Le tableau a été peint au bas de la Grande Rue de Marly-le-Roi, jouxtant l'hôtel de Toulouse, au numéro 48, où se trouvait une forge, transformée de nos jours en garage d'habitation particulière au-dessus duquel se trouve un fer à cheval rappelant l'activité d'un maréchal-ferrant[2].
Principalement paysagiste comme Monet, une toile de Sisley intimiste sur les activités humaines est rare[3]. Parmi ses quelque 800 toiles répertoriées, Sylvie Gache-Patin ne dénombre que trois vues d'intérieur, La Leçon (1871), L'Intérieur de ferme à Moret (1880), et celle-ci, qui témoigne de l'intérêt de l'artiste pour les gens simples alors qu'il vivait à Marly[4].
L'éclairage de la scène vient de la vitre, dont certains carreaux sont obturés, et de la forge rougeoyante[3]. Pour l'historien d'art Jean-Jacques Lévêque, « le traitement du clair-obscur y est exceptionnel dans l'œuvre d'un artiste si éperdu de lumière, et si apte à la capter. »[4].
↑Édouard Vuillard (préf. Marie-Amélie Anquetil), De Renoir a Vuillard : Marly-le-Roi, Louveciennes, leursenvirous, Marley-Le-Roi, Musée-Promenade, , 132 p. (OCLC13295511), p. 118 : « cette forge a été transformée en garage particulier ; au-dessus de la porte un fer à cheval et dans le mur à droite deux anneaux semblent perpétuer le souvenir de ce maréchal-ferrant marlésien »