Les Filles du Saint-Esprit honorent les trois personnes de la Trinité et se consacrent d'une manière particulière au Saint-Esprit pour être remplies de charité. Elles ont une dévotion particulière à la Vierge Marie qu'elles considèrent comme « leur patronne et leur avocate auprès du Saint-Esprit ».
Histoire
Quelques dates :
1706 : fondation en Bretagne « parce que les enfants traînaient sur les quais »[2]; leur vêtement blanc les fait très vite surnommer « les Sœurs blanches »[3]. Elles portent alors la coiffe de Plérin.
Le , deux femmes, Marie Balavenne et Renée Burel s'engagent à servir Dieu en servant les pauvres, les malades et les enfants. Marie Balavenne est l'épouse d'un maître de barque du Port du Légué, en Plérin, dont elle a adopté les six enfants[4]. Elles sont soutenues par Dom Jean Leduger, animateur de missions bretonnes. Il est à l'origine de la construction de La petite maison charitable du Légué, première maison des Filles du Saint-Esprit[5].
1789 : À la veille de la Révolution, 75 Filles du Saint-Esprit vivent dans 19 maisons en Bretagne. La tourmente les disperse : elles sont expulsées ou vivent en clandestinité. Certaines sont emprisonnées. Entre 1800 et 1808, la plupart des communautés se reconstituent et d'autres sont fondées dans toute la Bretagne.
XIXe siècle : elles s'adaptent aux nouvelles situations de pauvreté. Pendant les périodes d'épidémies fréquentes, appelées par les préfets, elles font preuve de très grande disponibilité.
« Alors que la plupart des congrégations se soumettent, les Filles du Saint-Esprit optent pour la résistance et refusent de dissoudre leur congrégation. Le gouvernement décide de les expulser par le décret du : 38 écoles sont concernées dans le seul Finistère. Ce département va dès lors connaître entre le 6 et le deux semaines d'une incroyable agitation, dans une véritable ambiance de guerre civile. (...) Ce sont finalement le 118e régiment d'infanterie, en garnison à Quimper, et le 2e régiment d'infanterie coloniale de Brest, qui sont chargés des interventions, mais décision est prise de ne leur remettre ni cartouches ni munitions »[6].
2003 : la congrégation des sœurs hospitalières du Saint-Esprit de Poligny issues des hospitalières du Saint-Esprit s'intègre aux Filles du Saint-Esprit ; Fondation de la branche séculière des Filles du Saint Esprit (laïques consacrées).
Notes et références
↑Marie Torlay, Jean Leuduger, missionnaire apostolique en Haute-Bretagne, impr. Lefeuvre, 1990, 191 pages
↑article à l'occasion du tricentenaire de la congrégation [1]