Pierre, journaliste, est contacté pour écrire un scénario pour la télévision suisse à partir d'un fait divers qui s'est déroulé deux ans auparavant : une jeune fille, Rosemonde, fut accusée d'avoir tiré à la carabine sur son oncle qui l'hébergeait, le procès se termina en non-lieu. Pierre appelle à la rescousse Paul, un ami écrivain. Ils vont aborder le sujet de deux façons différentes. Pierre privilégie une approche de terrain à base d'interviews, Paul imagine les personnages à partir des quelques éléments connus. Pierre retrouve rapidement Rosemonde, qui travaille comme ouvrière dans une usine de saucisses.
Projeté en exclusivité au cinéma indépendant le Saint-André-des-Arts, qui vient d'ouvrir ses portes au cœur du Quartier latin, La Salamandre totalise près de deux cent mille entrées pendant une année complète d'exploitation. « C’est peut-être le seul film en noir-blanc, 16mm et sans vedette qui ait fait 200 000 entrées à Paris », a déclaré Bulle Ogier[2].
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments (décembre 2021).
Une scène du film est rejouée par des lycéens de l'option cinéma du lycée Romain-Rolland d'Ivry-sur-Seine dans le documentaire Nos défaites réalisé par Jean-Gabriel Périot, et sorti en 2019.
Le film a été tourné à Genève, La Plaine et, pour ce qui est de l'excursion de quatre jours du trio Pierre, Paul et Rosemonde dans la vallée de La Brévine ainsi qu'à Le Cerneux-Péquignot.
Un texte de Heinrich Heine est lu de la 67e à la 68e minute : « [...] Une nouvelle génération se lèvera, engendrée dans des embrassements librement choisis, et non plus sur une couche de corvée et sous le contrôle de percepteurs du clergé [...] ». Il est tiré du Voyage de Munich à Gênes, 1828 (dans H. Heine, Reisebilder = Tableaux de voyage, nouvelle éd., Paris 1856, vol. 2, p. 104).
Alain Tanner prénomme « Paul » un de ses personnages principaux, comme dans quasiment tous ses films et qui représente l'alter ego du réalisateur.
Notes et références
↑Le générique spécifie « en couleurs noires et blanches »
Propos d'Alain Tanner recueillis par Guy Braucourt, « La Suisse en question, », L'Avant-scène Cinéma no 125, Editions L'avant-Scène, Paris, , p. 7, (ISSN0045-1150)
Découpage et dialogues in extenso, « La Salamandre », ibid., p. 8-49
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par la Suisse ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.