Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, un bras de la Garonne, le ruisseau de Maltemps et par divers autres petits cours d'eau, comme le Garossos, qui se jette dans la Garonne quasiment au pied du centre-ville. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste»), trois espaces protégés (le « bras mort de Fenouillet », le « cours inférieur de la Garonne » et « Ramier des Quinze-Sols ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Beauzelle est une commune urbaine qui compte 8 184 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Beauzellois ou Beauzelloises.
Sur le plan historique et culturel, Beauzelle fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotées par l'urbanisme des banlieues[4].
Beauzelle étend ses quelques 468 hectares entre les communes de Seilh, d'Aussonne, de Blagnac, de Toulouse et de Fenouillet. À la bonne saison, son ramier très ombragé attire promeneurs et pêcheurs.
Hydrographie
La commune est arrosée par la Garonne et trois petits cours d'eau qui y confluent :
Au nord de la commune, le ruisseau de Maltemps conflue avec la Garonne sur sa rive droite après avoir parcouru 6 km.
Au nord de la commune également, le ruisseau des Garossos conflue avec la Garonne sur sa rive gauche, après un parcours de 2 km où il a servi d'écoulement pour les bassins de rétention des eaux de l'aéroport Toulouse-Blagnac[6] et du Parc des Expositions en cours de construction[7].
Au sud de la commune, un autre affluent en rive gauche de la Garonne, le Riou, se jette dans la Garonne au niveau du « Ramier des Quinze-Sols », après un parcours de 4,6 km depuis l'exutoire de l'aéroport Toulouse-Blagnac[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Blagnac à 3 km à vol d'oiseau[10], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 627,0 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[21] et au titre de la directive oiseaux[20]
la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac », d'une superficie de 4 493 ha, hébergeant une avifaune bien représentée en diversité, mais en effectifs limités (en particulier, baisse des populations de plusieurs espèces de hérons). Sept espèces de hérons y nichent, dont le héron pourpré, ainsi que le Milan noir (avec des effectifs importants), l'Aigle botté, le Petit gravelot, la Mouette mélanocéphale, la Sterne pierregarin et le Martin-pêcheur[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[23] :
« la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[23] :
« la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[25].
Urbanisme
Typologie
Au , Beauzelle est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 5], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (40 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), forêts (9,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), eaux continentales[Note 8] (5,6 %), mines, décharges et chantiers (3 %), terres arables (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ligne 70 part de la station Jeanne-d'Arc jusqu'à Aéroconstellation en desservant le centre-ville de Beauzelle, la ligne 71 part de la station de tramway Andromède-Lycée jusqu'à Aussonne en desservant également le quartier Andromède et la ligne 130 du réseau Tisséo relie aussi la station Andromède-Lycée, de la ligne T1, du tramway au centre commercial de Fenouillet en desservant la ZAC Andromède.
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Toulouse, regroupant 15 communes concernées par un risque de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[29]. Les événements significatifs passés sont la crue généralisée sur le bassin de la Garonne des 23 et 24 juin 1875 (7 500 m3/s à Toulouse), qui a fait 208 morts et détruit 1 219 maisons, et la crue des 1er au (3 300 m3/s) à Toulouse, qui a fait 7 victimes. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1993, 1999, 2000, 2006, 2009 et 2022[31],[27].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[32]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 739 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 739 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2011, 2012, 2015, 2016, 2017 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[27].
Beauzelle, de l'occitanbaouzelle (bausèla), nom de l'unique chaumière qui, selon la tradition, se dressait autrefois au milieu de la forêt environnante et servait de halte aux gens de passage.
Comme de nombreuses communes situées à la périphérie d'une grande ville, Beauzelle vit une mutation d’une exceptionnelle ampleur. En 1886, le village compte 254 habitants et comprend, outre le village proprement dit, le hameau de la Sur ou de Gailhard et quelques maisons isolées, telles les métairies de Jonca, de Fernier, de Lagorée (ou la Gorrée) et de Latché. À la même époque, quatre voies desservent l’agglomération : la Grand Rue, la rue de Jonca, la rue de l’Église, la rue de la Fontaine.
D’août 1898 à février 1899, le peintreHenri Matisse vécut à Beauzelle avec sa femme Alexandrine Parayre qui y était née le 16 février 1872. Leur premier fils Jean y naquit lui aussi le 10 janvier 1899.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 5 000 habitants et 9 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-neuf[36],[37].
Directeur des ventes Réélu pour le mandat 2020-2026
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2022, la commune comptait 8 184 habitants[Note 9], en évolution de +30,03 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'éducation est assurée sur la commune grâce à l'école maternelle Les Mésanges, les écoles primaires Les Chênes et Henri Matisse et le collège public est ouvert pour la rentrée scolaire 2022[47].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la métropole de Toulouse Métropole[50].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 272 personnes, parmi lesquelles on compte 78,3 % d'actifs (69,3 % ayant un emploi et 9 % de chômeurs) et 21,7 % d'inactifs[Note 12],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
Sur ces 2 989 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 533 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 81,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,1 % les transports en commun, 8,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités
Secteurs d'activités
476 établissements[Note 13] sont implantés à Beauzelle au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
476
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
25
5,3 %
(5,7 %)
Construction
59
12,4 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
127
26,7 %
(25,9 %)
Information et communication
11
2,3 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
16
3,4 %
(3,8 %)
Activités immobilières
7
1,5 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
100
21 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
81
17 %
(16,6 %)
Autres activités de services
50
10,5 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (127 sur les 476 entreprises implantées à Beauzelle), contre 25,9 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[51] :
Encheres Vo, activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses (19 089 k€)
Enkan, activités des sociétés holding (5 078 k€)
Les Artisans Du Languedoc, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (3 996 k€)
Techniques Generale Des Fluides - TGF, commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements industriels divers (2 914 k€)
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[54]
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[53].