H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H335 : Peut irriter les voies respiratoires P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Elle se présente sous la forme d'une poudre rouge-orangé. Elle est généralement utilisée comme élément de base pour la synthèse d'une grande variété de composés biologiquement actifs, notamment des antitumoraux[9], des antiviraux[10], en particulier des anti-VIH[11], et des antituberculeux[12].
Histoire
L'istatine a été obtenue pour la première fois simultanément par le chimiste allemand Otto Linné Erdmann[13] et le chimiste français Auguste Laurent[14] en 1840 comme produit d'oxydation de l'indigotine par l'acide nitrique et l'acide chromique, mais ce n'est qu'en 1878 qu'Adolf von Baeyer réussit à la synthétiser complètement. En 1880, il développe une méthode de synthèse à partir de l'acide o-nitrocinnamique, et il brevète en 1883 une méthode de synthèse à partir du 2-nitrobenzaldéhyde, avec pour finalité la production synthétique de teinture indigo.
Des recherches sont menées sur la base de Schiff de l'isatine pour ses propriétés pharmaceutiques[16].
L'isatine forme un colorant bleu appelé indophénine quand il est mélangé avec de l'acide sulfurique et du benzène brut (non purifié). La formation de l'indophénine a longtemps été perçue comme une réaction avec le benzène. Cependant, Viktor Meyer réussit finalement à isoler la vraie substance du benzène brut responsable de cette réaction. Il s'agit du thiophène, un composé hétérocyclique[17].
La méthode de Stollé est considérée comme la meilleure alternative à celle de Sandmeyer pour la synthèse d'isatines substituées ou non[21]. Elle consiste en la condensation entre une arylamine primaire ou secondaire avec le chlorure d'oxalyle pour former un intermédiaire chloro-oxalylanilide qui est ensuite cyclisé en présence d'un acide de Lewis (par exemple le chlorure d'aluminium, le tétrachlorure de titane, le trifluorure de bore, etc.).
En synthèse organique, les expansions de cycles sont considérées comme des réactions précieuses car elles permettent d'obtenir des cycles de taille moyenne (7-9 atomes) qui sont difficiles à synthétiser par les méthodes « classiques »[29]
À ce jour, seuls quelques articles concernant l'expansion du cycle des dérivés de l'isatine ont été publiés. Le premier est une réaction monotopemulticomposants sous catalyse acide, impliquant des isatines, des amino-uraciles et des isoxazolones pour former des isoxazoquinoléines, échafaudages importants en chimie médicinale[30].
Dans une autre une réaction monotope multicomposants, une expansion unique à deux atomes de carbone a été obtenue en faisant réagir l'isatine avec l'indène-1,3-dione et un bromure de pyridinium N-substitué pour former une dibenzo[b,d]azépin-6-one[31].
L'isatine peut subir une addition nucléophile sur les carbonyles aux positions C-2 et C-3. La régiosélectivité du processus dépend fortement à la fois du substrat (propriétés des substituants sur le noyau d'isatine, en particulier ceux liés à l'atome d'azote) et des conditions de réaction (solvant, température, etc.). Dans certains cas, l'addition nucléophile peut être suivie une autre réaction (cyclisation, expansion du cycle, ouverture du cycle, etc.).
La réduction du groupe carbonyle en C-3 (non-amide) donne l'oxindole.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Isatin » (voir la liste des auteurs).
↑ abcd et eEntrée « Isatine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nécessaire)
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