Jean-Baptiste Drouet est issu d'une famille d'artisans : son grand-père et son père sont des charpentiers et lui-même est formé comme serrurier. Le il s'engage au régiment de Beaujolais, stationné à Lille, en tant que volontaire et se trouve libéré [2].
Il décède le 25 janvier 1844 et est enterré dans le canton 10 du cimetière du nord de Reims.
Pendant les Cent-Jours, il est nommé pair de France et reçoit le commandement du 1er corps de l'armée du Nord. Lors de la campagne de Belgique en 1815, il ne peut participer à aucune des deux batailles simultanées de Ligny et des Quatre-Bras, le 16 juin, à cause d'ordres contradictoires de Napoléon et de Ney, sous le commandement duquel son corps a été placé par l'Empereur. Par conséquent, c'est lui qui est chargé de l'attaque principale à Waterloo le . Malgré la valeur dont il fait preuve, son intervention reste inutile :
« Si le soir il eût connu la position de Grouchy et qu'il eût pu s'y jeter, il lui eût été possible, au jour, avec cette magnifique réserve, de rétablir les affaires et peut-être même de détruire les alliés par un de ces prodiges, de ces retours de fortune qui lui étaient si familiers, et qui n'eussent surpris personne. Mais il n'avait nulle connaissance de Grouchy, et puis il n'était pas facile de se gouverner au milieu des débris de cette armée : -c'était un torrent hors de son lit, il entraînait. »
Le , il est créé pair de France dans la fournée des trente-six pairs viagers, destinée à permettre l'adoption par la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
L'échec en Algérie (1834-1835)
En juillet 1834, il est nommé gouverneur général en Algérie[4], fonction qu'il est le premier à occuper (ses prédécesseurs étaient seulement commandants militaires des troupes françaises en Algérie). Il adopte quelques mesures utiles, crée les bureaux arabes et introduit le régime municipal. Il prend son poste alors que le général Desmichels, commandant à Oran, vient de conclure avec Abd el-Kader un traité (en partie secret) accordant de grands avantages à l'émir. En , Drouet d'Erlon remplace le général Desmichels par le général Trézel, qui mène une politique favorable aux tribus hostiles à Abd el-Kader, ce qui entraîne une reprise du conflit. Le général Trézel subit un échec grave lors de la bataille de la Macta (). En juillet 1835, il est relevé de ses fonctions par le gouverneur général, qui est cependant aussi sanctionné : le gouvernement décide de le remplacer par le général Clauzel, pour mener une politique plus énergique (il subira aussi un échec à Constantine en 1836).
Après l'Algérie
Drouet d'Erlon, revenu en France, est nommé commandant de la division militaire de Nantes.
Par ordonnance royale du , il est élevé à la dignité de maréchal de France quelques mois avant sa mort. Il est inhumé au cimetière du Nord à Reims, comme il le souhaitait. Il bénéficie d'obsèques grandioses. Une armée de tapissiers vient de Paris décorer la cathédrale avec les tentures qui avaient servi quelques mois auparavant aux obsèques du fils de Louis-Philippe, à Notre-Dame de Paris.
Publications
Drouet a écrit une autobiographie, intitulée Vie militaire, 1844. Les papiers personnels de Jean-Baptiste Drouet d'Erlon sont conservés aux Archives nationales sous la cote 28AP : inventaire du fonds 28AP.
Écartelé: au 1, d'argent chargé du canton des comtes militaires à cinq trèfles d'azur, rangés autour en orle ; au 2, de gueules, au lion d'argent; au 3, de gueules, au chevron d'argent, acc. de trois étoiles du même ; au 4, d'argent cantonné en pointe à senestre d'azur à cinq trèfles d'azur, rangés autour en orle.[5],[6]
Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 13e et 14e colonnes.
La principale place piétonne de Reims, située face à la gare, porte son nom (place Drouet-d'Erlon). Sa statue, due au sculpteur Louis Rochet, située sur cette place à la hauteur de la rue de Châtivesle, a été inaugurée le . Pour ne pas nuire à la perspective de la nouvelle fontaine Subé, elle a été transférée le à l’angle des boulevards Victor-Hugo et Henry-Vasnier.
La rue d'Erlon à Nantes (ancienne « rue du Palais-de-Justice ») porte ce nom depuis 1856. Un camp créé par lui près de Boufarik conserve au XIXe siècle le nom de camp d'Erlon.
↑Précisément : « Gouverneur général des possessions françaises en Afrique du Nord » ; à l'époque, la France n'occupe encore que quelques villes : Alger, Oran, Bougie...