Jean-Baptiste Huet est un peintrefrançais, né à Paris le et mort dans la même ville le .
Biographie
Fils de Nicolas Huet, peintre du garde-meuble du roi, Jean-Baptiste Huet fait son apprentissage auprès de Charles Dagommer (vers 1700 - vers 1768), membre de l'Académie de Saint-Luc. Il est ensuite agréé à l'Académie le et reçu académicien le comme peintre d'animaux avec une scène figurant « Un dogue se jetant sur des oies » (Paris, musée du Louvre).
Il suit alors les conseils de Jean-Baptiste Le Prince à partir de 1769, et entre dans la mouvance des peintres de style rococo. Il expose régulièrement au Salon jusqu'en 1789, très encouragé par la critique. Son goût pour la gravure le lie alors très tôt avec Gilles Demarteau, lequel gravera nombre des œuvres de Huet, participant ainsi à la diffusion des compositions du peintre animalier.
Le peintre
Il a excellé dans les scènes pastorales et légères, les bergeries qui attestent de la filiation de son style avec celui de François Boucher. Il travailla ainsi pour la manufacture de toiles de Jouy dirigée par Oberkampf en fournissant diverses saynètes destinées à être imprimées sur des toiles de coton. On peut en voir de nombreux exemples au Detroit Institute of Arts[1], au musée des Arts décoratifs (Paris), au Victoria and Albert Museum et au Metropolitan Museum of Art[2].
Paysanne et son Âne traversant un pont (1775, musée du Louvre)
Paysanne lavant près d'un pont (id., musée du Louvre)
Un berger et sa famille traversant avec leur troupeau une rivière, daté an XI (1803) coll Alexandre de Bothuri
Étude de trois saules, pierre noire et lavis d'encre de Chine sur papier beige. H. 0,187 ; L. 0,303 m[4]. Datée de 1796, cette feuille est signée de la main de l'artiste. Sur un fond laissé vierge, l'artiste a représenté à l'encre de Chine trois saules blancs dont les houppiers ont été taillés. La forme des troncs est irrégulière et tourmentée. Traités avec une grande économie de moyen, à l'encre noire, tantôt au trait, tantôt au lavis, la matière et le volume de ces trois arbres sont rendus par des contrastes puissants, conférant à ce motif une certaine monumentalité[5].
Les tableaux de Jean-Baptiste Huet ont été gravés par Gilles Demarteau, Demeuse l'Aîné, Antoine Duruisseau.
Bibliographie
Ludovic Demathieu, « Les Œuvres de Jean-Baptiste Huet (1795-1799) : un recueil d'estampes méconnu », Les Cahiers d'histoire de l'art, 2008, no 6, p. 104-111.
Laure Hug, « Recherches sur la biographie du peintre Jean-Baptiste Huet (1745-1811) », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1998 (1999), p. 159-173.
Madeleine Jarry, « Esquisses et maquettes de tapisseries du XVIIIe siècle, pour les manufactures royales (Gobelins et Beauvais) », Gazette des Beaux-Arts, 1969, no 73, p. 111 sqq.
↑Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 151-152, Cat. 35.