La Kartlie intérieure[Note 1], parfois Karthlie intérieure (en géorgien : შიდა ქართლი, phonétiquement chida kartli), est une région administrative qui a appartenu à la province historique de Kartlie, au centre de la Géorgie. Elle a été amputée de la moitié de sa superficie par la sécession de l’Ossétie du Sud qui, pour la Géorgie et la grande majorité des pays de l'ONU, est une région autonome faisant notamment partie de la province de Kartlie intérieure. Son chef-lieu est Gori.
La Kartlie intérieure a divers climats : dans sa partie centrale, dans la plaine, il est humide modéré, avec des hivers froids modérés et des étés longs et chauds. À l'est des environs de Gori, le long de la vallée de Koura (jusqu'à 600 m), est transitionnel entre des zones subtropicales sèches et des zones subtropicales humides modérées, avec des hivers froids modérés et des étés chauds. Au nord de la plaine, sur le versant sud du Grand Caucase (1 100-1 900 m) et au sud, sur les pentes nord de la chaîne de Trialeti (1 400-1 900 m), le climat est modéré humide avec des hivers froids et de longs étés et de 1 900 m à 2600 m avec des hivers froids et des étés courts. Sur les pentes méridionales du Grand Caucase, de 2 600 m à 3 400 m, il est représenté un climat humide modéré des hautes terres avec un manque d’été vrai et supérieur à 3 400 m - climat humide modéré des hautes terres avec neige et glaciers permanents. À l'ouest de la région, sur le Likhi, une altitude supérieure à 900 m est répartie entre les hautes terres transitoires et le climat humide et continental. Dans la partie la plus au nord-ouest de la région, sur les pentes occidentales de l'aire de répartition du Likhi et de la chaîne des Ratcha, se trouve un climat humide avec des hivers froids et des étés courts et au-dessus de 2600 m. [1]
Histoire
Après la chute de l'URSS, de janvier 1991 à juin 1992, la région a été le théâtre d'un premier conflit armé entre forces ossètes et forces géorgiennes : il s'est conclu par un accord de cessez-le-feu et l'implantation d'un contingent militaire russe sur la partie nord du territoire.
En août2008, un deuxième conflit, entre forces ossètes et russes d'une part et forces géorgiennes d'autre part, a vu le jour : il s'est conclu par un cessez-le-feu lui aussi, l'amputation de la Kartlie intérieure d'un district complet (Djava), d'une partie de deux districts (Gori et Kareli) et d'une ville autonome (Tskhinvali)[2].
Pour les autorités géorgiennes, la région est composée de 5 districts et d’une ville à statut particulier, dont certains territoires de se trouvent de facto dans la région sécessionniste d’Ossétie du Sud-Alanie
Tskhinvali, ville à statut particulier, en Ossétie du Sud.
Démographie
Évolution de la population (2011 à 2016)
Du au , la population a diminué de 50 000 personnes. Si les surestimations administratives en sont une cause, la sous-estimation du phénomène de migration en est une autre : les mouvements de population des campagnes vers les villes (essentiellement Tbilissi) et des villes vers l'étranger se poursuivent, sans oublier les conséquences de la guerre d’août2008[Note 5].
La référence étant l'autoroute, la zone sud est en 2017 à peu près sûre mais tendue, la zone nord est à peu près contrôlée par les Russes ou les Ossètes, et à éviter. Gori et Surami peuvent servir de bases pour rayonner dans la région du Petit Caucase.
↑L’orthographe des lieux géographiques utilisée est celle définie dans l’« Atlas géopolitique du Caucase » de Jean Radvanyi, géographe, professeur des universités à l’INALCO, Éditions Autrement Collection Atlas/monde, 2009, (ISBN978-2-7467-1296-6), orthographe alignée sur celle des voyageurs francophones des XIX et XXe siècles dans le Caucase
↑Pour la République autoproclamée d'Ossétie du Sud -non reconnue internationalement (à l'exception de la Russie, du Vénézuela, du Nicaragua et des îles Nauru)- le district de Java constitue avec une partie des districts d'Oni (initialement en Ratcha-Letchkhoumie et Basse Svanétie) et de Satchkere (initialement en Iméréthie) le district de Dzau
↑Pour la République autoproclamée d'Ossétie du Sud la partie annexée du district de Gori constitue le district de Tskhinvali
↑Pour la République autoproclamée d'Ossétie du Sud la partie du district de Kareli annexée constitue le district de Znaur
↑Le nombre d’habitants au 1er janvier de chaque année est une estimation, à l’exception du 1er janvier 2015 qui correspond au recensement de la fin d’année précédente.
↑Le recensement de fin 2014 donne une population de 263 382 habitants pour la Kartlie intérieure
L'Office national des statistiques de Géorgie publie régulièrement des documents concernant la population et la démographie ; ils contiennent parfois des chiffres légèrement différents pour les mêmes rubriques :
1 : Des parties de ces régions constituent l'Ossétie du Sud-Alanie, république de facto indépendante mais non reconnue par la communauté internationale. 2 : L'Abkhazie est une république de facto indépendante mais non reconnue par la communauté internationale.