Ses habitants sont appelés les Falaisiens, Falaisiennes.
Géographie
Situation
La commune de La Falaise se trouve dans le nord des Yvelines dans la vallée de la Mauldre, non loin du point de confluence de cette dernière avec la Seine. Elle se trouve à 13 km au sud-est de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 39 km au nord-ouest de Versailles, préfecture du département.
Les communes limitrophes sont Épône à l'ouest et au nord, Nézel à l'est (le cours de la Mauldre servant de limite intercommunale), Aulnay-sur-Mauldre et Maule au sud.
Les limites communales de La Falaise et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
La Falaise appartient au bassin versant de la Seine. La commune est irriguée par la Mauldre, petite rivière de 35 km de long, affluent de rive gauche de la Seine, qui traverse le territoire communal dans le sens sud-nord, en suivant la limite communale avec Nézel et, partiellement, avec Épône[1].
La commune est concernée par les risques d'inondations liés aux crues de la Mauldre dans la frange est du territoire, le long du lit de la rivière. La dernière crue importante, date du .
Les zones inondables affectent relativement peu le secteur bâti, sauf dans le secteur des Brissettes, lotissement situé en amont du bourg. Dans le cadre du « plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la vallée de la Mauldre, les zones inondables ont été classées en zones rouge, verte ou bleue, selon l'importance de l'exposition aux risques d'inondation. La zone rouge, très exposée et peu urbanisée, où toute urbanisation nouvelle est interdite, couvre une bande étroite le long de la rivière. La zone verte vise à la reconquête du champ d'extension de crue de la Mauldre. L'urbanisation nouvelle y est également interdite. Elle s'étend à La Falaise principalement en aval du bourg, englobant notamment le stade des Aulnes[2].
Relief et géologie
Le territoire communal est avec 300 hectares relativement petit, un peu plus du tiers de la moyenne départementale (872 ha). Il s'étend à l'ouest de la Mauldre, en partie dans le fond relativement étroit de la vallée à environ 20 m d'altitude, et en partie sur le plateau du Mantois, entre 120 et 130 m d'altitude. Entre les deux, le versant relativement abrupt, est entaillé par un vallon débouchant au droit du village.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Maule à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records MAULE (78) - alt : 54m, lat : 48°54'33"N, lon : 1°50'50"E Records établis sur la période du 01-01-1967 au 03-12-2023
Le territoire est traversé du nord au sud par un oléoduc souterrain du réseau Trapil[9].
Urbanisme
Typologie
Au , La Falaise est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Épône[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 89,65 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 4,64 % d'espaces ouverts artificialisés et 5,71 % d'espaces construits artificialisés[15].
Le territoire communal est très largement rural (89,65 %), l'espace urbain construit occupant 17 hectares, soit 5,5 % du territoire total.
L'espace rural se partage principalement entre grandes cultures (céréales, colza) sur 192 hectares et bois et forêt sur 83 hectares. Ces derniers sont concentrés sur le versant pentu entre plateau et vallée, et sur une partie du plateau (bois des Houx).
La partie urbanisée consiste exclusivement en habitations individuelles. L'habitat est groupé dans le bourg en fond de vallée et sur le versant ouest. Vers l'est, la partie urbanisée est en contact avec le village de Nézel, formant avec ce dernier une agglomération continue. Vers l'ouest, les constructions les plus récentes sont implantées sur le rebord du plateau. Le seul écart habité en dehors du village est la ferme de la Mare Malaise sise à l'ouest du village sur le plateau.
Pour Ernest Nègre, le toponyme Falaise a le sens de « rocher à pic », « escarpement »[16]. Ici, il s'agit d'un emprunt au germanique *falisa « rocher »[17].
Aucune falaise ne surplombe le village, mais une simple côte très raide marque sa géographie à l'ouest . À moins que ce nom ne provienne de la présence d'une concrétion calcaire de la taille d'une maison présente dans le parc du château et connue des habitants sous le nom de « pierre d'Azor »[18].
Monsieur Charpentier, auteur de la monographie communale de l'instituteur, écrivait en 1899[19] :
« …Je suis tenté de croire que ce nom est dû à la situation qu’occupe le bourg au pied d’une falaise à demi détruite ».
Histoire
Des traces d'occupation des sols datant du Paléolithique ont été découvertes dès 1882[19] (pierre taillées, haches...) par la suite seules des pièces de monnaie, parfois à effigie d’empereur romain ont été retrouvées.
La Falaise est une ancienne seigneurie qui a longtemps appartenu à la famille de Marle[20], puis à partir de 1668 aux Aubert de Tourny (cf. Louis-Urbain).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune occupée, comme le reste de la Seine-et-Oise, par l'armée allemande depuis a été libérée le par l'armée américaine.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé du maire et de quatorze conseillers dont trois sont adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[21].
La commune de La Falaise appartient au canton de Limay et fait partie de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPS&O).
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
La commune de La Falaise est rattachée à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPS&O).
Elle participe à plusieurs syndicats intercommunaux, sans fiscalité propre, dont le périmètre est variable en fonction de leur objet : énergie, adduction d'eau potable, assassinats, ordures ménagères, transports scolaires, etc. Ce sont les suivants[27] :
Syndicat mixte de la Mauldre Aval (SMAMA),
Syndicat mixte de transports scolaires de Mantes, Maule, Septeuil (SMTS),
Syndicat intercommunal d'électricité des vallées de la Vaucouleurs, de la Mauldre et de la Seine-aval (SIVAMASA),
Syndicat intercommunal de la Région d'Épône (SIRÉ),
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 623 habitants[Note 4], en évolution de +7,97 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,1 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 295 hommes pour 295 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
2,7
75-89 ans
6,8
16,9
60-74 ans
13,9
25,1
45-59 ans
25,8
19,7
30-44 ans
19,3
14,2
15-29 ans
17,3
21,4
0-14 ans
16,9
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Économie
Commune essentiellement résidentielle.
