Acide chromique
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Identification |
Nom UICPA
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acide chromique
chromate d'hydrogène
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No CAS
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7738-94-5
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No ECHA
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100.028.910 |
No CE
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231-801-5
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Propriétés chimiques |
Formule
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H2CrO4 [Isomères]
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Masse molaire[1]
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118,009 6 ± 0,001 9 g/mol H 1,71 %, Cr 44,06 %, O 54,23 %,
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pKa
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0,8
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Précautions |
SGH |
H271, H301, H311, H314, H317, H330, H334, H340, H350, H372 et H410H271 : Peut provoquer un incendie ou une explosion ; comburant puissant H301 : Toxique en cas d'ingestion H311 : Toxique par contact cutané H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H330 : Mortel par inhalation H334 : Peut provoquer des symptômes allergiques ou d'asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation H340 : Peut induire des anomalies génétiques (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H350 : Peut provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
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SIMDUT[3] |
C, D1A, D2A, D2B, E, C : Matière comburante cause ou favorise la combustion d'une autre matière en dégageant de l'oxygène D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves létalité aiguë : DL50 orale (rat) = 50 mg·kg-1 D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques cancérogénicité : CIRC groupe 1, ACGIH A1 D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques sensibilisation de la peau chez l'humain E : Matière corrosive Transport des marchandises dangereuses : classe 8
Divulgation à 0,1 % selon les critères de classification
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Directive 67/548/EEC |
Symboles : T+ : Très toxiqueO : ComburantN : Dangereux pour l’environnementPhrases R : R9 : Peut exploser en mélange avec des matières combustibles. R26 : Très toxique par inhalation. R35 : Provoque de graves brûlures. R45 : Peut provoquer le cancer. R46 : Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires. R24/25 : Toxique par contact avec la peau et par ingestion. R42/43 : Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et par contact avec la peau. R48/23 : Toxique : risque d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée par inhalation. Phrases S : S43 : En cas d’incendie, utiliser … (moyens d’extinction à préciser par le fabricant. Si l’eau augmente les risques, ajouter : « Ne jamais utiliser d’eau »). S45 : En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette). S60 : Éliminer le produit et son récipient comme un déchet dangereux. S61 : Éviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
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Transport |
Code Kemler :80 : matière corrosive ou présentant un degré mineur de corrosivité Numéro ONU :1755 : ACIDE CHROMIQUE EN SOLUTION Classe :8 Étiquette :8 : Matières corrosives Emballage :Groupe d'emballage II/ III : matières moyennement/faiblement dangereuses. [2] |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. |
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L'acide chromique est un diacide. C'est un oxacide de formule H2CrO4.
Par la perte de deux protons (H+), il forme l'ion chromate.
En industrie et santé, la dénomination « acide chromique » est parfois également utilisée pour le trioxyde de chrome (CrO3) ou « anhydride chromique ». En pharmacie, le terme désigne une solution aqueuse à usage externe de trioxyde de chrome dénommée à tort « soluté officinal d'acide chromique », en application locale par tamponnement nasal, dilué au tiers, pour cautériser les épistaxis (saignements de nez).
Description
L'acide chromique et ses sels appelés chromates sont des composés du chrome à l'état d'oxydation +6.
Ils ont donc des propriétés oxydantes très utilisées en chimie organique, par exemple pour l'oxydation de l'aniline en quinone. Le mélange Na2Cr2O7, dichromate de sodium, est un exemple de composé utilisé.
L'ion chromate de couleur jaune a tendance à se dimériser en solution aqueuse pour former l'ion dichromate de formule Cr2O72−
de couleur orange. Dans certaines conditions, on obtient une polymérisation et la production de polychromates de formule CrnO3n+12− de couleur rouge.
Synthèse de l'acide
La synthèse se fait par oxydation de chrome-III en chrome-VI, qui peut, selon les conditions, donner un ion chromate, l'acide ou l'oxyde CrO3.
On peut remarquer qu'on trouve des chromates dans la nature comme le chromate de plomb PbCrO4 dans le minéral appelé crocoïte.
Utilisation
L'acide lui-même est peu utilisé mais on se sert des chromates comme oxydant puissant et facile à utiliser en chimie organique. L'ion chromate peut aussi servir à précipiter certains ions en solution aqueuse en chimie analytique.
Il est aussi utilisé en histologie comme fixateur[4].
L'acide est utilisé dans le domaine des traitements et revêtements de surfaces. Le procédé de chromage dur, par exemple, implique la mise en solution d'acide chromique et d'acide sulfurique pour la déposition électrochimique de chrome. Le chrome VI est employé dans le but de passiver des surfaces pour augmenter la tenue à la corrosion.
Toxicité
L'ion chromate est réputé être toxique contrairement aux dérivés du chrome III, et il faut prendre des précautions particulières pour utiliser les chromates.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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