Jacques de Castelnau-Bochetel est le troisième fils de Jacques de Castelnau de La Mauvissière et Charlotte Rouxel de Medavy et petit-fils de l'homme de guerre, diplomate et mémorialiste Michel de Castelnau de La Mauvissière. Après la mort de ses deux frères aînés[1], il devint l'héritier de la seigneurie de Breuilhamenon.
Son père, Jacques de Castelnau de La Mauvissière, avait lui-même hérité de son grand-père maternel, Jacques Bochetel, la seigneurie de Breuilhamenon, sous la condition de joindre le nom de Bochetel à celui de Castelnau.
Carrière militaire
Jacques de Castelnau-Bochetel embrasse la carrière des armes à l'âge de 14 ans : lors des campagnes de Hollande, il se portera volontaire. Après avoir levé un régiment et lui avoir donné son nom, alors qu'il n'était âgé que de 16 ans, il se distinguera en 1636 lors des sièges de Corbie et La Capelle, au cours duquel après avoir été fait prisonnier lors d'une embuscade, il fut enfermé dans la citadelle de Cambrai d'où il s'évada.
En 1638, au siège de la ville du Catelet en Picardie, lors d'un assaut, il fut blessé de deux coups de mousquet. Puis un an plus tard, ce fut au siège d'Hesdin, qu'une mousquetade des Espagnols lui brisa une jambe. Il se signala lors siège d'Arras et d'Aire, aux côtés du maréchal de La Meilleraye, il acquit une réputation de soldat valeureux et expérimenté. Le cardinal Mazarin lui confie le commandement de l'un de ses régiments pour servir en Allemagne sous les ordres du duc d'Enghien. Fait par le roi, maréchal de bataille en 1644, il mena deux actions héroïques lors de la bataille de Fribourg. L'une en enlevant avec ses hommes une redoute stratégique, l'autre en maintenant sa position bien qu'il ait reçu cinq balles de mousquet.
Le , le roi le fit chevalier de ses ordres. Puis en 1652, alors qu'il n'est âgé que de 32 ans, Jacques de Castelnau-Bochetel obtient l'érection de sa seigneurie de Breuilhamenon en marquisat. Dès lors, la seigneurie de Breuilhamenon devient le marquisat de Castelnau, et le nom de Bochetel s'éteint. En 1656, il est nommé capitaine général par Mazarin.
En 1658, il commanda l'aile gauche de l'armée française, assistée d'un contingent anglais, lors de la bataille des Dunes. De retour à Dunkerque, avec ses troupes, il enleva aux Espagnols le fort de Léon et y entama des travaux de consolidation pour s'y maintenir. Ce fut lors d'une inspection de ces travaux le , qu'il reçut une balle de mousquet qui ne ressortit pas. Le , apprenant ce nouvel exploit, le roi le fit maréchal de France. Il ne profita pas longtemps de ce suprême honneur puisqu’il mourut des suites de sa blessure le . Il n'avait que 38 ans.
Son corps fut transporté à Bourges où il fut enterré en l'église des Jacobins.
Mariage et descendance
Il épousa en Marie Girard de l'Espinay, ils eurent trois enfants :
Marie-Madeleine, morte à l'âge de 12 ans ;
Michel, marquis de Castelnau, a pris part à la guerre de Hollande et a été mortellement blessé en 1672 près d'Ameide ;
Écartelé : au 1 et 4 d'azur, au château d'argent, à trois donjons avec leurs girouettes, qui est de Castelnau ; au 2 et 3 d'or à deux loups passant de sable, qui est de Laloubère ; sur le tout d'or, à trois chevrons de sable.
↑Le premier, Henri, fut tué par un boulet de canon lors du siège de La Rochelle en 1627, alors qu'il n'avait que 17 ans. Le second, François, fut tué lors d'un duel à Paris.
Annexes
Sources et bibliographie
Anselme de Sainte-Marie, Ange de Sainte-Rosalie, Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne, libraires associés, Paris, 1733, [lire en ligne].