Il est surtout connu pour avoir réalisé le film érotique Emmanuelle sorti en 1974, l'un des plus gros succès du cinéma français et l'un des longs métrages les plus longtemps projetés au cinéma.
Il est alors l'auteur de photographies de stars et de personnalités comme Barbara, dont l'une sera reproduite sur l'affiche de l'exposition Barbara (2017-2018).
Emmanuelle
Just Jaeckin se fait connaître du public en 1974, à la sortie de son premier long métrage comme réalisateur, Emmanuelle, d'après le roman d'Emmanuelle Arsan. Le rôle-titre est incarné par Sylvia Kristel et la chanson du générique est interprétée par Pierre Bachelet. Avec 8 millions d'entrées en France et environ 100 millions de dollars de recette dans le monde, ce film est l'un des plus grands succès du cinéma français à l'étranger. Le film reste par exemple à l’affiche dans une salle de l'Avenue des Champs-Élysées, à Paris, pendant plus de dix ans, avec des sous-titres en anglais[4]. Pour Clélia Cohen, dans le journal Libération, il a su sentir «l'air du temps», avec une «révolution sexuelle» qui gagne du terrain au cinéma, et un «exotisme de pacotille»[5]. Il a créé une imagerie érotique qui perdure, même si, toujours selon Clélia Cohen, « il avait une réticence vis-à-vis des scènes osées qu'il comblait par tout un tas de cache-sexes »[5]. Pour cette journaliste également réalisatrice, ses images, en révélant peu de choses et en incitant davantage à la rêverie, ont probablement renforcé le succès de ce long métrage[5]. Il serait un des rares, dans l'équipe du film, à avoir retenu une rémunération au pourcentage, les autres n'étant pas convaincus du succès. Ce choix lui a assuré des revenus importants et pérennes[5].
Les suites d'Emmanuelle (films et téléfilms), auxquelles Just Jaeckin ne participe pas, n'obtiennent pas, par contre le même accueil.
Salut champion
Après avoir tourné quelques films pour la plupart érotiques, Just Jaeckin réalise deux des treize épisodes de la série télévisée Salut champion consacrée au sport et diffusée en première partie de soirée sur TF1 en 1981 avec notamment Jacques Charrier et Chantal Nobel.
Just Jaeckin a souvent témoigné dans des documentaires et émissions de télévision pour évoquer son film Emmanuelle : « Quoi que je fasse, je mourrai monsieur Emmanuelle ! », expliquait-il[5]. Il fait l'une de ses dernières apparitions dans le documentaire Emmanuelle, la plus longue caresse du cinéma français réalisé par Clélia Cohen en 2021[7].
Vie privée
Just Jaeckin et son épouse Anne sont les propriétaires d'une galerie d'art, rue Guénégaud à Paris, ouverte en 2001[4]. Ils y exposent des peintures et des sculptures, notamment les leurs (sa femme est également sculptrice)[4],[8].
Mort
Just Jaeckin meurt le [9] à Saint-Briac-sur-Mer à l'âge de 82 ans, des suites d'une « longue maladie »[10]. Ses obsèques sont organisées le en l'église communale[11].