Elle passe une partie de son enfance à Mennetou-sur-Cher dans l'ancien prieuré que son père avait acquis, avant d'être scolarisée au lycée Claude-de-France à Romorantin. Enfant, elle est passionnée par la biologie, et en particulier par les abeilles.
Elle fait une première apparition en tant que comédienne, toute petite fille en 1964[4], dans un épisode de Thierry la Fronde, série écrite par son père pour la télévision dans laquelle jouait sa mère[3].
Elle est engagée à l'été 1980 par Jacqueline Joubert pour animer le programme jeunesse Récré A2. On la voit présenter seule ou en duo, le plus souvent avec Alain Chaufour. À son arrivée, ce sont les jeunes téléspectateurs qui choisissent entre le prénom Cécile (le second prénom de Zabou Breitman) et Zabou (son surnom depuis l'enfance) pour désigner la future actrice, afin qu'elle ne soit pas confondue avec Isabelle Arrignon, autre animatrice de l'émission depuis 1978[5],[6]. Zabou devient dès lors son pseudonyme professionnel.
Elle quitte les directs du mercredi après-midi fin décembre 1981. Mais on la voit encore en février 1982 pour Récré A2 semaine et en mars 1982 pour le programme Les Quat'z'amis où elle jouait avec les marionnettes en alternance avec Fabrice.
En 1984, elle obtient un second rôle dans le film d’aventures érotique de Just Jaeckin, Gwendoline.
Le , plus de 70 célébrités se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Breitman est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour[8], composée pour l'association.
Le , son père meurt à 95 ans. Le , sa mère meurt à 79 ans[10], la veille d'entreprendre le tournage de la série que Zabou réalise pour Canal+, Paris, etc.
Noms de scène
Au cours des quinze premières années de sa carrière, Zabou Breitman utilise son surnom « Zabou » comme nom de scène et sera accréditée professionnellement, par la suite, avec son patronyme.
En 1982, Jean-Marie Cavada apprenant qu'elle a vendu, sans autorisation, des photos qu'elle avait prises sur le tournage d'un film dont il était distributeur (Gwendoline de Just Jaeckin), lui reproche avec véhémence son « avidité » par ces mots : « Cela ne m'étonne pas. C'est quoi votre vrai nom, déjà ? », faisant allusion à ses origines juives (son grand-père paternel était un médecin juif, laïc, socialiste, originaire de Kichinev en URSS, et déporté en 1941, puis rescapé d'un camp de concentrationnazi). La comédienne dira avoir été profondément choquée par ce trait antisémite insupportable et insoupçonné de Cavada[11],[3].
Bien qu'elle ne soit pas de confession juive, elle assumera plus tard publiquement ses origines, faisant le chemin inverse de son père, Jean-Claude Deret (Breitman), comme elle laïc, mais ayant choisi d'utiliser professionnellement le patronyme de sa mère (chrétienne) « Deret », après la Seconde Guerre mondiale et pour échapper à tout possible antisémitisme[3].
Alors que son nom de famille est affiché en 1998[12] au théâtre du Rond-Point, à Paris, pour La Jeune Fille et la Mort du romancier et dramaturge chilienAriel Dorfman, elle exprime son bonheur face à la réappropriation de son nom et à la force du symbole : « Que ce soit arrivé sur ce texte-là, qui parle d'identité et de justice, signé par un auteur originaire de la région de Kichinev[3]... », concluant : « Avoir repris mon nom est la chose dont je suis la plus fière[11]. ».
Filmographie
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
2012 : Rendez-vous en terre inconnue (magazine documentaire animé par Frédéric Lopez et tourné en 2011 chez le peuple semi-nomade des Nyangatom, au sud-ouest de l'Éthiopie) : elle-même
↑« Zabou Breitman : "Il faut s'engager pour des causes essentielles" », Femme actuelle, (lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et eFabienne Darge, « Zabou Breitman : adieu Isabelle », Le Monde, 23 octobre 2008, « Un de mes arrière-grands-pères, que je partage avec Dominique Strauss-Kahn, a été un des premiers psychiatres-psychanalystes »