Koulizh Kedez (Kouli gKedez sur certains articles anciens, selon une prononciation courante) est le nom de plume de Yann-Yeun Kefeleg, ou Jean-Yves Queffellec, né en 1947, écrivain, poète, et traducteur littéraire en langue bretonne.
Vie
Élevé à Gwivin en Saint-Coulitz, commune de Cornouaille, en Bretagne, dans l'environnement bretonnant d'une famille paysanne, il a toujours parlé et entendu parler breton[1]. Révolutionnaire dans l'âme, il a connu l'exil en Suisse et participé au mouvement de Mai 68. Ayant définitivement choisi la langue bretonne comme langue littéraire, il s'est réinstallé en Bretagne dans les années 1970, pratiquant l'agriculture et devenant berger en même temps qu'il réalisait un important travail sur la langue orale et écrite.
L'écrivain
Poète et prosiste exigeant, travaillant le rythme et la musicalité dans une langue riche, précise et baroque.[réf. souhaitée] Il nourrit sa création poétique d'un travail méticuleux sur la langue collectée autour de lui et comparée à la langue littéraire de toutes les époques, ainsi que de la fréquentation et de la traduction de nombreux poètes et écrivains d'envergure internationale.
Il est connu comme le plus grand ennemi de Pierre-Jakez Helias, critiqué et moqué à de nombreuses reprises dans ses ouvrages ainsi que sous sa plume dans le très polémique Cheval couché de Xavier Grall (qui lui cédait la parole au sujet de la langue bretonne de l'écrivain bigouden). Koulizh Kedez l'attaque de manière véhémente sur ses positions politiques jugées très conciliantes avec le centralisme français et l'histoire officielle, sur son localisme bigouden et sa défiance vis-à-vis de la rénovation linguistique et littéraire de la revue Gwalarn que Kedez juge incohérente avec les nombreux emprunts faits par Hélias à la langue de cette revue. Il critique aussi l'autotraduction de P.-J. Hélias qui lui semble verser dans l'exagération pittoresque.
Il était considéré par Xavier Grall comme le plus grand écrivain breton[2].
Il a aussi été acteur et scénariste de films télévisés[Lesquels ?].
Son travail de linguiste qui consiste à collecter la langue de ses parents et voisins et à l'étudier en la comparant à la langue littéraire est paru en 2012 aux éditions An Diaoul Dieub.
Poésie
Selam an arc'houest, éditions Brogon (sans nom d'auteur), .
Linaig Geunderode a anver Gwrac'h Ahez in Tri Barzh (Alan Botrel, Yann-Baol An Noalleg, Koulizh Kedez), recueil Talm 4, cahier 210, éditions Preder, .
L'Hermine-ès-feu, roman en français, inédit, mentionné par Xavier Grall in Le Cheval couché, 1977. D'autres écrits de jeunesse en français ont pu rester inédits.
Eizh redele (danevelloù), éd. Brogon (emembannadur hep anv aozer), Paris, Mezheven 1973.
Souflam Per Gwegen (roman), éd. Brogon (emembannadur hep anv aozer), Paris, Meurzh 1974. Réédition Mouladurioù Hor Yezh, collection Skrid, 1991.
Koñchennoù Mamm (nouvelles –éditées par erreur sous le titre Koñchennoù mamm-gozh–), Mouladurioù Hor Yezh, dastumadeg Skrid, 1990.
Kan war wallazhadeg ar bobl yuzev (Le chant du peuple juif assassiné poème en 15 chants), diwar Itskhak Katsenelson, in Kas ha Lazh, Skrid, 2005, rééd. An Diaoul Dieub, 2013.
E kêr an anaon (nouvelle), diwar Lamed Shapiro, in Kas ha Lazh, Skrid, 2005.
↑« Ici, les gens respiraient cette langue. Elle était leur souffle, leur énergie première. Ces Bas-Bretons étaient « boue et soleil » confie-t-il dans une interview. (L'Express n°2916 du 24 au 30 mai 2007).