C'est un village rural qui se trouve immédiatement au sud de l'agglomération de Mantes-la-Jolie et qui a une double fonction agricole et résidentielle.
Géographie
Situation
La commune de Fontenay-Mauvoisin se trouve dans le nord-ouest des Yvelines à huit kilomètres au sud-ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 49 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. Avec une superficie de 331 hectares, c'est une petite commune (moins de la moitié de la moyenne yvelinoise qui s'élève à 872 hectares).
Le territoire communal, situé dans le nord du plateau agricole du Mantois, à environ 145 mètres d'altitude, à la limite du versant nord de la vallée de la Seine, là où le plateau est entaillé de vallons relativement encaissés tournés vers le nord. Le village est implanté dans l'amorce d'un de ces vallons. Aucun cours d'eau permanent n'existe dans la commune.
C'est un territoire essentiellement rural, à 90 %[1], presque entièrement consacré à l'agriculture. Les bois, morcelés occupent environ 5 % du territoire. L'espace construit occupe presque 17 hectares (5 % de la superficie de la commune) et comprend à part sensiblement égale de l'habitat ancien traditionnel et des maisons individuelles plus récentes. L'habitat est entièrement groupé dans le village, dans le centre nord de la commune.
Les communications sont assurées par des voies communales qui relient la commune à ses voisines et aux deux routes départementales qui longent ses limites nord-ouest et sud-est, la RD 110 et la RD 928. Ces dernières donnent accès à l'autoroute A 13 (autoroute de Normandie) qui passe à trois kilomètres environ au nord de la commune, grâce aux échangeurs de Mantes-Sud et de Mantes-Ouest. la commune n'est pas desservie directement par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle de Mantes-la-Jolie située à quatre kilomètres environ au nord-est du village.
Les limites communales de Fontenay-Mauvoisin et celles de ses communes adjacentes.
Faune
Le village comprend un petit bosquet installé sur les vestiges du château mais aussi principalement des espaces agricoles ; en comptant ceux-ci et les bois des alentours (bois des terriers appartenant à Magnanville), l'agglomération peut disposer d'une faune et d'une flore relativement variée
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 687 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Statistiques 1991-2020 et records MAGNANVILLE (78) - alt : 123m, lat : 48°57'49"N, lon : 1°40'27"E Records établis sur la période du 01-03-1995 au 03-12-2023
Source : « Fiche 78354001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Fontenay-Mauvoisin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 85,83 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 5,04 % d'espaces ouverts artificialisés et 8,13 % d'espaces construits artificialisés[12].
Toponymie
Son nom vient pour la première partie du latin fontana, la fontaine, et pour la seconde du nom des anciens seigneurs locaux, les Mauvoisin, à l'origine surnom donné à Raoul Ier, le « mauvais voisin ».
Le nom de la localité est attestée sous la forme in Fontanito au IXe siècle[13], Fontenay Mauvoisin en 1793[14].
Mauvoisin, Les Mauvoisin, première famille de seigneurs de Rosny ayant pour origine le surnom donné à Raoul Ier (le barbu), le « mauvais voisin »[15], donnent leur nom au village, comme à d'autres villages proches qui ont fait partie de leurs possessions (Boissy-Mauvoisin et Jouy-Mauvoisin.
Selon une autre source, « Fontenay-Mauvoisin, semble porter la trace de frictions avec un village franc voisin, qui, en l'occurrence serait Perdreauville. »[16].
Histoire
Au XIIe siècle existait à Fontenay un château fort, le « Château Fondu » qui fut détruit par la suite lorsque le village fut incendié par les Anglo-Normands lors de la marche d'Henri II d'Angleterre sur Mantes en 1188[17]. Il en subsiste des traces, outre dans la toponymie locale, au bois du Château Fondu situé sur une éminence à l'ouest du village[18].
Aux XIVe et XVe siècles, après la mort de Jean de Mauvoisin, le territoire est divisé en Haut-Fontenay et Bas-Fontenay, puis réparti et transmis entre ses différents descendants issus des mariages de ses trois filles avec Léger d'Orgecin, Robert de La Noue (seigneur d'Aspremont) et Jean de Corneuil (Seigneur de Romilly)[19]. En 1490, Jehan de Fontenay, écuyer, réunit le territoire en sa possession, avant de le céder en 1493 à Jehan de Melun, chef du domaine de Rosny. En 1671, il est en possession de Robert Adam, avocat au Parlement, seigneur de Magnanville, qui possède également le domaine , et en 1721 de Claude-François Poncher, l'un des plus riches seigneurs de l'époque[20].
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 449 habitants[Note 2], en évolution de +23,01 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 189 hommes pour 198 femmes, soit un taux de 51,16 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
3,1
90 ou +
0,6
4,9
75-89 ans
3,0
22,8
60-74 ans
21,6
32,3
45-59 ans
34,5
8,1
30-44 ans
9,3
18,2
15-29 ans
17,7
10,6
0-14 ans
13,2
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Économie
Lors du recensement de la population de 1999, la commune comptait 41 emplois, exclusivement du secteur tertiaire, dont les 2/3 dans le commerce[33]. La population active de la commune se composait de 136 personnes, exerçant à 80 % dans le secteur tertiaire[34]. Un quart de ces personnes environ travaillaient à l'extérieur du département, notamment les cadres et les professions intermédiaires, et les trois quarts environ hors de la commune[35], qui a donc un net caractère de commune dortoir.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine architectural
Église Saint-Nicolas, édifice du XIIe siècle reconstruit au XVIe, au clocher en tour carrée couverte d'ardoise. Dans cette église se trouve une statue de Vierge à l'Enfant en pierre polychrome datant du XVIIe siècle, classée monument historique en 1912[36]
Lavoir du XVIIIe siècle à trois galeries disposées en U autour d'un bassin.
À l'ouest du village se dressait jusque vers le XIIe siècle un château surnommé aujourd'hui le "Château fondu" du fait qu'il ne reste actuellement seulement quelques pierres officiant de ruines ; mais les douves encore bien visibles dessinent ce fameux château[37].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Museum national d'histoire naturelle, 1938 - La Terre et la vie - Volume 8 - Page 50.
↑Monique Bardy, La Grande Histoire des Yvelines, Édijac, 1989, p. 58.
↑André Châtelain, Châteaux forts et féodalité en Île-de-France, du XIe au XIIIe siècle, CRÉER, Patrimoine, p. 211.
↑Eugène Grave, Apremont, commune de Perdreauville, Commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise, 1905, pp.94-100
↑ a et bHenri Clérisse et Victor Bourselet, Mantes et son arrondissement, Imprimerie de Beaumont, Mantes, 1933
↑Père Anselme, M. du Fourny, le P. Ange et le P. Simplicien, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des Pairs, grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roy, et des anciens Barons du Royaume ; avec les qualitez, l'origine, le progrès et les Armes de leurs familles..., T. VIII, pp.694-695, Paris, la Compagnie des Libraires, 1733
↑Chapron (Henri), Le Château-Fondu, forteresse des Mauvoisin. Le Mantois 7 ― 1956 (nouvelle sé�rie) : Bulletin de la Société « Les Amis du Mantois ». Mantes-la-Jolie, Imprimerie Mantaise,
p. 29-32