Pendant son mandat, elle s'engage notamment pour syndicaliser les femmes de l'industrie du textile en plein essor dans le pays. Au retour de la dictature, après le coup d'État de 2021 en Birmanie, elle tente de lutter comme elle peut puis parvient à s'exiler et rejoindre l'Allemagne, tout en poursuivant ses actions à distance.
Zar Aung a sept frères et soeurs et est issue d'une famille pauvre[1]. Elle quitte l'école rapidement pour travailler et est embauchée à 16 ans en mentant sur son âge[1] en 2000[2]. Elle se syndicalise dès qu'elle commence à travailler[3],[4]. Renvoyée sous pretexte de son âge, elle passe en Thaïlande où elle poursuit ses activités syndicales, notamment en organisant les migrants birmans qui se trouvent avec elle[1],[3],[4]. Lors du retour progressif d'une forme de démocratie, elle est autorisée à rentrer dans le pays[2] et rejoint la Fédération des travailleurs industriels du Myanmar (IWFM)[3],[4].
Plus tard, elle en devient la dirigeante et organise le mouvement ouvrier en Birmanie dans une situation très complexe pour les droits humains et les droits syndicaux[5]. La syndicaliste obtient des victoires et cherche notamment à émanciper les femmes qui travaillent dans l'industrie textile du pays[3],[4]. Malgré ces victoires, elle doit faire face à une situation qui est de plus en plus tendue dans le pays[6].
En 2024, elle reçoit le prix international Arthur Svensson pour les droits syndicaux[3],[4],[10]. Elle est nommée pour le prix Nobel de la paix 2024[11].
↑(en) Kiana Duncan, « Between Military Violence, Union Busting and Deteriorating Working Conditions, Myanmar’s Factory Workers Are Being Squeezed from All Sides », New Labor Forum, vol. 31, no 3, , p. 70–74 (ISSN1095-7960 et 1557-2978, DOI10.1177/10957960221117372, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Single mothers turning to sex work as factory employer pays $4 per day », ABC News, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Tan Hui YeeIndochina Bureau Chief, « Myanmar garment workers struggle to survive – and keep up with global orders », The Straits Times, (ISSN0585-3923, lire en ligne, consulté le )