EuropaCorp Dune Entertainment Prime Universe Productions Twentieth Century Fox Anka Film Daybreak Productions 1.One Way Films (ne figure pas dans les crédits)
Tueur insaisissable, l'agent 47 (Timothy Olyphant) est un assassin d'élite aussi mystérieux que l'origine du code barre tatoué sur sa nuque. Précis, méticuleux, perfectionniste, il ne laisse rien au hasard et ne rate jamais sa cible. Traqué sans arrêt depuis trois ans par l'agent Michael Whittier d'Interpol (Dougray Scott), il est engagé pour éliminer le président de la fédération de Russie, Mikhail Belicoff (Ulrich Thomsen), qu'il assassine d'un tir mortel. Pourtant, lors de son débriefing, il apprend que le président russe apparait bien en vie sur les médias.
Il est ensuite chargé d'éliminer un témoin gênant, Nika Boronina (Olga Kurylenko), mais découvre par la même occasion qu'un contrat est mis sur sa tête par ses propres employeurs et que le commanditaire n'est autre que Belicoff. Sa seule solution pour s'en sortir est de découvrir qui se cache derrière le visage du président, et sa meilleure chance n'est autre que le témoin qu'il devait assassiner. Commence alors une chasse mortelle entre l'agent 47, ses employeurs, et l'agent Whittier qui ne le lâche pas d'une semelle.
Vin Diesel devait endosser le rôle de 47 mais vu l'emploi du temps qu'il avait, il a préféré participer au film Hitman seulement en tant que producteur. Le rôle a été proposé ensuite à Jason Statham qui l'a décliné. Xavier Gens a donc confié le rôle à Timothy Olyphant.
Hitman a reçu principalement des critiques négatives. D'après le site Web agrégateur de critiques, Rotten Tomatoes, 15 % des critiques ont attribué une note positive au film, basée sur 102 critiques, avec une note moyenne de 3,7⁄10. Le consensus sur le site Web se lit comme suit: « Hitman présente la combinaison malheureuse de violence excessive, de complot incohérent et de dialogue insensé.».
Sur le site Web Metacritic, qui utilise un système de notation normalisé, le film a obtenu une note défavorable de 35⁄100 sur 22 opinions. Les critiques ont critiqué plusieurs aspects du film, notamment l'intrigue faible et souvent déroutante, le jeu à sec et la violence extrême. Cependant, le critique de cinéma Roger Ebert lui a notamment attribué trois étoiles sur quatre, affirmant que Hitman se situe juste au seuil des jeux vidéo et de l'art. « Du mauvais côté du seuil, mais quand même, accordez-lui du crédit ». En 2008, Time a classé le film dans leur liste des dix pires films de jeu vidéo.
En dépit de l'accueil négatif de Hitman, le philosophe slovène et théoricien du cinéma Slavoj Žižek a inclus le film dans sa liste personnelle des 10 plus grands films dans un sondage réalisé en 2012 par le magazine Sight & Sound. Cependant, dans un commentaire sur ses sélections, il a déclaré que la liste ne contenait « que des plaisirs coupables » et qu'il ne faisait « aucun compromis sur la qualité ou le bon goût ».
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Analyse
Erreurs et incohérences
Dans le film, le siège d'Interpol est mentionné comme étant à Londres alors qu'il se situe en réalité à Lyon.
Au cours de sa conversation avec Michael Whittier (24e minute du film), l'agent des services secrets russes, Yuri Marklov fait référence à l'article 1764.3 de la Charte de l'Union européenne. La seule charte faisant partie de l'UE est la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui ne comporte pas d'article 1764. De plus, un tel article ne s'appliquerait pas à la Russie qui ne fait pas partie de l'Union européenne.
Interpol est présentée comme une « super police » qui peut imposer sa volonté à la police locale, comme peut le faire le FBI aux Etats-Unis. Or, Interpol n'a aucun « service action » et son rôle est plutôt de faciliter la communication entre les polices des différents États.
L'agent d'Interpol Mike Whittier n'allume aucune des cigarettes qu'il sort. Elles disparaissent toutes pour des raisons plus ou moins absconses.
Dans la version française, quand Mike Whittier discute avec le responsable de la sécurité dans la cathédrale, ce dernier lui annonce : « Nous avons assez de gaz lacrymogène à disposition, au moindre incident qui surviendrait, les civils perdraient tous connaissance ». Il s'agit d'une mauvaise traduction, le gaz lacrymogène n'étant pas un gaz soporifique. En effet, dans le dialogue original, il parle de « gas canisters » (des « bonbonnes de gaz »), sans en décrire la nature.
Lors d'une scène du film, on peut lire que les deux protagonistes (47 et Nika) se trouvent à la frontière russo-turque. La Russie et la Turquie ne partagent en réalité aucune frontière terrestre, ces deux pays étant séparés par la Géorgie.
L'emploi du terme « Tovarich » (« Camarade » en russe), déjà peu utilisé dans le langage courant du temps de l'URSS, ne l'est presque plus du tout depuis son démembrement.
Références à d'autres oeuvres
La cinématique du générique, au début du film, utilise des scènes de la série Dark Angel. Les fans de cette série reconnaitront aisément les scènes issues de l'enfance des enfants soldats, utilisées pour illustrer la majeure partie de l'enfance de l'agent 47.
Quand 47 a fini de démontrer sa machination à l'agent Yuri, et lui a présenté un choix (mourir électrocuté ou tuer quelqu'un d'autre), il lui dit la phrase : « Vous connaissez les deux issues possibles. Vivre ou mourir, à vous de choisir ». On peut y voir une allusion à la série de films Saw, dans laquelle chaque piège offre à la victime un choix semblable (tuer quelqu'un d'autre ou mourir soi-même), et le tueur finit chacun de ses discours de présentation de piège par la phrase : « Vivre ou mourir, à vous de choisir ».
Références au jeu vidéo
Lorsque 47 tente de s'échapper de l'hôtel (aux alentours de la 20e minute), il fait irruption dans une chambre qui n'est pas la sienne alors que deux enfants sont en train de jouer à un jeu vidéo. Ce jeu est Hitman: Blood Money dans sa version PlayStation 2.
On peut voir aussi 47 donner un canard à Marklov au moment de le piéger. Il s'agit d'une référence au jeu Hitman: Contracts.
La similarité du personnage de 47, tel qu'il est interprété ici par Timothy Olyphant s'exprime également par sa personnalité. En effet, quand on s'intéresse aux origines du jeu vidéo, 47 est toujours apparu comme un homme intelligent, solitaire mais empreint de certaines valeurs morales au-delà de l'éducation reçue par l'Organisation. Dans les jeux vidéo, l'agent 47 semble presque gêné au contact des femmes rencontrées durant ses contrats. Cela se reproduit également dans l'adaptation cinématographique sortie en 2007 (dans le bar de l'hôtel ou séjourne 47 ou en compagnie de Nika).
Autour du film
La voix off du personnage principal est assurée par David Bateson, l'interprète de la voix de l'Agent 47 dans le jeu.
Le film a été très fortement critiqué par les fans du jeu comme ne respectant en rien les fondements originels de la série. À l'origine, 47 est le résultat d'une expérience génétique organisée par cinq chefs terroristes et un scientifique roumain visant à créer l'assassin parfait. Dans le film, 47 n'est qu'un orphelin recruté par une organisation. En temps normal, le héros tue ses cibles avec discrétion.
Notes et références
Notes
↑Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour violence sanglante forte, langage et sexualité/nudité. »