Le tchouvache (Чӑваш чӗлхи en tchouvache) est une langue appartenant à la branche oghoure des langues turques. Les Tchouvaches et quelques Russes parlent le tchouvache à l'ouest de l'Oural dans la république de Tchouvachie, dans la fédération de Russie.
Il est parlé par environ un million de personnes.
Classification
La langue est unique parmi les langues turques, qui forment un ensemble homogène, et s'en démarque nettement, ce qui suppose une séparation précoce. Pour Vassili Radlov, le tchouvache est une langue turque fortement influencée par le finnois ; pour Nicolas Poppe (1925). Certains chercheurs estiment que le tchouvache n'est pas une langue turque. Ils suggèrent que le hunniques avait des liens étroits avec le bulgare et le tchouvache moderne, et désignent cet ensemble oghour étendu comme des langues hunno-bulgares séparées ou des langues hunniques[2],[3].
Répartition géographique
Au recensement de 2010 en Russie, 1 042 989 personnes ont indiqué qu’elles parlaient tchouvache, dont 987 483 Tchouvaches[4] (ce qui représente 68,8 % des gens s’étant déclarés Tchouvaches[5]). La plupart des locuteurs du tchouvache vivent en Tchouvachie (680 506, soit 56,1 % de sa population) ; on en trouve aussi au Tatarstan (102 873, soit 2,7 % de sa population) et dans les régions voisines (Bachkirie, oblast de Samara, oblast d'Oulianovsk…)[6].
Écriture
Le tchouvache fait usage de l'alphabet cyrillique, tel qu'utilisé en russe, auquel sont ajoutées quatre lettres supplémentaires (Ӑ ӑ, Ӗ ӗ, Ҫ ҫ et Ӳ ӳ).
L'usage de l'écriture disparut ensuite avec l'invasion mongole, ces derniers utilisant une version adaptée de l'alphabet ouïghour.
Le tchouvache a renoué avec l'écrit à la fin du XIXe siècle, avec la création d'un alphabet cyrillique, par Ivan Iakovlevitch Iakovlev(en), adopté en 1873, rénové en 1938.
↑Alexis Manaster Ramer, « Proto-Bulgarian/Danube Bulgar/Hunno-Bulgar Bekven » : « "Granberg’s suggestion that we should revive the term Hunno-Bulgar may well became that replacement — once it is clear that Hunnic and Bulgar were closely related and perhaps even the same language." »
↑OMELJAN PRITSAK, « The Hunnic Language of the Attila Clan », Harvard Ukrainian Studies, vol. 6, no 4, , p. 428–476 (ISSN0363-5570, JSTOR41036005, lire en ligne) :
« p. 430 "I was able to establish a Danube- Bulgarian nominative- suffix /A/ from the consonant stems. Recalling that Danube- Bulgarian was a Hunnic language." »
Эктор Алос-и-Фонт, «Преподавание чувашского языка и проблема языкового поведения родителей», Чувашский государственный институт гуманитарных наук, 2015, Шупашкар.