Emploi et activités
Au recensement de 1999, la commune comptait 52 emplois, dont environ 40 salariés et 12 non salariés. Ces emplois se répartissaient très majoritairement dans le secteur tertiaire (44 emplois), et secondairement dans la construction (4 emplois) et l'agriculture (4 emplois)[35]
Le taux d'activité, relativement élevé, s'établissait à 66,8 %. La population active comptait 304 personnes. Parmi celles-ci, 284 avaient un emploi et 19 étaient en chômage, soit un taux de chômage de 6,3 %[36], nettement inférieur au taux national (12,8 %) comme à la moyenne départementale égale à 12 %. Cette population active est en augmentation : + 7,0 % de 1982 à 1980 et + 16,4 % de 1990 à 1999.
Parmi les personnes ayant un emploi, seulement 19 personnes (7 %) travaillaient dans la commune tandis que 93 % travaillaient à l'extérieur de la commune, 173 (61 %) dans les Yvelines et 92 (33 %) dans les départements voisins. Les transports domicile-travail se faisaient très majoritairement (70 %) en voitures particulières et pour 9 % en transport en commun.
Agriculture
Au recensement général agricole de 1988, la commune comptait cinq exploitations agricoles, pour une surface agricole utile de 141 ha et pour l'équivalent de six emplois (unités de travail annuel)[37]. Depuis le recensement de 2000, on ne compte plus aucune exploitation agricole ou maraîchère. Les lopins de terre qui produisent encore quelques légumes sont exploités par des maraîchers de Nézel.
Autres
Le domaine et le château de la Falaise ont été la propriété de la ville de Puteaux (Hauts-de-Seine) en 1952[38], Dans les années 1960-70, le château de La Falaise a accueilli des enfants pensionnaires venant en car de Puteaux ainsi que durant plusieurs décennies plusieurs centres de loisirs de la ville. Durant l'été, pendant les vacances scolaires ou à l'occasion de classes vertes, enfants et adolescents se rendaient sur le domaine du château de la Falaise. Les enfants, répartis par classe d'âge, se regroupaient sous de grandes tentes et participaient à des activités de loisirs durant la journée (piscine, sports, balades, chasses au trésor, travaux manuels…).
À la suite d'un accord avec la ville de Puteaux, les enfants de La Falaise étaient accueillis au centre. Ponctuellement d'autres événements y étaient organisés : Dimanche Guinguette[39]...
Malgré d'importants travaux de réaménagement approuvés et financés par la ville de Puteaux (1.468,000 euros en [40]), le domaine n'est plus utilisé depuis les vacances de la Toussaint 2013[41].
Le Château surnommé le Château de Boniface dans le monde de l'exploration urbaine a été vendu récemment à des particuliers.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église de la Nativité-de-la-Vierge : cette église en meulière bâtie en 1597[42] par Philippe de Marle, seigneur de la Falaise a été restaurée en 1982 et précédemment en 1861.
Son clocher carré, couvert d'ardoise, date de 1703. Elle fut à nouveau restaurée extérieurement en 1999. La restauration intérieure s'est déroulée de à . Le sous-sol de l'église abrite notamment l'entrée d'un souterrain creusé en secret lors de la "Guerre des trois truies"[43] qui opposa La Falaise à la commune voisine de Nézel de 1846 à 1848.
Jardin Aigue-Flore : ce jardin qui comporte une succession de bassins alimentés en eau vive est situé dans la résidence Aigue-Flore (à l'origine « Aygues-Flor »), qui est depuis 1991 le siège de la mairie.
Il fut aménagé par Gilles Normand (dont les initiales « GN »sont encastrés dans le portail d'entrée en fer forgé) dans les années 1930. Gilles Normand aménagea également la bâtisse dans le style Art déco ; en particulier, l'ancienne salle à manger -actuellement salle de réceptions communale- qui présente un parquet composé d'essences différentes, des boiseries et une verrière en fer forgé.
Château de La Falaise : ancienne demeure des seigneurs depuis 1513 lorsque Nicolas de Marle épousa Agnès de Nézel. Actuellement le domaine est la propriété de la ville de Puteaux.
L'ancien château féodal ayant subi un important incendie[38] celui a été reconstruit dans le style Renaissance en 1858 par un industriel , François Pinard. La construction est achevée en 1875. La toiture a été rasée en 1963 à la suite de nombreuses infiltrations endommageant l'édifice, les travaux de restauration trop important ne pouvant être financés. Le Château de La Falaise a servi de lieu de tournage pour le film Maison de retraite 2.
• École des trois tilleuls : une fresque, réalisée en 2022, orne le mur de l'école communale.
Héraldique
Blason
D'argent au chevron d'azur accompagné de trois aigles de gueules.
Détails
Ces armes sont celles de l'ancienne famille de Marle (XVe siècle)[44]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Épône comprend trois villes-centres (Épône, Maule et Mézières-sur-Seine) et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Registres paroissiaux et d'état civil »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Archives des Yvelines, (consulté le ) : « Philippe Delauné (lequel a esté le premier baptisé en l'église de la falaize le dix neufieme septembre mil cinq cens quatre vingt dix sept) a esté inhumé en ladite église... », p. 92 du registre BMS 1657-1673.
↑François Boulet, Histoire des Yvelines : L'esprit des lieux et des siècles dans l'Ouest parisien, Broché, , p. 49.
↑« Famille de Marle » [PDF], sur racineshistoire.free.fr (consulté le ).