Après des études aux collèges de Rumilly et Chambéry, Jean Secret entre à l'Université de Grenoble qui fit de lui un licencié ès-lettres en 1928 et un diplômé d'études supérieures de philosophie. Nommé à Nyons en 1928, puis Auxerre en 1929-1931. Il épouse en 1929, à 25 ans, Georgette Ribes, la fille d'un imprimeur et éditeur périgourdin, Eugène Ribes, propriétaire et directeur d'un quotidien, l' Argus devenu ensuite la Gazette du Périgord, et imprimeur notamment du bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord. Cherchant à se rapprocher de sa belle-famille, il est nommé successivement professeur au collège de La Réole en 1932-1933, puis au lycée de Bergerac en 1934-1936, finalement au lycée de Périgueux, devenu le lycée Bertran de Born en 1937. Il y a été toute sa vie professeur de lettres, professeur de français et de latin, de philosophie.
Il a fait son service militaire en 1926-1928 dans l'artillerie de montagne, étant donné ses origines savoyardes : très tôt, il pratiqua l'alpinisme, puis dans l'artillerie. Il a suivi les cours de l'École de Guerre dont il sort diplômé, ce qui lui a permis d'être commandant de réserve officier d'état-major pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dès 1932 il a publié un livre à Auxerre sur Marie Noël. En 1935, il a publié chez Eugène Ribes un livre sur Bourdeilles et Brantôme. En 1936, il s'est intéressé à un groupe littéraire de Savoie sous Napoléon III, en 1936. Il a publié un essai sur L'Alpinisme en 1937 couronné du prix Kastner-Boursault décerné par l'Académie française en 1938.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé à la frontière franco-espagnole, puis en Lorraine pendant l'hiver 1939-1940. Il est prisonnier sur la colline de Sion en juin 1940 après la signature de l'armistice. Il est prisonnier à l'offlag VI D à Münster (Westphalie). Il y a écrit les Classiques embarbelés publiés après sa libération et y a créé une université du temps libre. Pierre-Henri Simon lui a succédé à la direction de cette université. Il est libéré à 41 ans et est revenu à Périgueux.
Il deviendra un spécialiste de la région et publiera de nombreuses études sur les villages périgourdins et leurs édifices[2]. Il est nommé secrétaire de la Société historique et archéologique du Périgord en 1945, vice-président en 1951 et élu président le 2 février 1967, succédant au docteur Charles Lafon.
Il parcourt sa province d'adoption et établit l'inventaire de 1 200 demeures et de 600 églises, publie des études et des ouvrages et devient conservateur des antiquités et objets d'art de la Dordogne, Conservateur du château de Bourdeilles et du château de Monbazillac dont il sera l’initiateur du musée consacré aux meubles périgourdin, aux estampes et cartes postales, aux arts et traditions populaires et surtout à l’histoire protestante du Bergeracois, enfin il fut Président de la Société historique et archéologique du Périgord de 1969 à sa mort en 1981. C'est une des figures marquantes du département. Il contribua fortement au rayonnement touristique de la Dordogne ainsi qu'à la mise en valeur et la conservation de son patrimoine, dans l'esprit d'un André Malraux qu'il connaissait.
Châteaux et manoirs du Périgord, en collaboration avec Georges Rocal. Bordeaux : Impr.-édit. Delmas , 1938
Chez Jacquou le Croquant, Périgueux : E. Ribès , 1938
Au pays de Fénelon, Périgueux : E. Ribes , 1939
Les Classiques embarbelés, Illustrations de Raymond Henry. Le Raincy : les Éditions claires , 1947
L'Église Saint-Étienne de la Cité à Périgueux, Périgueux, impr. de Ribes , 1948
Brantôme et sa région, Paris : Floury , 1948, 1969
Le Périgord, préface de Yvon Delbos. Paris : Éditions Havas , 1949
Visages de la Guyenne, Paris : Éditions des Horizons de France , 1953. Avec la participation de : René Crozet (1896-1972), Paul Fénelon (1903-1993), Armand Got (1890-1976).
Châteaux en Périgord. Paris : J. Delmas et Cie, 1955
Saint Jacques et les chemins de Compostelle Paris, Horizons de France, 1955
Guide du Périgord Perigueux, Éditions du S.I.P., 1955
Périgord, en collaboration avec André Maurois, Paris : Hachette , 1955
Les églises du Ribéracois, Périgueux : Fontas : Impr. Fontas , 1958
Assise et les chemins de saint François Paris : Horizons de France , 1960
La Dordogne, de l'Auvergne au Bordelais Paris : Horizons de France, 1962
Cadouin, une aventure cistercienne en Périgord, photographies de Jacques Lagrange, Périgueux : P. Fanlac , 1965
Le Périgord, châteaux, manoirs et gentilhommières Paris : Tallandier (Sceaux, Impr. de Sceaux) , 1966
Le Périgord en 300 images, photographies de Jacques Lagrange, Périgueux : Agence Havas , 1966
↑Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Périgueux, Éditions de la Lauze, , 601 p. (ISBN2-912032-50-4), p. 276.
Gillot, Boddart et Lachapelle, Los Embarbelats. Plus d'un millier de prisonniers de guerre (Périgord, 1939-1945). Autre notice à venir in Gillot, Boddart, Lachapelle et Pinaud, Les Oubliés de l'Histoire, tome 4, à sortir au printemps 2024.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.