Il est le fils de Claude Mailly, directeur de l'Urssaf d'Arras, longtemps secrétaire général du Syndicat national FO des cadres des organismes sociaux[1], et de Paulette Petitprez (1925-2018)[2].
Après des études de sciences économiques et sociales, Jean-Claude Mailly entre à la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) comme chargé d'études en 1978. Il adhère aussitôt à Force ouvrière, dont son père, son grand-oncle et son arrière-grand-père étaient déjà militants[3],[4].
Parcours syndical
Élu délégué du personnel, puis mandaté délégué syndical à la CNAM, il devient permanent du syndicat dès 1981 comme assistant du secrétaire général de FO. Pour cette raison, il est considéré par ses adversaires comme un « apparatchik ».
En 2000, il devient secrétaire confédéral chargé de la presse.
Le , il succède à Marc Blondel comme secrétaire général de FO. Il est réélu en (congrès de Lille), en (congrès de Montpellier) et en (congrès de Tours).
Après que Force ouvrière s'est opposé, durant toute l'année 2016, à la loi Travail, participant à toutes les manifestations, Jean-Claude Mailly publie, en novembre, Les Apprentis sorciers : l'invraisemblable histoire de la loi Travail, où il explique pourquoi la réforme portée par Myriam El Khomri est « un échec sur toute la ligne »[5]. Il y livre son appréciation sur la loi Travail : cette « folle loi » qui a chamboulé les fondamentaux d’un code du travail qu’on a voulu réécrire à cause de sa « complexité », son « obésité » ou son « archaïsme », autant de « lieux communs visant à affaiblir les salariés alors que la subordination du travailleur devient de fait plus insidieuse et plus envahissante[6]. »
Il quitte ses fonctions en , lors du 24e congrès du syndicat, en partie désavoué par les adhérents, son rapport d'activité n'étant approuvé que par 50,54 % des votants[7].
En , la publication de son salaire (8 361 euros bruts par mois) et de notes de frais (34 000 euros en 2017) lorsqu'il dirigeait FO provoque une polémique[8].
Après Force ouvrière
Deux mois après avoir quitté la direction du syndicat, il se reconvertit dans le conseil en rejoignant la société de Raymond Soubie, Alixio[9],[10], spécialisée dans la stratégie sociale et la restructuration d'entreprises[11],[12].
En 2019, il crée sa propre affaire, JCBC Conseil[13].
Proche de l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, il cherche en 2023 à créer avec lui un nouveau parti qui incarnerait une « autre gauche » anti-NUPES[18].
↑« Jean-Claude Mailly, ex-leader de FO, va travailler avec l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).