Elle atteignit le zénith de sa carrière dans les années 1960 et 1970, au cours desquelles elle fut une star internationale, interprétant aussi bien le répertoire russe qu'italien. Son rôle dans Carmen atteint aussi la reconnaissance internationale. Elle interprète Marfa dans La Khovanchtchina de Moussorgski à La Scala en 1967 et en 1971[2], après avoir enregistré à plusieurs reprises ce rôle, le plus grand rôle de mezzo-soprano du répertoire russe. Son interprétation en 1972 sous la direction de Boris Khaïkine est toujours considérée comme inégalée.
En raison de sa voix rayonnante, de sa technique irréprochable et de sa grande expressivité dramatique, elle fut souvent comparée à sa cadette Christa Ludwig.
Elle est invitée en 1966 dans le jury du concours international Tchaïkovsky et à partir de 1968 préside le jury du concours Glinka. Elle fait partie dès cette époque de plusieurs jurys internationaux, dont celui du prix Mario Del Monaco en Italie ou celui de la reine Élisabeth en Belgique. À l'exception de l'année 1994, elle préside le jury du concours Tchaïkovsky à partir de 1974, pour les voix de solistes.
Elle enseigne à partir de 1975 au conservatoire de Moscou, dont elle reçoit le titre de professeur en 1984. Dans les années 1980, elle se produit dans un cycle de concerts intitulé « Anthologie de la romance russe »[3]. C'est la première à interpréter à Moscou dans les années 1980 l'Ave Maria de Caccini (composé anonymement en 1970 par l'auteur soviétique Vavilov)[4]. Elle le chante dans un arrangement qui nécessite la présence d'un trompettiste, en l'occurrence Timofeï Dockschitzer.
Elle est hospitalisée le à la clinique Botkine de Moscou à cause d'une attaque cardiaque. Elle y meurt le . Elle est enterrée au cimetière de Novodiévitchy de Moscou (no 10). Elle laisse un petit-fils, Andreï (né en 1972)[5], et une arrière-petite-fille, Irina.
Prix de la mairie de Moscou dans le domaine de la littérature et de l'art (2000)
Le festival international d'art lyrique « Irina Arkhipova », qui se tient tous les ans à l'Opéra de Samara, lui est dédié.
Filmographie
(ru) 2010 — « Irina Arkhipova. L'architecture de l'harmonie » — film documentaire, 2010, scénario : Olga Agamirova-Satz, réalisation : Nikita Tikhonov
Bibliographie
I. E. Popov, Irina Arkhipova. Portrait d'une artiste, Moscou, in Mouzika, 1980. — 32 pages illustrées.
« Arkhipova I. K. », mes muses, Moscou, éd. Jeune garde, 1992, 221 pages (ISBN5-235-00363-2).
« Arkhipova I. K. », dans la collection Mon XXe siècle «Мой XX век» // La Musique de la vie (Музыка жизни), Moscou, éd. Vagrus, 1997. — 381 pages — (ISBN5-7027-0466-5).
↑(ru) Nouvelle Encyclopédie russe en douze tomes sous la dir. d'A. D. Nekipelov, V. I. Danilov-Danilian, V. M. Karev, et alii, Moscou, éd. Encyclopedia, tome IIA, 2005, 960 pages