L’Institut Mines-Télécom, en abrégé IMT, est un établissement public rattaché au ministère de l'Économie et des Finances, voué à l’enseignement supérieur et la recherche pour l'innovation dans les domaines de l'ingénierie et du numérique au service de l'industrie. Il regroupe les écoles des mines et les écoles des télécommunications françaises (écoles publiques d'ingénieurs habilitées par la CTI), qui pour la plupart dépendent du même ministère. Il est placé sous la tutelle du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies.
Créé en 1996, il est nommé Groupe des écoles des télécommunications, puis institut Télécom. En , les Écoles des Mines, sous tutelle du ministère de l'Industrie, qui s'étaient rassemblées dans le Groupe Ecoles des Mines (GEM), lui sont rattachées. Il prend alors le nom d'institut Mines-Télécom, ainsi que le statut de grand établissement.
À l’origine, les écoles des mines et celles des télécommunications constituaient des écoles d’ingénieurs mais aussi des écoles de la haute fonction publique, permettant l’accès au Corps des mines ou à celui des télécommunications.
Les écoles des mines
L’École des mines de Paris est créée en 1783 pour répondre aux besoins en ingénieurs de l’industrie minière qui était alors au cœur de la problématique industrielle. Elle deviendra une école d’application de l’École polytechnique, elle-même créée en 1795. L’École des mines de Saint-Étienne est ensuite créée en 1816 pour former des maîtres mineurs[1]. Ces écoles prennent ensuite la dénomination « École nationale des mines ». Puis ce sont les écoles d'Alès et de Douai qui sont créées en 1843 et 1878[2]. En 1919[réf. nécessaire], est fondé l'Institut métallurgique et minier, qui deviendra ultérieurement l’École nationale supérieure des mines de Nancy.
Dans les années 2000, un Groupe des Écoles des Mines (GEM) est créé dans un cadre informel entre ces six en y associant également l’École nationale supérieure des mines de Nancy, école interne de l’Institut national polytechnique de Lorraine et qui participe au concours commun Mines-Ponts au même titre que les écoles des mines de Paris et de Saint-Étienne[3]. Le groupe des écoles des mines (GEM) disparaît lors de la création de l'institut Mines-Télécom en 2012, date à laquelle l'appellation des sept écoles est uniformisée en « École nationale supérieure des mines[4] ».
En 1996, France Télécom devient une société anonyme, et certaines de ses missions sont reprises en charge par l’État ou par des autorités administratives indépendantes. Ainsi le groupe des Écoles des télécommunications (GET) est créé en tant qu’établissement public à caractère administratif sous la tutelle du ministre chargé des Télécommunications. Il est alors composé de trois écoles : l’École nationale supérieure des télécommunications ; l’École nationale supérieure des télécommunications de Bretagne ; l’Institut national des télécommunications[6]. En 2009, le GET est renommé « institut Télécom ».
Rapprochement des écoles
En 2009, le Corps des mines fusionne avec celui des télécommunications et le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies succède au Conseil général des mines et au Conseil général des technologies de l'information. Dans un contexte de regroupements et de fusions des établissements d’enseignement supérieur français, l’institut Mines-Télécom est créé le , en succédant à l’institut Télécom. Le nouvel institut a le statut de grand établissement (EPSCP) sous la tutelle du ministre chargé de l’Industrie et du ministre chargé des Communications électroniques. Il comporte quatre écoles internes : Télécom Paris (anciennement Télécom ParisTech ou École nationale supérieure des télécommunications), Télécom Bretagne, Télécom SudParis et Télécom École de Management (les deux dernières étant issues de la scission de l’Institut national des télécommunications). Les six Écoles des mines, renommées pour l’occasion, sont rattachées à l’institut, mais restent des établissements autonomes[4],[7]. L’institut devient membre de la communauté d'universités et établissements « université Paris-Saclay » en [8], l’ensemble de Télécom Paris, certaines activités de Télécom SudParis et la direction générale de l’institut devant déménager sur ce campus en 2019[9]. Un temps évoqué, le déménagement de l’École des mines de Paris est lui annulé[10].
En 2017, les écoles des mines hors celle de Paris deviennent des écoles internes ; les écoles nationales supérieures des mines ou des télécoms Atlantique Bretagne Pays de la Loire et Lille Douai sont créées par fusion[11],[12],[13]. Des fusions entre Télécom SudParis et l’ENSIIE[14], ou entre Télécom SudParis et Télécom Paris[15] sont envisagées, mais restent sans suite[16].
Les écoles
Les écoles internes
L'IMT est composé de plusieurs écoles internes[4] :
↑Caffet, Digne et Magne 2009, "Part1. 1) b) Des écoles de création plus récente qui viennent enrichir, diversifier et mieux répartir géographiquement l’offre de formation"