Jules PagézyJules Pagézy Portrait de Jules Pagezy en 1868 par Édouard-Antoine Marsal
David Jules Pagézy (né le à Montpellier et mort dans la même ville le ) est un homme politique français, maire de Montpellier et député pendant le Second Empire, puis sénateur au début de la Troisième République. Sa politique haussmannienne a durablement modifié l'aspect du centre de Montpellier[1]. BiographieCarrière politique montpelliéraineIl est issu d'une famille de notables protestants. Dans les années 1830 et 1840, Pagézy est président de la chambre de commerce de Montpellier. Il est également élu conseiller général du canton de Castries en 1847[2]. Jules Pagézy est nommé maire par décret de l'empereur Napoléon III le . Il a appliqué à Montpellier une politique d'urbanisme inspirée des travaux de transformation de Paris aux travers des architectes : Eugène Viollet-le-Duc, le baron Haussmann et Victor Baltard avec qui il entretient une correspondance régulière[2]. Avec l'aide d'une administration municipale très favorable, il mène deux opérations d’urbanisme importantes. La première, en 1857, connue sous le nom de « Grands travaux Lazard » (Omer Lazard)[3], qui vise à faire basculer l’axe médiéval nord-sud de la ville vers un axe ouest-est[4]. Des aménagements sont entamées dans l'Écusson, le centre historique de Montpellier, avec les élargissements de la rue Impériale (actuelle rue Foch), de la rue de la Loge et de la rue Saint-Guilhem[2]. Jusqu'alors, seuls les fossés entourant l'Écusson ont été comblés depuis le XVIIIe siècle pour créer les boulevards. La deuxième s'achève en 1864[4]. Cette opération d'urbanisme consiste à ouvrir un axe de circulation depuis la gare ferroviaire. Le percement de la rue de Maguelone est entamé en 1852, pour la faire arriver sur la place de la Comédie en 1857. Cette même année, la construction d'un square devant la gare (actuel square Planchon) est réalisée. Membre du conseil presbytéral de l'Église réformée de Montpellier, il facilite la construction du temple protestant de la rue Maguelone, de 1867 à 1870. Pour les problèmes d'approvisionnement de la ville, son mandat voit la construction des halles Castellane pour l'alimentation et les premiers captages d'eau de la rivière du Lez pour compléter l'aqueduc Saint-Clément et le réservoir du Peyrou. Le , il est remplacé à la mairie par son premier adjoint. Les projets de percement sont stoppés : la rue Foch, d'orientation ouest-est, devait atteindre l'Esplanade. Elle est achevée à mi-chemin, devant la préfecture. De 1847 à 1882, il est membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier[5]. Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier[6]. Carrière politique nationaleNomination et rôles politiques de Jules Pagézy :
Distinctions et hommages
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes |