Après des études d'humanités classiques au lycée de Metz, il entre à la faculté de droit de Paris où il est reçu docteur en droit le . Sa thèse sur les Conséquences des condamnations pénales, relativement à la capacité des personnes, en droit romain et en droit français est couronnée du premier prix de doctorat de la faculté en 1845[1].
Il retourne alors à l'enseignement et publie un Commentaire de la loi portant abolition de la mort civile en 1855. En 1858, il obtient un prix de l'Institut, section de l'Académie des sciences morales et politiques, pour un mémoire sur les Régimes nuptiaux des Gaulois.
Reçu le à l'agrégation des facultés de droit à Toulouse, il est délégué comme chargé de cours à la faculté de droit de Grenoble en 1860 avant d'être rappelé sur sa demande à Toulouse en 1862.
Élu sénateur inamovible sur la liste des gauches le 11 décembre 1875, Gustave Humbert le restera jusqu'à sa mort. Il est vice-président du Sénat du 30 janvier au 29 juillet 1882.
Le 29 décembre 1877, il est appelé aux fonctions de procureur général près la Cour des comptes, alors cumulables avec un mandat parlementaire, par le président du Conseil Jules Dufaure. Installé le 9 janvier 1878, il est candidat en 1880 à la première présidence contre Paul Bethmont, qui l'obtient, ce qui le conduit à démissionner le 28 octobre.
Le 15 février 1890, il est nommé premier président de la Cour des comptes par le président de la République Sadi Carnot, succédant finalement à Paul Bethmont. Réélu vice-président du Sénat les 10 janvier 1889 et 16 janvier 1890, et élu vice-président de la Haute Cour de justice le 12 avril 1889, il abandonne ces deux vice-présidences le jour de sa nomination[3]. En 1893, il est candidat à l'Académie des sciences morales et politiques. Le 3 mars 1894, il obtient du Sénat la reconstruction du palais d'Orsay et son affectation à la Cour des comptes, qui siégeait alors au Palais-Royal[1].
↑ a et bJean-Pierre Machelon, « Humbert Gustave Amédée 1822-1894 », dans Les immortels du Sénat, 1875-1918 : Les cent seize inamovibles de la Troisième République, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », , 350–353 p. (ISBN979-10-351-0495-5, lire en ligne)
« Gustave Humbert », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Jean-Pierre Machelon, « Humbert Gustave Amédée 1822-1894 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN2-85944-273-1, lire en ligne), p. 350-353.
* En 2010, Alain Pichon occupe par interim la fonction en tant que doyen des présidents de chambres après le décès de Philippe Séguin ; Sophie Moati fait de même en 2020 après le départ de Didier Migaud.