Lorsque les avocats habituels du FN rejoignent Bruno Mégret lors de la scission provoquée par celui-ci, en , il accepte la sollicitation de Marine Le Pen pour occuper ce rôle[18].
Lorsque Jean-Pierre Reveau démissionne de son poste de trésorier du FN en 2009, Jean-Marie Le Pen valide sa candidature pour le remplacer[18]. À ce titre, il siège au bureau exécutif.
En 2012, Marine Le Pen lui dit : « il n'y a personne à Paris c'est une terre difficile pour le FN, est-ce que tu veux t'en occuper ? ». Wallerand de Saint-Just indique ensuite : « J'ai écouté les ordres qui m'ont été donnés, et que j'ai exécutés avec grand plaisir, de venir m'occuper des Parisiens »[3],[23].
Le , il est nommé secrétaire départemental du Front national à Paris, l'une des plus importantes fédérations du parti[24]. En , il est officiellement investi comme tête de liste FN pour les élections municipales de 2014 à Paris[24],[25] ; il se présente dans le 15e arrondissement. Comme tous les candidats FN de la capitale, il ne se qualifie pas à l'issue du premier tour.
En , au congrès de Lyon, il arrive en septième position à l'élection au comité central et est reconduit dans ses fonctions de trésorier [26].
En vue des élections régionales de décembre 2015, il est désigné pour conduire la liste FN dans la région Île-de-France[27]. Il s'entoure d'Aurélien Legrand, qui devient son directeur de campagne et de Jordan Bardella. Sa liste arrive en troisième position au premier comme au second tour ; le FN obtient alors 24 conseillers régionaux, et Saint-Just devient président du groupe politique du FN au conseil régional d'Île-de-France[28],[29],[30],[31],[32] En 2021, il est réélu en tant que tête de liste dans les Hauts-de-Seine et non plus à Paris[33].
Il est candidat aux élections législatives de 2017, toujours dans le 15e arrondissement de Paris. Pour les élections sénatoriales de la même année, il est tête de liste FN à Paris[34].
Tête de liste aux élections municipales de 2020 dans le 15e arrondissement de Paris, il est largement battu, recueillant à peine 2 % des voix.
Lors des élections présidentielles de 2022, il fait campagne pour Marine Le Pen, il est un des seuls à dire publiquement que l'épisode Zemmour ne peut être qu'un feu de paille, très profitable, toutefois, à la candidate et aux candidats aux élections législatives de juin 2022 [36],[37],[38].
En août 2022, il apporte son parrainage à Jordan Bardella dans le cadre du congrès du Rassemblement national prévu en novembre et destiné à remplacer Marine Le Pen à la tête du parti.
Lors de congrès de novembre 2022, il arrive en onzième position à l'occasion de l'élection au conseil national, il ne figure plus au bureau exécutif mais reste membre du bureau national. Il est nommé par Jordan Bardella délégué national aux affaires juridiques et judiciaires.
Vie privée
Wallerand de Saint-Just est marié, père de quatre enfants[39], grand-père de neuf petits-enfants.
Dans le cadre de l'affaire Jeanne, Wallerand de Saint-Just est mis en examen en pour « recel d'abus de biens sociaux »[40] et renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il avait également été placé sous le statut de témoin assisté pour le délit de complicité d'escroquerie au préjudice de l'État.
Le , dans le cadre de cette affaire Jeanne, les juges d'instruction ordonnent le renvoi de Wallerand de Saint-Just — avec le Front national et Jean-François Jalkh — devant le tribunal correctionnel pour « complicité d’escroquerie au préjudice de l’État lors des élections législatives de 2012 et recel d’abus de bien sociaux[41] ». Les cadres du Front national soutiennent que le dossier est vide et dénoncent une « persécution judiciaire ».
Son procès — au cours duquel comparaissent neuf autres personnalités physiques ou morales (FN et proches) — se tient devant la 11echambre correctionnelle du tribunal de Paris du 6 au [42],[43]. Dans leur jugement du , les magistrates condamnent Wallerand de Saint-Just à six mois de prison avec sursis pour le délit de recel d'abus de biens sociaux, mais le relaxent des accusations d’escroquerie au préjudice de l'État. Le procureur fait appel[44],[45],[46]. Le 15 mars 2023, son jugement est confirmé en appel, assorti d'une peine d'inéligibilité de deux ans[47].
Le 22 septembre 2023, le parquet de Paris requiert un procès contre le Rassemblement national et 27 personnes liées au parti, dont Wallerand de Saint-Just[49]. L'audience sur l’organisation du procès pour détournement de fonds publics et complicité qui a lieu le 27 mars 2024 précise les dates des débats au fond qui se déroulent du 30 septembre au 27 novembre 2024[50],[51],[52].
Accusation de discrimination et de propos racistes
En pleine Commission Permanente du Conseil régional d'Île-de-France en date du 17 novembre 2023, il invective l'élue écologiste Hella Kribi-Romdhane représentant l'Essonne en la pointant du doigt « C'est le Hamas qui parle ! »[53] tandis que cette dernière expliquait la position de son groupe votant « contre des subventions attribuées à des associations anti-IVG » et « ne respectant pas les principes de laïcité »[54].
Hella Kribi-Romdhane juge ses propos d'« un racisme avéré », « diffamatoires » mais étant aussi « une accusation de terrorisme »[54]. EÉLV dépose plainte après des « propos inacceptables »[55]. Il rétorque qu'il « vise l’intégralité de l’extrême gauche »[56].
Prises de position
L'historien Nicolas Lebourg affirme que, « pour complaire à Florian Philippot et à la sociologie parisienne, [il] n’a pas participé aux manifestations contre le Mariage pour tous ». De son côté, Wallerand de Saint-Just explique que son absence ne visait pas à « complaire à Florian Philippot » mais qu'elle était due à des « raisons politiques bien précises »[57].
En février 2014, il estime que Vladimir Poutine« fait beaucoup de bien à son pays »[58].
Dans la fiction
Dans la fiction politique de Frédéric Deslauriers (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2012, Wallerand de Saint-Just devient ministre de la Justice, garde des Sceaux[59].
↑« Au procès des assistants parlementaires du FN, Wallerand de Saint-Just se défend péniblement: "Je crois bien que Marine sait tout cela…" », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Nicolas Lebourg, Lettres aux Français qui croient que cinq ans d'extrême droite remettraient la France debout, Les Échappés, , 128 p. (lire en ligne), « Lettre à un étudiant gay néoparisien tenté par le vote FN ».