Elle dispose de deux quais, le no 1 est long de 352 m et le no 2 a une longueur de 395 m[2].
Histoire
La gare d'Arcachon est mise en service le 25 juillet 1857 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne qui a demandé et obtenu ce prolongement destiné à desservir un village en pleine expansion, ce qui ne pouvait que renforcer le trafic de la ligne. En 1841, Arcachon comportait seulement quatre maisons alors qu'il en compte plus de 280 avec 400 habitants à l'année, sans compter les estivants qui viennent en nombre à la belle saison. Le village est d'ailleurs devenu une commune indépendante le 2 mai 1857, par détachement de la commune de La Teste[3].
Les installations sont provisoires car le choix n'est pas encore fait entre une situation au centre du village et une autre plus à l'ouest sur des terrains à aménager. La décision, permettant la construction du bâtiment définitif, est prise en février 1859[3].
La nouvelle gare est intégrée à un plan de développement urbain et touristique conçu par les frères Pereire qui obtiennent en 1861 la concession de quarante hectares pour y établir sur la moitié un complexe touristique, médical et ludique avec notamment un casino et sur l'autre moitié un lotissement dénommé « Ville d'Hiver », comprenant deux cent cinq lots propriétés de la Compagnie et cent quarante appartenant en propre à Émile Pereire. Les travaux commencés en 1862 sont terminés en 1866, la gare avec son « buffet » de style chinois est livrée en 1864. L'ensemble est conçu pour être un lieu de villégiature pour les baigneurs pendant l'été et pour les malades pendant l'hiver, les premiers chiffres des voyageurs passant par la gare confirment la justesse de ce point de vue, avec 136 000 voyageurs en 1862 et 208 000 voyageurs en 1864, ce qui propulse la récente commune d'Arcachon à la troisième place du département pour son trafic voyageurs[4].
Également inauguré en 1864, le « buffet chinois » était une dépendance de la gare, avec laquelle il communiquait par une allée en partie couverte. Il se trouvait à l'extrémité de la rue Molière. Il est conçu par Paul Régnauld, ingénieur en chef de la Compagnie des chemins de fer du Midi et architecte de nombreux bâtiments d'Arcachon (casino Mauresque, Ville d'Hiver, Grand-Hôtel, etc.). De style chinois comme son nom l'indique, il mesure vingt mètres de long, autant de largeur, et s'élève à quinze mètres de haut. Comprenant un rez-de-chaussée et deux étages, il accueille un restaurant, des salons, une buvette, un fruitier et des chambres, alors que son jardin comporte un édicule servant de toilettes et une borne-fontaine. Les peintres, J. Salesses et B. Bernier, qui ont aussi œuvré au Grand-Théâtre de Bordeaux, sont chargés de la décoration. Trop coûteux, le jardin est supprimé en 1873 et remplacé par une allée de platanes. Le buffet, peu rentable et à l'entretien onéreux, est abandonné en 1878, sert de garde-meuble militaire et est finalement démoli en 1882[5],[6].
Fréquentation
En 2014, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare était de 776 930 voyageurs[7].
En 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare était de 983 833 voyageurs[8], contre 907 838 en 2018 et 910 395 en 2017.
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Voyageurs seuls
805 161
792 957
910 395
907 838
1 085 934
772 522
983 833
1 180 765
Voyageurs et non voyageurs
958 525
943 996
1 083 803
1 080 760
1 292 779
919 669
1 171 230
1 405 673
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès plus » qui dispose d'aménagements, d'équipements et de services pour les personnes à la mobilité réduite[9].
Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[9].
Elle est desservie par des autobus du réseau des Transports en commun d'Arcachon, lignes Baïa 1, 2 et 3, et ligne Ého! A, B et C.
Desserte cadencée
À partir de décembre 2020, un aller-retour par jour entre Libourne et Arcachon, sans changement à Bordeaux, est créé[10]. L'objectif en 4 ans est de diamétraliser tous les trains entre ces deux villes avec un train au quart d'heure en heure de pointe[10].
↑Site documents.irevues.inist.fr : Christophe Bouneau, « Une plate-forme d'action économique régionale », dans La Compagnie des chemins de fer du Midi, acteur du développement régional du grand Sud-Ouest 1852-1936, p. 168 (consulté le 19 mai 2014)
François et Maguy Palau, « 2.38 La Teste-Arcachon : 25 juillet 1857 », dans Le rail en France : le Second Empire, tome 1, 1852 - 1857, Paulau, Paris, 1998 (ISBN2-950-94211-3),p. 195