçoit le prix du jury de la Biennale internationale d'art contemporain à Alexandrie en Égypte. En 2000, elle participe à la Biennale de Dakar, où est la première artiste féminine à remporter le grand prix Léopold-Sédar-Sengor[6]. Elle expose une nouvelle fois à Dak'art en 2004[7]. En 2010, son travail est à nouveau présenté dans le cadre de l'exposition Rétrospective de cette biennale[8].
Le travail artistique de Fatma Charfi est étroitement liée à une réflexion sur la nature humaine, l'identité, le rôle des femmes et leur position dans la société. Les entrevues avec l'artiste elle-même font souvent référence à des informations biographiques. Ses œuvres rappellent quelquefois sa situation d'artiste d'origine tunisienne résidant à l'étranger, la neutralité de la Suisse, son pays d'adoption (elle a la double nationalité tunisienne et suisse)[3], et les difficultés de s'exprimer, d'être écoutée et d'être acceptée en tant que femme, mais aussi les thèmes de l'égalité des sexes, de la diaspora africaine[10], de l'art contemporain africain[11].
Œuvres
Abérics
Les œuvres de Fatma Charfi sont constituées de sculptures, de photographies, d'installations, de peintures, de performances et de vidéos. Plusieurs de ses œuvres sont peuplées par des Abérics (Abrouk au singulier), des petites figures humaines, des homoncules stylisés et métamorphiques qui ressemblent à la fois à l'homme et à de petits insectes[12]. Ils symbolisent tout à la fois la condition humaine et le fourmillement des sentiments. Dans ses œuvres, les Abérics sont placés dans des récipients et des boîtes, comme s'ils étaient stockés et classés. D'autres fois, ils sont pris au piège sous les couches de plastique transparent, de filets ou de ouate de coton[1].
Sélection d'œuvres
Crying of Child, vidéo
Abrouk, vidéo
Réseaux Abérics, installation et vidéo : série de panneaux contrecollés et attachés ensemble, à l'intérieur de laquelle sont placés les Abérics[13]
Laboratory of peace, photographie, installation, performance et vidéo, 2004-2010
Fatma is not laughing, photographie
Fatma is laughing, photographie
Fatma's hand, photographie
Suiss-Abruck-Art, photographie
Série Compartement, sculpture
Coleur, sculpture
Abrocopie, sculpture
Série Movement, sculpture
Horizontal, sculpture
Série Bandes d'images, sculpture
Tubes et Aberies, sculpture
CD, sculpture
Labrotary of medals, sculpture
Expositions
Expositions personnelles
Durant sa carrière, elle organise une dizaine d'expositions personnelles[14], présentant ses œuvres à la galerie Yahia (1993) et à la maison des arts (1999) de Tunis, ainsi qu'à la galerie Abdelaziz-Gorgi de Sidi Bou Saïd (2009)[14].