Les imines sont des analogues aux composé carbonylés (aldéhydes et cétones), où l'oxygène est remplacé par un groupe NR. Lorsque R = H, le composé est une imine primaire, et lorsqu'il s'agit d'un hydrocarbyle (alkyle, aryle, etc.), c'est une imine secondaire. Les imines secondaires sont aussi appelées bases de Schiff (au sens large). Lorsque R est un groupe hydroxyle (OH), on appelle cette imine oxime, et lorsqu'il s'agit d'un groupe NH2 on parle d'hydrazone.
Aldimines et cétimines
Une imine dans laquelle le carbone lié à l'azote n'est attaché qu'à un groupe alkyle et à un atome d'hydrogène est appelée « aldimine » (de aldéhyde et imine). En fonction du fait que l'atome d'azote soit lié à un atome d'hydrogène ou un groupe hydrocarbyle, on l'appellera « aldimine primaire » ou « aldimine secondaire »[1].
Une imine dans laquelle le carbone lié à l'azote est attaché deux groupes alkyles est appelée « cétimine » (de cétone et imine). De même, en fonction de la nature du substituant de N, on l'appellera « cétimine primaire » ou « cétimine secondaire »[2].
Aldimine primaire
Aldimine secondaire
Cétimine primaire
Cétimine secondaire
Synthèse
Les imines sont formées par condensation d'un composé carbonylé (aldéhyde ou cétone) et une amine primaire (ou l'ammoniac NH3). Il se forme une molécule d'eau lors de cette réaction. Selon le carbonyle utilisé, la réaction est plus ou moins déplacée dans le sens de formation de l'imine.
La méthode classique de formation d'une imine est de faire réagir un composé carbonylé (aldéhyde ou cétone) sur une amine primaire, en présence d'un acide, l'électrophilie de l'atome de carbone du groupe carbonyle est ainsi augmentée par protonation. La réaction est favorisée par l'élimination de l'eau du milieu au fur et à mesure de sa formation.
(en) Kurt Peter C Vollhardt et Neil Eric Schore, Organic chemistry : structure and function, New York, W.H. Freeman, , 5e éd., 1254 p. (ISBN978-0-7167-7235-4 et 978-0-716-79949-8).