En il est nommé professeur d’histoire contemporaine à l’université de Dijon et, en 1976, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV) où il reste jusqu’à sa retraite en 1998[3].
L’enseignement et les directions de thèses forment le cœur de ses activités. Il a parallèlement développé une activité d’animation de la recherche le long de deux axes, le premier, au sein du monde universitaire, le second orienté vers le monde de l’entreprise. L’instrument de cette action est le Centre de recherche en histoire de l’innovation, fondé en 1981 par une équipe de jeunes historiens, comme Alain Beltran et Pascal Griset, groupés autour de lui et avec le soutien du Ministère des universités.
François Caron exerce des fonctions dans plusieurs instances universitaires comme la direction de l’UER d’histoire de l’université de Paris IV de à , la direction en tant que chef de la mission scientifique sciences humaines du Ministère des universités d’ à , la création d’un DEA d’histoire des techniques réunissant des équipes de l’EHESS, du CNAM et de Paris VIII, la direction de l’Institut d'histoire moderne et contemporaine de à . Il est Visiting Felow à l’All Souls College à Oxford en 1981.
François Caron dirige aussi plusieurs programmes de recherche nationaux ou internationaux comme « l’innovation dans la chimie française » dans le cadre de l’IHTP, (1984), « L’innovation technologique facteur de changement » dans le cadre de la Commission internationale d’histoire des mouvements sociaux 1981-1984), la « démographie des entreprises » dans le cadre d’une coopération interuniversitaires, de 1990 et 1993 ou encore la direction, de 1989 à 1993, d’un réseau scientifique soutenu par l’European Science Foundation (Fondation européenne de la science) portant sur l’Histoire économique de l’Europe dans l’entre deux guerres. Ce programme a débouché sur la publication de trois ouvrages en anglais concernant l’histoire monétaire, l’histoire sociale et l’histoire des entreprises plus un ouvrage de synthèse intitulé Innovations in the European Economy between the wars, éditions Walter de Gruyter, Berlin, New York, 1995.
Dès les années 1970, il participe activement au lancement de plusieurs associations d’histoire réunissant des universitaires, des dirigeants, des cadres et des syndicalistes d’entreprises. Il en a été pendant de longues années soit le président du conseil scientifique soit le secrétaire général, chargé de mener à bien les programmes de recherche.
Caron met en lien l'histoire économique et l’histoire des techniques (principalement orientée vers l’histoire industrielle, celles des grands réseaux techniques et celle des entreprises). Il a publié cinq ouvrages :
Histoire économique de la France : XIXe – XXe siècle, Armand Colin, 1995 (réédition, revue et augmentée, 1999)
Le résistible déclin des sociétés industrielles, Perrin, 1985 (réed. 1993)[note 1].
Les deux révolutions industrielles du XXe siècle, Albin Michel, 1997[note 2].
La dynamique de l’innovation, Changement technique et changement social (XVIe – XXe siècles), Gallimard, 2010.
Les voies de l'innovation : les leçons de l'histoire, Manucius, 2011
Il participe également à plusieurs ouvrages d’histoire économique, dont notamment :
Geneviève Hermann et François Caron, FIVES 200 ans de révolutions industrielles, étagèréditions, , 120 p. (ISBN979-10-90114-02-9, lire en ligne)
Histoire des chemins de fer
En dehors de sa thèse, publiée en 1973 aux éditions Mouton, Caron a publié une histoire des chemins de fer en France en trois tomes.
↑Ce livre fut écrit pour donner une réponse aux multiples diagnostics pessimistes concernant l’avenir des sociétés industrielles et libérales dans les années 1970.
↑Le livre réalise la synthèse entre l’histoire des techniques et l’histoire de l’économie mondiale depuis le dernier tiers du XIXe siècle jusqu’au dernier tiers du XXe siècle
↑Michèle Merger, « Avant-propos : François Caron : une carrière, une œuvre », dans Les entreprises et leurs réseaux : hommes, capitaux, techniques et pouvoirs, XIXe – XXe siècles : mélanges en l'honneur de François Caron, Presses Paris Sorbonne, 1998 (ISBN9782840501220), p. 7-26 extraits (consulté le 30 juillet 2013).