D'origine algérienne (Kabylie), Karim Ouchikh naît au sein d'une famille modeste, installée en France depuis les années 1960. Son père est fraiseur et sa mère femme de ménage. Il grandit dans une cité HLM de la banlieue de Gonesse, où la gauche réalise des scores importants.
En 1995, il entre au Parti socialiste et devient membre de l'équipe municipale du député-maire Jean-Pierre Blazy. En désaccord avec la gauche sur les questions européennes et sociales, il quitte le PS au milieu des années 2000[3], après avoir soutenu lors du congrès de 2005 la motion Pour une alternative de gauche[4].
Il est notamment conseiller municipal et d'agglomération de Gonesse et conseiller régional d'Île-de-France[13]. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise invalide ses comptes de campagne municipale le pour justification tardive de certaines factures. Le Conseil d'État invalide cette décision en , permettant ainsi le remboursement de ses frais de campagne[14]. En 2017, il est candidat dans la neuvième circonscription du Val-d'Oise[15]. Il finit 13e avec 0,7 % des voix[16].
Pour les élections européennes de 2019, Karim Ouchikh fonde la liste « La Ligne claire », conjointement avec Renaud Camus. À cette occasion, les deux hommes publient une Lettre aux Européens, dans laquelle ils font cent une propositions, qu'ils résument ainsi : « L'Europe, il ne faut pas en sortir, il faut en sortir l'Afrique. Jamais une occupation n'a pris fin sans le départ de l'occupant. Jamais une colonisation ne s'est achevée sans le retrait des colonisateurs et des colons. La Ligne claire, [...] c'est celle qui mène du ferme constat du grand remplacement [...] à l'exigence de la remigration »[18]. En raison de la diffusion d'une photo où apparaît une membre de la liste La Ligne claire devant une croix gammée, Renaud Camus annonce qu'il retire son soutien à cette liste, sans qu'il soit possible de la retirer formellement. Karim Ouchickh continue quant à lui de faire campagne pour La Ligne claire, qui obtient finalement 1 578 voix en France, soit 0,01 % des suffrages exprimés, sans avoir mis à disposition des bulletins dans les bureaux de vote.
Convictions religieuses
Membre d'une famille musulmane peu pratiquante, il se convertit au catholicisme sous le pontificat du pape Jean-Paul II, après avoir été touché par la foi des participants aux Journées mondiales de la jeunesse, en 1997. Baptisé par le père Philippe Dorizon, il reçoit ensuite la confirmation de MgrJean-Yves Riocreux. Il affirme avoir acquis durant son catéchuménat« un indispensable enseignement spirituel » mais aussi avoir découvert « une civilisation chrétienne dont [il] ne soupçonnait que très peu auparavant la richesse infinie »[3].
En , il fonde l'association SOS-Églises de France, destinée à lutter pour la défense du patrimoine chrétien de la France[19].
↑Ségolène de Larquier, « Ces musulmans séduits par le FN », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
↑Abel Mestre, « Qu'est-ce que le SIEL, le parti d'extrême droite de la nouvelle secrétaire nationale de l'UMP ? », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑Anne Collin, « Gonesse : Karim Ouchikh sera bien remboursé de ses frais de campagne des municipales », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ) :
« En effet, la plus haute juridiction administrative vient d’annuler le jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise du 27 octobre 2014, qui avait invalidé ses comptes. »