RER métropolitain de Bordeaux
Le Réseau express régional métropolitain de Bordeaux, souvent abrégé en « RER Métropolitain Bordeaux », est un réseau de transport ferroviaire en étoile autour de Bordeaux, progressivement mis en service depuis 2020 et cofinancé par la région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole, ainsi que partiellement par l'État et le département de la Gironde[1]. HistoireContexteLe loi d'orientation des mobilités votée en 2019 met en place les conditions d'une meilleure prise en compte des mobilités du quotidien dans la programmation des investissements de transport[2]. Par ailleurs, les élections municipales de 2020 ont placé Pierre Hurmic à la mairie de Bordeaux et Alain Anziani à la tête de Bordeaux Métropole[3],[4]. Le nouvel exécutif bordelais souhaite réduire les inégalités vis-à-vis de l’offre de transports des habitants des zones péri-urbaines en offrant des solutions de transport en commun efficaces, lutter contre la congestion routière de la métropole, et faire baisser les émissions de gaz à effet de serre et polluants[2]. DécisionsL'étude d'un RER métropolitain commence à la fin des années 2010, portée en particulier par Gérard Chausset, président de la commission « transport » de Bordeaux Métropole. Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en valide le principe le [5]. Le , la ligne de Libourne à Arcachon, sans changement à la gare de Bordeaux-Saint-Jean est diamétralisée sur les liaisons TER Nouvelle-Aquitaine 41.1U et 41.2U. Depuis le , les abonnés TBM ont la possibilité d'emprunter gratuitement la ligne 42 du réseau TER Nouvelle-Aquitaine au départ de Pessac-Centre ou de Bordeaux-Saint-Jean vers Parempuyre dans le but d'expérimenter le projet de RER métropolitain[6],[7]. Le tronçon accessible aux abonnés TBM dessert 7 arrêts de 6 communes différentes : Pessac-Centre, Bordeaux-Saint-Jean, Mérignac-Arlac, Caudéran - Mérignac, Bruges, Blanquefort et Parempuyre. Le , le schéma des mobilités est présenté. Il préconise entre autres la mise en place d'un RER métropolitain de cent deux kilomètres de longueur, comptant trois lignes et dont l'achèvement est prévu pour 2028[8]. En décembre 2021, la ligne de Libourne à Arcachon voit sa fréquence augmentée à raison d'un train toutes les demi-heures en période de pointe et un train par heure le reste de la journée[9],[10]. Le , la séance plénière du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine marque l'engagement de la région dans le projet, avec non seulement un financement complémentaire de 170 millions d'euros, mais une extension de la desserte du Médoc[11]. FinancementAprès la décision du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, en mars 2022, le financement se répartit entre l'État, la région, le département et la métropole de la manière suivante[11] :
Présentation du réseauTrois lignes ferrées et une ligne de busLigne 41U (F41+) : Arcachon - Bordeaux - LibourneLa ligne 41U – actuelle F41+ – relie Arcachon à Libourne en passant par la gare de Bordeaux-Saint-Jean. Elle résulte de la fusion des lignes de TER Nouvelle-Aquitaine 41.1U et 41.2U (F41). La première relie Bordeaux à Libourne, et la seconde, Bordeaux à Arcachon. Cela permet aux voyageurs de ne plus avoir à changer de train en gare de Bordeaux[12],[13]. Les premières liaisons diamétralisées (F41+) sont mises en place en , d'abord avec un train par jour, avec pour objectif d'avoir un train toutes les 15 min en heure de pointe dans les années qui suivent[14],[15],[16].
Ligne 42 (F42) : Pointe-de-Grave - Pessac - BordeauxLa ligne 42 – actuelles F42 et L42 – doit relier Pointe-de-Grave à Pessac par une branche, et à la gare de Bordeaux-Saint-Jean par une seconde branche, en passant par la gare de Talence-Médoquine.
Ligne 43U : Saint-Mariens-Saint-Yzan - Bordeaux - LangonLa ligne 43U – actuelles F43 et F44 – doit relier Saint-Mariens - Saint-Yzan à Langon en passant par la gare de Bordeaux-Saint-Jean. Elle résultera de la fusion des lignes de TER Nouvelle-Aquitaine 43.1U (actuelle F43) et 43.2U (actuelle F44).
Ligne de bus : Bordeaux - CréonLe projet inclus également une ligne de Bordeaux à Créon. Toutefois, la première réalisation de ce programme n'est pas une liaison ferrée mais une ligne de bus Créon — Bordeaux[réf. nécessaire]. Celle-ci, ouverte dès 2019, dépasse les prévisions de fréquentation estimées lors des études, avec une moyenne de 547 passagers quotidiens contre 400 estimés au mieux lors des études[17]. Nouvelles garesBillettiqueLe programme comporte également une carte d'abonnement nommée Modalis. Celle-ci offre un socle billettique commun à vingt-cinq réseaux de transports régionaux. Elle est utilisée par vingt-cinq mille voyageurs[17]. TravauxEn 2021, des premiers travaux sont effectués en gare de Saint-Mariens pour faciliter un surcroît de nombre de circulations quotidiennes. À la fin de la même année, des travaux d'aménagement de la halte Bouscat Sainte-Germaine sont prévus[18] ; ils ne sont cependant lancés que le [19]. Mises en serviceEn 2021, les premières liaisons diamétralisées, c'est-à-dire marquant un simple arrêt en gare de Bordeaux-Saint-Jean, sont créées, au nombre de sept par jour. En 2022, cette desserte est portée à trente-deux liaisons quotidiennes[18]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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