Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Passionné de musique classique, Gérard Zwang est l'auteur de plusieurs livres sur la musique, les compositeurs, les pianistes, les chanteurs dont Les Mémoires d'une chanteuse française basé sur ses entretiens en 1975 avec la chanteuse lyrique Madeleine Grey.
Biographie
Gérard Zwang naît dans une famille dont le père, René Zwang, est commis principal d’un agent de change, et sa mère, née Amélia Aubry, en est la secrétaire. Aîné d'un fratrie de quatre enfants, il fait ses études secondaires au lycée Henry-IV en section lettres, et obtient son baccalauréat en 1947. Il étudie la médecine à la Faculté de médecine de Paris, et est nommé externe en 1951 puis interne des hôpitaux de Paris en 1956. Il passe deux ans et demi en Égypte puis en Algérie comme médecin militaire du contingent[1]. Il témoigne en 2012 de sa perception de cette période, où il est responsable de l'hôpital de Sétif puis de Tlemcen, dans un film documentaire, Chirurgien dans la guerre d'Algérie[2]. Il rentre en France puis présente sa thèse en 1962 et devient chef de clinique chirurgicale à l'hôpital Cochin pendant trois ans. Il s'installa à titre libéral en Seine-et-Marne en 1965. Il pratiqua la chirurgie viscérale, abdominopelvienne et urologique jusqu'en 1994[1]. Auteur à succès, il devient le chef de file de la prothèse pénienne, qui consiste alors à introduire dans le pénis des hommes impuissants une tige de plastique lui donnant une rigidité permanente[3].
Son premier ouvrage publié, Le Sexe de la femme (1967), se veut rétablir de façon scientifique l'anatomie et la physiologie des organes génitaux féminins, un chapitre qui a longtemps donné lieu à une iconographie et à une interprétation biologique erronées. Fondé sur des documents photographiques démonstratifs, son Atlas du sexe de la femme illustre le texte publié en 1967[1].
En 1972, il publie La Fonction érotique. L'ouvrage est accueilli diversement à sa sortie[4],[5].Manquant d'une assise théorique qu'il dira avoir étudiée par lui suite, il comporte des faiblesses et erreurs et de son propre aveu est vite daté. Il innove toutefois selon lui par le ton assez libre employé et sa rupture d'avec les considérations freudiennes[1].
L'étude du comportement sexuel l'a conduit à une vision scientifique plus large des différents comportements humains (éthologie), envisagés sous l'angle de la biologie et de la paléo-anthropologie.
Il est le président d'honneur de l'Association contre la mutilation des enfants[6],[Depuis quand ?] et a participé à la première conférence de presse dénonçant les mutilations sexuelles féminines (clitoridectomie et infibulation) à Genève en 1977 sous les auspices de Terre des hommes en compagnie de Benoîte Groult. Il a également participé au 4e Symposium international sur les mutilations sexuelles, du 9 au à l'université de Lausanne, organisé par l'association Nocirc ainsi qu'aux Rencontres internationales « Procréation et droits de l'enfant » tenues à Marseille du 16 au sous l'égide de l'Observatoire international du droit de la bioéthique et de la médecine.
Par ailleurs, il est compositeur (inscrit à la SACEM), instrumentiste (violon, piano et orgue) et critique. Il possède l'oreille absolue et fait partie du Groupement des écrivains médecins. Grand amateur de Mozart, il a toujours manifesté son hostilité à l'égard du style baroque « enfreignant » le diapason, et « infligé » selon ses termes, aux compositeurs fondateurs du premier classicisme occidental (Bach, Rameau, Haendel, Vivaldi, Purcell, etc.).
↑Catherine Simon, « Chirurgien dans la guerre d'Algérie : Un film troublant qui fait abstraction de la souffrance indigène », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Michel Heurtaux, « Les médecins du plaisir », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Roger-Pol Droit, « Bibliographie La Fonction érotique , de Gérard Zwang : Sans inquiétude épistémologique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Dr E.L, « Bibliographie La Fonction érotique de Gérard Zwang : Au-delà de la forme : l'authenticité », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑« Liste des membres du comité de patronage de Nouvelle École à l'été 1979 », dans Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite : le GRECE et son histoire (thèse de doctorat en histoire remaniée), Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, (ISBN2-7246-0561-6), p. 258.