George Cœdès est le fils d'Hippolyte Cœdès, gérant de banque, et de Marie Carette. Il a pour grand-père l'artiste peintre Louis-Eugène Cœdès[4].
En 1903-1905, il est élève à l’École pratique des hautes études (section des sciences religieuses). Il y a pour maître Alfred Foucher, qui lui enseigne le sanskrit et l’initie aux méthodes de l’archéologie et de l’iconographie. Alfred Foucher a également été directeur de l'EFEO de 1905 à 1907.
La survenance de la Première Guerre mondiale a sur la carrière de George Cœdès un effet inattendu. Tout d’abord, il est réformé, sur intervention de son directeur Louis Finot qui ne souhaite pas perdre ses chercheurs. Mais en 1917 le Siam déclare la guerre à l’Allemagne. Conséquence directe : Oscar Frankfurter, directeur de la bibliothèque Vajirañana de Bangkok rentre en Allemagne pour ne pas être interné au Siam. Le prince Damrong propose à George Cœdès de le remplacer. Il entre alors au service du gouvernement siamois en décembre 1917, après accord du gouverneur général de l’Indochine, Albert Sarraut.
L’expérience qu’il a patiemment accumulée au cours de 35 années passées au milieu des monuments asiatiques, à déchiffrer les inscriptions, à nouer des relations avec les lettrés locaux et les savants du monde, cette expérience va désormais servir à édifier la nouvelle génération de chercheurs et d’orientalistes.
Cœdès est l'auteur de deux ouvrages fondamentaux dans les études sud-est asiatiques, Les États hindouisés d'Indochine et d'Indonésie et Les peuples de la péninsule indochinoise.
C'est à George Cœdès qu'on doit la « redécouverte » du royaume indonésien de Sriwijaya, qu'on a depuis identifié comme étant situé à l'emplacement de l'actuelle Palembang dans le sud de l'île de Sumatra.
↑Jean Filliozat, « Notice sur la vie et les travaux de M. Georges Coedès, membre de l'Académie » (Note biographique), Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, nos 114-1, , p. 51-60 (lire en ligne [PDF])
↑Jean Filliozat, « Notice sur la vie et les travaux de M. Georges Coedès (1886-1969) » (Note biographique), Bulletin de l’École française d'Extrême-Orient, no 57, , p. 4-24 (lire en ligne [PDF])
↑Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
↑Acte no 901 dressé au 16e arrondissement de Paris, naissance de 1886.
↑Georges Coedès, « La stèle de Ta-Prohm », Bulletin de l’École française d'Extrême-Orient, , p. 44-86 (lire en ligne [PDF])
↑Georges Coedès et Pierre Dupont, « Les stèles de Sdŏk Kǎk Thom Phnom Sandak et Práah Vihār », Bulletin de l’École française d'Extrême-Orient, no 43, , p. 56-154 (lire en ligne [PDF])
↑Les trois mondes (trad. C. Archaimbault et G. Coedès), UNESCO et École française d’Extrême-Orient, , 294 p. (présentation en ligne)