L’incident de Téhéran est l'interception d'un ovni par un avion de chasse qui eut lieu dans la nuit du 18 au , en Iran. L'affaire, qui eut un fort impact médiatique, donna lieu à un rapport secret puis déconfidentialisé de la DIA, agence de renseignement militaire du Pentagone.
Chronologie des événements
Vers minuit trente, le , la base aérienne de Téhéran-Mehrabad reçoit des appels téléphoniques relatant l'observation d'une lumière brillante dans le ciel, ce qui inquiète certains interlocuteurs[1].
L'officier de service de la base aérienne, le général Yousefi, observe la lumière brillante qui ressemble à une étoile, fait établir un contrôle radar qui s'avère négatif[2][3].
À 1 h 30 du matin, le général décide de faire décoller un chasseur F-4[4].
Selon le compte-rendu de vol, ce premier appareil est victime d'une panne de communications radio et rentre à la base[5].
Un second F-4 décolle peu de temps après, avec la même mission[6].
La lumière donne l'impression de reculer lorsque le second pilote tente de s'en approcher[7].
Le pilote se sent agressé et décrit l'envoi d'un missile[8].
Il veut alors riposter avec un missile AIM-9 Sidewinder mais les commandes d'armement tombent en panne[2][9].
Juste avant de se poser, le pilote du second F-4 remarque un autre objet lumineux, de forme cylindrique. À ce moment un météore traversait le ciel.
Une fois le jour levé, des recherches sont entreprises à l'endroit où le supposé engin avait peut-être atterri (une sorte de lac asséché) mais demeurent vaines.
Suites de l'affaire
Peu de temps après, un météore survola le Maroc et fut aperçu au-dessus de la Méditerranée par un pilote de chasse égyptien, puis plus tard, au-dessus du Portugal par l'équipage et les passagers d'un avion de ligne[10].
Le démystificateurPhilip Klass expliquera cet incident par une conjonction entre la confusion avec Jupiter qui était à son maximum de magnitude, des problèmes techniques sur les avions et même l'incompétence des pilotes[réf. nécessaire]. Cette interprétation est contestée par les ufologues[11].
On[Qui ?] a accusé le gouvernement américain de bloquer l'information.« On a accusé les Américains d'avoir des enregistrements secrets » (en fait la traduction de journaux iraniens relatant le cas)[12].
« On ajouta à cet incident des histoires invérifiables d'attaques de fermiers iraniens par des extraterrestres »[13].
Aux États-Unis, à Saint-Louis (Missouri), la rumeur faisait état que l'avion de chasse iranien avait été enlevé par l'ovni et qu'on était sans nouvelles du pilote[14].
Analyse sceptique de l'incident
L'officier de service de la base aérienne, qui reçoit de nombreux appels téléphoniques, fait établir un contrôle radar qui s'avère négatif[15].
Le soir de l'incident, Jupiter était à son maximum et visible dans le ciel de Téhéran[12].
Les pilotes iraniens étaient inexpérimentés, manquaient de formation, et n'avaient que très rarement effectué des missions d'interception de nuit[16].
La « réaction de l'objet » qui parait s'éloigner lorsque le pilote s'approche s'explique par la très grande distance entre une planète et l'avion de chasse[17].
On a recueilli des témoignages du passage d'un météore au-dessus du Maroc[18].
Une affaire juteuse
Toute cette histoire a été publiée le dans The National Enquirer. Peu après, ce même journal a remis un chèque de 5 000 dollars, comme récompense du cas ovni le plus valable pour l'année 1976, que durent se partager les pilotes, le général de la base et un contrôleur du ciel[19].